Avis d'expert

Volkswagen Taos 2022 : premier contact

7,8
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    7/10
  • Sécurité
    8/10
  • HABITABILITÉ
    9/10
  • CONVIVIALITÉ
    8/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    9/10
  • PUISSANCE
    8/10
  • CONFORT
    7/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    7/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    7/10
  • VALEUR
    8/10

Le constructeur Volkswagen est bien conscient qu’il arrive en retard au mouvement des petits multisegments avec son nouveau Taos 2022, le véhicule qui débarque ces jours-ci dans les concessions du pays. Mais bon, avec une importance aussi capitale que cette catégorie des utilitaires de poche, Volks n’avait pas le choix!

Et s’il est vrai qu’il existait déjà des modèles similaires ailleurs dans le monde – on pense notamment au T-Roc en Europe ou au T-Cross au Mexique par exemple –, ceux-ci n’étaient tout simplement pas assez grands pour les besoins de notre marché. En Amérique du Nord – et surtout aux États-Unis –, plus c’est grand, mieux c’est!

Le nouveau Volkswagen Taos 2022 imite en quelque sorte le Tiguan qui a considérablement grandi en 2018 au moment de sa refonte, l’utilitaire compact qui se veut l’un des plus volumineux de sa catégorie. Le Taos reproduit à la lettre ce que son grand frère accomplit depuis quatre ans… avec un brin d’agrément de conduite. Je m’explique dans les lignes qui suivent.

Design : 7.5/10

Commençons par le design du Taos. Le multisegment s’inspire clairement de l’imposant Atlas avec son bouclier chargé, les grillages, la panneau noir lustré central, l’écusson VW et les blocs optiques qui forment un ensemble organisé malgré tout. De profil, le véhicule ne déroge pas du style familial avec cette fenestration qui se termine en pointe vers l’arrière, tandis que le bas des portières est occupé par tout ce plastique noir. Le capot adopte deux bandes en relief au centre, un détail anodin, mais efficace.

Quant à la portion arrière, elle ne fait pas dans la dentelle avec ses feux de position aux DEL, son pare-chocs majoritairement occupé par le plastique noir et ces faux pots d’échappement intégrés. Disponible avec des jantes de 17, 18 ou 19 pouces avec cet ensemble optionnel qui enveloppe aussi des pneus à profil bas sur les roues Magnum. Règle générale, le Volkswagen Taos est un véhicule qui risque de bien vieillir au fil des années grâce à un design plus effacé, typique des produits de la marque.

Sécurité : 8/10

Le véhicule essayé lors de ce lancement canadien dans la région de Toronto était une livrée Highline, la plus équipée de la gamme. Et avec l’ensemble d’aide à la conduite disponible pour 1 000 $, le Taos bénéficiait de l’affichage dynamique des panneaux routiers, du système de suivi de voie avec fonction d’aide en embouteillage et fonction d’aide d’urgence, sans oublier le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction d’arrêt et démarrage. Mentionnons tout de même que cet ensemble est strictement disponible sur cette livrée Highline la plus dispendieuse.

En revanche, le Taos a tout de même droit à un dispositif antirecul et une aide à la descente, au contrôle électronique de la stabilité, aux phares automatiques avec fonctions d’arrivée et de départ, à un système de surveillance des pneus, aux coussins gonflables et un système antidémarrage antivol sur toutes les livrées.

Le système d’alarme, les freins avant assistés avec freinage d’urgence autonome, la détection des piétons, la détection des angles morts avec avertissement de circulation arrière font partie de la liste d’équipements de sécurité de la livrée médiane Comfortline.

Finalement, le modèle le plus équipé (Highline) est muni de feux de route entièrement automatiques et des phares dynamiques en virage. Il est tout de même dommage qu’il faille débourser un montant pour bénéficier des systèmes les plus avancés en matière de sécurité, en plus du fait que ces dispositifs soient limités au « gros modèle ».

