SCORE AutoHebdo
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DESIGN7/10
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Sécurité7/10
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HABITABILITÉ7/10
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CONVIVIALITÉ7/10
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CARACTÉRISTIQUES8/10
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PUISSANCE7/10
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CONFORT7/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE7/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT7/10
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VALEUR7/10
Le Tiguan de seconde génération est apparu sur le marché pour le millésime 2018 et vient tout juste d’obtenir son rafraîchissement de mi-mandat en 2022. Beaucoup plus grand que son prédécesseur, il est d’ailleurs vendu en modèles court et long, le second nous étant imposé en Amérique du Nord. Cette longueur accrue permet au Tiguan d’être l’un des deux VUS compacts à offrir une troisième rangée de sièges optionnelle, l’autre étant le Mitsubishi Outlander. Admirablement, Volkswagen offre cette troisième banquette en option sur toutes les livrées, sans imposer au consommateur soit une livrée plus coûteuse, soit un troisième rang dont il ne veut pas. La mise à jour de 2022 a introduit de nouveaux modules d’éclairage à DEL, des boucliers révisés, de nouvelles jantes, des contrôles à effleurement pour la climatisation et une nacelle d’instruments numérique. Pour 2023, Volkswagen suit les tendances et nous offre une version « noircie » de la populaire livrée Comfortline, et c’est justement « das auto » que le manufacturier allemand a mis entre nos mains pour notre essai de cette semaine.
Design : 7,5/10
Confession : nous ne sommes pas des admirateurs de ces éditions noircies, mais re-confession : on aime bien celle-ci! Volkswagen a su équilibrer ses noirs en conservant des touches de chrome çà et là pour assaisonner le tout, les nouvelles jantes de 19 po étant ici parfaitement assorties à la belle peinture blanc nacré. On voit beaucoup de Tiguan sur nos routes, souvent gris comme les chats la nuit, mais cette robe de Stormtrooper lui donne une seconde jeunesse et s’adapte bien aux épaules équarries de ce VUS compact qui tranche – avec bonheur – avec la multitude d’utilitaires rondouillards. Les nouvelles jantes et boucliers sont particulièrement réussis, et s’assortissent bien à une carrosserie qui ne tente nullement de faire baroudeur. Le Tiguan se veut plus urbain, près du sol, et on retrouve cette même sobre élégance à l’intérieur avec des surfaces équarries et simples. La couleur cannelle de la sellerie, offerte sans frais en sus du noir, ajoute un peu de chaleur à l’ensemble et s’avère suffisamment foncée pour ne pas être trop fragile à l’usage. Les fausses touches à effleurement du volant font cependant un peu bon marché, ce qui est dommage, car ce volant à méplat plaît à l’œil et aux mains. Il reste que le Tiguan rappelle plus la Jetta mexicaine que la GTI allemande, les matériaux étant plus ou moins alignés à un tarif dans les 40 000 $.
Puissance : 7,5/10
Peu importe le prix payé, tous les Tiguan sont mécaniquement égaux et la traction intégrale 4Motion est de série tout comme une capacité de remorquage limitée à 1 500 livres. Le seul moteur offert est le 4-cylindres turbocompressé corporatif de 2,0-litres que le groupe VW/Audi utilise dans une multitude de produits, mais à musculature variable. Ici on parle de 184 chevaux et 221 lb-pi de couple. Vous lirez sans doute dans ces chiffres que ce moteur a du « pep » en ville, grâce au couple généreux à bas régime, mais qu’il sera plus facilement essoufflé à haut régime, et vous aurez raison! Néanmoins, sans chronomètre pour nous prouver le contraire, le Tiguan semble vif et prompt à s’amuser à tout moment, la boîte automatique à huit vitesses n’y pensant pas à deux fois avant de changer ses rapports, particulièrement sous le mode Sport. Les ingénieurs de Volkswagen ont toutefois programmé trop de réponse dans les premiers millimètres de course de la pédale d’accélérateur, ce qui fait qu’un départ en douceur n’est pas toujours facile à matérialiser, surtout si le système arrêt/départ est actif et que le moteur est froid – lisez la suite.
Agrément de conduite : 7,5/10
Avec les températures nocturnes près du seuil de gel de ce début de printemps, nous avons remarqué des hésitations du moteur à froid en quittant notre domicile chaque matin. Le véhicule semble parfois sur le point de caler, surtout quand les premiers mètres sont sur une étroite rue résidentielle où il faut manœuvrer pédale douce autour de véhicules stationnés et jouets d’enfants laissés sur la chaussée. Quelques recherches sur le web démontrent que ce comportement est endémique à l’espèce, hélas, un héritage des efforts faits ici pour rencontrer les normes antipollution (cycle de chauffage rapide du catalyseur). Reste que c’est le seul véhicule moderne où nous avons observé ce comportement. Trente secondes plus tard, le phénomène ne revient plus et on se retrouve au volant d’un émule de la GTI, le Tiguan ayant un coup de volant sans égal pour un VUS compact. Les deux éditions R-Line chaussent des Pirelli Scorpion de taille 255/45R19 et ils nous ont lancés quelques « Mamma Mia! » bien sonnés dans des bretelles d’autoroute prises au point de corde, sourire malin au visage. Les tarages du Tiguan sont fermes, mais avec cette justesse bien allemande de l’équilibre entre tenue de route et confort. Bien réchauffé, le Tiguan peut se piloter façon GTI et les conducteurs de ces dernières y retrouveront un certain réconfort quand leur « mode famille » leur imposera un surclassement de véhicule.