Habitabilité : 9/10

Ici, le Taos marque de précieux points, car son volume intérieur vient presque se frotter à celui des utilitaires compacts. Dans le coffre par exemple, les 790 L de la version à roues avant motrices ou les 705 L du modèle essayé, équipé du rouage intégral, se montrent déjà très accueillants. À titre de comparaison, le volume du coffre du tout premier Volkswagen Tiguan, celui commercialisé avant 2018, était de 700 L.

C’est la même histoire à la deuxième rangée où le dégagement pour la tête ou l’espace pour les jambes des passagers se retrouvent dans le peloton de tête du segment. La décision d’offrir un multisegment « plus grand que la moyenne » va peut-être même convaincre certains propriétaires de VUS compacts de passer à la catégorie inférieure. Quant à la première rangée, les passagers habitués aux produits Volkswagen ne seront pas trop dépaysés par certaines commandes utilisées à bord d’autres véhicules de la marque. S’il est vrai que l’espace de rangement sous l’accoudoir central est petit, j’aime bien le fait que la console centrale soit abaissée entre les deux sièges; ça donne une impression de grandeur à l’avant!

Convivialité : 8/10

Dans le modèle essayé, l’écran logé derrière le volant avait une largeur de 10,25 pouces, le Taos Highline étant le seul à pouvoir être équipé de ce dernier, car toutes les autres livrées reçoivent un écran de huit pouces à cet endroit. L’écran tactile au centre de la planche de bord, d’une largeur de huit pouces également, est réservé aux deux livrées les plus dispendieuses, l’écran de 6,5 pouces qui a tout de même sa place dans la livrée Trendline.

Ce que je retiens de ce premier contact, c’est que l’écran situé derrière le volant est relativement facile à manier, après avoir compris les multiples boutons du volant. L’écran tactile, en revanche, demande une période d’adaptation, notamment avec ces raccourcis – tactiles également – de part et d’autre de l’écran. Mais, au final, la qualité des graphiques et la disposition des menus ne me semblent pas trop compliquées. Un essai plus complet permettra certainement d’en apprendre plus à ce sujet.

Confort : 7/10

Pour ce premier contact avec le Taos, Volkswagen avait prévu un parcours dans la région rurale de Hockley Valley, au nord de Toronto. Et je me dois d’applaudir le mélange de routes retenues pour l’occasion, certaines étant lisses comme une table de billard, et d’autres, un peu moins! En effet, quelques kilomètres sur le gravier et sur une route bosselée ont permis de découvrir que le Taos provenait du même constructeur que la Golf GTI. Chaussée de ses jantes de 19 pouces, le multisegment est plus nerveux sur le bitume, mais ces pneus à profil bas ont certainement une incidence sur le confort. N’allez pas croire que le véhicule est inconfortable, mais disons que j’y penserais à deux fois avant de me laisser tenter par les « grosses roues ».

J’ai également pu me rendre compte sur des routes usées que le Taos n’était pas le véhicule le mieux insonorisé du marché. Heureusement, les sièges sont très confortables. De plus, malgré l’insonorisation insuffisante (au niveau des passages de roues avant), le Taos demeure un véhicule paisible, le petit moteur 4-cylindres qui se fait oublier à vitesse de croisière.

Puissance : 8/10

Avec 158 chevaux et 184 lb-pi de couple, le Volkswagen Taos ne battra pas de record d’accélération. Le moteur 4-cylindres turbo de 1,5-litre de cylindrée est « juste assez » puissant pour s’acquitter de la tâche. En fait, j’aurais aimé tenté le même parcours avec quatre adultes costauds et leurs bagages à bord. Le dynamisme du protagoniste allemand en aurait pris pour son rhume, c’est certain!

Mais, pour l’automobiliste moyen qui n’a cure des performances de son véhicule, le groupe motopropulseur est bien adapté au châssis de l’utilitaire. Le constructeur ne s’est pas avancé sur la possibilité d’ajouter une motorisation plus vitaminée dans le futur, un peu comme le fait Mazda avec le CX-30 ou Hyundai avec son Kona, pour ne nommer que ceux-là. Avec la réputation de sportivité de la marque, tout est possible!