Convivialité : 7/10
Les habitués de la marque se trouveront en terrain familier à bord d’un Tiguan. La molette des phares est toujours au tableau de bord à gauche du volant et le levier de vitesses n’a pas été remplacé par des boutons. La refonte de 2022 a toutefois introduit des touches à effleurement pour le bloc de commandes de la ventilation, touches qu’il faille obligatoirement regarder puisqu’elles n’offrent aucune rétroaction – et oubliez le port de gants. Les branches du volant logent des commandes haptiques à bascule qui simulent de véritables touches à effleurement, mais leur apparence fait bon marché et on se demande un peu si elles vont bien vieillir. L’infodivertissement recèle de bonnes surprises, comme le balayage des chaînes favorites sans contact, et de moins bonnes, comme la diffusion Bluetooth qui reprend votre liste à zéro à chaque démarrage. Hormis l’électronique, le Tiguan est plaisant au quotidien avec sa hauteur juste, moins élevée que celle de certains concurrents, ses sièges adaptés à toutes les anatomies, ses vastes ouvertures de portières et de petits plus comme cet amortisseur pneumatique au capot.
Sécurité : 7,5/10
Les manufacturiers allemands livrent habituellement du solide, et on ne sera donc pas surpris d’apprendre que le Tiguan s’est mérité un « Top safety pick + » de l’IIHS en 2022, et cinq étoiles de la NHTSA en 2020, avec le bémol toutefois que la portière du conducteur s’est ouverte pendant un test d’impact latéral – parions que Volkswagen a révisé certaines pièces suite à cet événement, puisque tout est au vert dans les épreuves plus récentes des assureurs américains. Ces derniers ont accordé une note « supérieure » à la suite d’aides à la conduite, mais à l’usage, nous avons trouvé les radars de proximité paranoïaques (alerte générale dans les entrées en pente garantie) et l’avertisseur de collision imminente facilement apeuré par des ombres, comme celle d’un pont d’étagement de l’autoroute Décarie sous lequel le Tiguan a freiné – heureusement qu’on était à très faible vitesse. Cette suite comprend aussi le régulateur de vitesse adaptatif, de pratiques indicateurs de présence dans les angles morts fixés aux rétroviseurs, l’alerte de circulation latérale arrière et le maintien actif de trajectoire efficace, mais en bon allemand qui vous rappelle à l’ordre rapidement. La livrée Highline R-Line ajoute des caméras périphériques, les feux de route automatiques et l’affichage dynamique des panneaux routiers.
Caractéristiques : 8/10
Tous les Tiguan offrent de série la boîte automatique, la traction intégrale, du chauffage pour les rétroviseurs électriques, gicleurs de lave-glace, sièges avant et volant chauffants, une nacelle d’instruments numérique, la connectivité Apple CarPlay / Android Auto et des ports USB-C. Le modèle Comfortline ajoute notamment la climatisation thermostatique bizone, le hayon électrique, un cache-bagages, les essuie-glaces à capteur de pluie, le verre intimité et un surclassement des sièges avec similicuir et réglages électriques pour le conducteur. Notre version R-Line, outre l’aspect cosmétique, ajoute des jantes de 19 po, le toit ouvrant panoramique et un éclairage d’ambiance paramétrable. Avec le Highline R-Line s’ajoutent sommairement des sièges Sport ventilés en cuir véritable, le chauffage des sièges arrière, l’assistance au stationnement, la sonorisation Fender à huit haut-parleurs, la navigation, la climatisation triple zone, les jantes de 20 po et un hayon mains libres. On se doit de souligner tout le « groupe hiver » offert de série sur la livrée Trendline, soit la moins chère, et la flexibilité d’ajouter en option la troisième rangée, au choix, sur toutes les versions. Les mélomanes favoriseront le modèle Highline vu le rendement correct sans plus de la chaîne audio offerte dans les livrées inférieures.
Habitabilité : 7,5/10
En imposant à notre marché la seule version « longue » du Tiguan, on bénéficie ici d’un espace pour les jambes fort impressionnant à l’arrière, d’autant plus que la banquette à siège 60/40 et dossiers 40/20/40 coulisse de façon à moduler l’espace entre passagers et bagages. Cette banquette géniale ne peut toutefois compenser pour la largeur contenue de notre véhicule européen, la largeur aux hanches étant même inférieure à celle de l’étroit CX-5. Un bref trajet avec trois adultes de petits gabarits derrière démontre que le Tiguan n’est pas un Atlas! Le volume du coffre domine cependant celui du petit Mazda, et en avançant la banquette, le Tiguan peut même offrir plus d’espace que le CR-V. Volkswagen a également eu la bonne idée d’ajouter des manettes tout à l’arrière pour rabattre les dossiers. À l’avant, la cabine est lumineuse et la console comme le tableau de bord sont en retrait, donnant ici une belle impression d’espace, même si les chiffres sont dans la moyenne de la catégorie.
Confort : 7,5/10
D’emblée, plus d’une passagère s’est plainte de la fermeté et du manque de relief des sièges, avant comme arrière, qui ont été qualifiés de « camion ». Volkswagen nous a effectivement habitués à des sièges fermes, mais justes, et il manque ici ce second aspect – parions que les sièges Sport du Highline auraient plus fait l’unanimité. Même si les spécifications n’indiquent pas la présence d’éléments suspenseurs différents sur notre R-Line Black, une sécheresse bien sportive est perçue au niveau du train roulant et après vérification de l’étiquette du jambage de porte, la pression recommandée des pneus est ici de 41 psi, ce qui est passablement élevé! On voit ici que Volkswagen a privilégié le coup de volant de cette livrée plus sportive, mais hormis la fermeté des pneus, on dénote un amortissement juste et un bon contrôle des rebonds, en particulier sur un petit chemin vallonné de notre quotidien qui transforme un Acura MDX en cheval à bascule.
Économie de carburant : 7,5/10
Malgré son moteur turbocompressé, le Tiguan se contente d’essence ordinaire. Cette semaine, nos parcours en conduite mixte urbaine ont singé ce qui correspond à la cote combinée de Ressources naturelles Canada, nos 9,8 L/100 km affichés étant tout à fait identiques à la cote théorique publiée, ce qui est somme toute assez rare dans nos essais. La barrière des 10 litres est difficile à franchir pour les VUS compacts purement thermiques, mais le Tiguan l’a réussi sans qu’on fasse trop attention à la chose, signe que Volkswagen ne vous vend pas du vent ici. L’ordinateur de bord s’avère être un bon coach et vous affiche les statistiques de chaque déplacement. On peut y voir que même en ville la consommation est assez contenue, une marque de commerce des produits VW/Audi munis de ce moteur.
Valeur : 7/10
La gamme Tiguan débute avec le Trendline (36 660 $), à partir duquel on allonge 4 000 $ pour accéder au populaire Comfortline. Le R-Line Black demande un tarif de 43 660 $, et on plafonne à 47 160 $ pour le Highline R-Line (frais de transport et préparation inclus pour tous ces prix). L’option de la troisième rangée ajoute 800 $ pour toutes les versions, et les seules autres options sont le toit panoramique pour le Comfortline (1 500 $) et certaines peintures exigeant un supplément. Avec son groupe climat froid et ses belles jantes en alliage offertes de série, la livrée Trendline offre un excellent rapport prix/valeur sans faire chiche, pour autant que vous puissiez vous passer du toit ouvrant. Un CR-V de base, dégarni et à traction avant seulement, se vend au même prix. Notre R-Line Black a beau séduire, ses 44 135 $ tel qu’essayé font réfléchir face à un Mazda CX-5 Kuro (40 595 $), Toyota RAV4 Hybride SE (41 720 $) ou encore le Honda CR-V Sport et son increvable réputation (43 490 $), tous des rivaux de milieu de gamme à l’esthétique « noire » très tendance. D’aucuns, mis à part le CX-5, n’auront une conduite aussi sportive cependant.
Conclusion
Comme pour tous les produits Volkswagen, le Tiguan offre ce « je ne sais quoi » qui fidélise la clientèle de la marque allemande. Un design à la fois sobre et plaisant, qui saura défier les modes, un aménagement de simplicité élégante, une économie d’essence appréciable et un coup de volant indéniable sont là les atouts traditionnels de la seule marque allemande offerte à prix populaire. Les ratés du moteur à froid et le prix élevé du R-Line Black rappellent hélas d’autres attributs classiques des produits Volkswagen. Reste que le Trendline offre une excellente valeur dans le marché actuel et qu’une fois la cigogne passée, le conducteur de GTI retrouvera ici la génétique tant appréciée de son bolide allemand.
| Cylindrée | 2,0L |
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| Nb. de cylindres | L4 |
| Puissance | 184 ch @ 6 000 tr/min |
| Couple | 221 lb-pi @ 1 900 tr/min |
| Consommation de carburant | 11,0 / 8,3 / 9,8 L/100 km ville/route/comb |
| Volume de chargement | 1 065 / 2 078 L sièges rabattus |
| Modèle à l'essai | Volkswagen Tiguan Comfortline R-Line Black 2023 |
| Prix de base | 41 490 $ |
| Taxe climatiseur | 100 $ |
| Frais transport et préparation | 2 050 $ |
| Prix tel qu’essayé | 44 135 $ |
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Équipement en option
495 $ – Peinture Blanc oryx nacré, 495 $
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