Agrément de conduite : 7/10

La mécanique retenue est amplement suffisante pour le véhicule, mais le Taos n’est pas un marchand d’adrénaline, et ce, même si cette version à quatre roues motrices hérite d’une boîte de vitesses à double embrayage très efficace. Le châssis est rigide, les suspensions sont fermes et le freinage, mordant, mais à l’accélération, on sent que le moteur s’étouffe si on pousse trop fort sur la pédale de droite. Pour la très grande majorité des conducteurs, cette facette du véhicule n’a aucune importance, mais pour l’amateur de conduite dynamique, 50 chevaux additionnels ne feraient pas de tort!

La direction est également digne de mention ici : on sent le lien de famille avec les versions sportives de Volkswagen, quoique l’épaisseur du boudin du volant pourrait être problématique pour certains conducteurs. Malheureusement, nous n’avons pas pu mettre à l’essai le modèle à deux roues motrices, le Taos Trendline qui se voit confier une boîte automatique à huit rapports. Dans le cas qui nous intéresse, l’unité à double embrayage à sept rapports fait du bon boulot, mais pour une expérience plus relevée, des palettes auraient été intéressantes derrière le volant. La prochaine fois peut-être?

Économie de carburant : 7.5/10

L’ÉnerGuide canadien parle d’une moyenne de 9,5 L/100 km en ville et de 7,5 L/100 km sur route pour une moyenne de 8,4 litres aux 100 km. Dans mon cas, l’ordinateur de bord indiquait 9,3 L/100 km, un résultat honnête compte tenu des arrêts pour prendre des photos alors que le moteur tournait au ralenti.

Caractéristiques : 9/10

Pour un véhicule utilitaire sous-compact, le Volkswagen Taos Highline 2022 n’arrive pas les mains vides. Des sièges chauffants et ventilés aux multiples dispositifs de sécurité, sans oublier le toit panoramique, les jantes de 19 pouces, la connectivité sans fil assurée par les systèmes Apple CarPlay et Android Auto, la recharge par induction et j’en passe, le plus petit des utilitaires Volkswagen Taos Highline 2022 ne manque de rien, à part peut-être un afficheur tête haute, mais bon, dans ce créneau, cette option est rare.

Valeur : 8/10

Le Taos a beau se retrouver dans un segment de petits véhicules, le prix attaché à cette livrée Highline n’a rien de petit! En effet, à un prix de départ de 36 695 $, le modèle le plus huppé de la gamme est dans le coup, mais il ne faut pas oublier d’inclure les 500 $ supplémentaires pour les jantes de 19 pouces et les 1 000 $ pour l’ensemble aide à la conduite, ce qui porte le prix total à 38 195 $. Et avec les frais de préparation et la taxe d’accise sur le climatiseur, le montant demandé (avant les taxes) est de 40 245 $. Mais bon, c’est le prix exigé par les autres véhicules bien équipés de la catégorie. La valeur de revente du Taos pourrait s’avérer supérieure à la moyenne, les produits Volkswagen qui font mieux que certaines marques à ce chapitre.

Conclusion

Ce premier contact avec le Volkswagen Taos 2022 s’est avéré concluant. Non seulement Wolfsburg a réussi à concocter un utilitaire capable de rivaliser avec les meilleurs VUS de son groupe, mais en plus, il confirme qu’il n’est pas obligatoire de viser un VUS compact au quotidien. Une famille de quatre peut très bien se contenter d’un véhicule comme le Taos, avec la boîte de chargement installée sur le toit à l’occasion.

Les concurrents
Caractéristiques
Cylindrée 1,5L
Nb. de cylindres L4
Puissance 158 ch
Couple 184 lb-pi
Consommation de carburant 9,5 / 7,4 / 8,5 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement 705 / 1 705 L sièges rabattus
Modèle à l'essai Volkswagen Taos Highline 2022
Prix de base 36 695 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 1 950 $
Prix tel qu’essayé 38 195 $
Équipement en option
1 500 $ – Ensemble pneus, 500 $; Ensemble aide à la conduire, 1 000 $