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DESIGN8,0/10
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Sécurité9,0/10
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HABITABILITÉ8,0/10
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CONVIVIALITÉ8,0/10
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CARACTÉRISTIQUES8,0/10
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PUISSANCE8,0/10
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CONFORT8,0/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE7,0/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT6,0/10
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VALEUR7,0/10
Le ralentissement des ventes de véhicules électriques ces derniers temps vient renforcer le marché des véhicules à essence, mais également celui des options intermédiaires, soit la catégorie des véhicules à motorisation hybride. Certes, l’offensive électrique n’a pas dit son dernier mot, mais pour l’instant, plusieurs facteurs expliquent cette croissance moins forte des ventes de VÉ.
Chez Volkswagen, le navire de Wolfsburg se dirige tout droit vers un avenir pleinement électrique, mais au moment d’écrire ces lignes, le constructeur allemand compte uniquement sur son multisegment ID. 4 pour attirer les consommateurs intéressés par l’automobile électrique. Certes, les renforts sont en route (avec l’ID. Buzz et l’ID. 7), mais en cette fin d’année 2023, Volkswagen n’a pas le choix : les ventes de véhicules thermiques doivent suivre leur cours.
S’il est clair que le Tiguan domine les chiffres de ventes de la marque sur le continent, les deux autres options utilitaires plus « familiales » méritent également leur place au soleil, au même titre que les autres véhicules du segment intermédiaire. Quant au Volkswagen Taos, il peut lui aussi répondre aux besoins d’une jeune famille, mais son empreinte est moins imposante que celle du tandem Atlas. Son prix aussi d’ailleurs!
Désormais rendu à sa troisième version depuis son arrivée sur les routes nord-américaines, le duo Atlas a tout de même droit à quelques révisions d’envergure pour 2024. Nous avons donc pris le volant d’une livrée Execline de l’Atlas Cross Sport plus tôt cet automne, quelques jours seulement avant la première tempête de neige de la saison.
Design : 8/10
Pour 2024, l’Atlas le plus court se présente sous un autre jour… aux deux extrémités du véhicule bien entendu, car la silhouette générale ne change pas, elle. La portion avant est toujours aussi massive, mais la forme de la grille de calandre et la manière dont les blocs optiques sont intégrés au faciès sont de nouvelle facture. Le soir venu, cette livrée Execline, équipée de série de l’ensemble R-Line qui ajoute une touche sportive au multisegment, s’illumine même avec cette bande logée sous le capot, ainsi que par l’écusson de la marque mis en lumière par un éclairage aux DEL.
Le même constat s’observe derrière, alors que les deux feux de position ont été joints par ce panneau central qui traverse le VUS d’un côté à l’autre. Quant au dessin des jantes de 21 pouces, il a évolué pour 2024. Mais, règle générale, l’Atlas Cross Sport demeure fidèle au véhicule introduit en 2020, en tant que modèle 2021 sur notre marché.
Puissance : 8/10
La principale modification de la gamme Atlas se trouve sous le capot. En effet, les deux motorisations commercialisées jusqu’ici sont remplacées par une seule option. Le nouveau moteur 4-cylindres turbo de 2,0-litres de cylindrée envoie dont le précédent moulin de base (une version moins pimentée que le nouveau bloc) ainsi que le V6 atmosphérique de 3,6-litres à la retraite. Le vénérable VR6 n’est hélas qu’un souvenir du passé de la marque.
Mais, avec 269 chevaux et un couple tout aussi impressionant de 273 lb-pi, le nouveau 4-cylindres turbocompressé s’avère suffisant pour mouvoir le Cross Sport, même avec quatre passagers à bord.
Agrément de conduite : 7/10
En principe, un multisegment intermédiaire n’existe pas pour accrocher un sourire au visage de son conducteur. D’ailleurs, les origines allemandes viennent peut-être aiguiser les réflexes de l’Atlas Cross Sport, mais nous sommes bien loin de l’expérience de conduite de l’indémodable Golf GTI.
Mais, il y a des similitudes – minimes, il faut l’avouer – malgré la différence de poids entre les deux modèles. Le Cross Sport, avec ses semelles à profil bas, absorbe plus fermement les crevasses dans la chaussée. Bon, on ne parle pas d’un bolide équipé d’une suspension de bolide de course, mais quand même, le Cross Sport, avec ses jantes surdimensionnées de 21 pouces, se montre plus ferme que certains de ses concurrents. En revanche, cette sportivité s’avère avantageuse sur les voies rapides ou même dans les chemins plus sinueux.
En bon utilitaire moderne, le Cross Sport propose quelques modes de conduite (Normal, Hors route, Eco et Sport). C’est assurément ce dernier qui altère davantage le comportement du VUS. La mécanique se montre plus musicale via les haut-parleurs de la première rangée, un stratagème déjà en place à bord des sportives du groupe. De plus, la colonne de direction s’alourdit quelque peu, pendant que les rapports de la boîte de vitesses automatique s’étirent. Ici, tout est question de goût, mais même si les paramètres du mode Sport m’ont semblé très honnêtes, la sonorité synthétique ne m’a guère convaincu.
Confort : 8/10
Le modèle plus court de la gamme Atlas a peut-être un comportement un brin plus sportif sur la route, ça ne l’empêche pas d’être confortable, heureusement d’ailleurs. N’oublions pas sa vocation de véhicule familial. Remercions les sièges moelleux, une facette dictée par les besoins du marché situé au sud de la frontière. Nos voisins américains préfèrent généralement une assise plus moelleuse et les utilitaires de la marque respectent tous cette philosophie. Les sièges de la première rangée sont tout de même plus enveloppants que les places arrière. L’insonorisation du Cross Sport n’est pas vilaine non plus, quoique la symphonie du moteur – oui, toujours ce mode Sport – soit un peu trop présente lorsque la planche de bord s’illumine d’une teinte rouge, chaque mode ayant son coloris unique. Vous aurez compris que la teinte rouge est réservée au mode Sport.
Convivialité : 8/10
Petit à petit, les critiques envers la planche de bord entièrement tactile se taisent. Il faut croire qu’avec le temps, les propriétaires des plus récents modèles Volkswagen se sont finalement habitués. L’écran tactile très large (12 pouces) installé en plein centre des occupants propose des graphiques clairs et la réactivité de l’écran est excellente. C’est plutôt dans la complexité des menus que ça corse. Il faut parfois quitter la route des yeux pendant quelques secondes pour arriver à nos fins et cette inattention n’a pas sa place dans un véhicule personnel en 2023.
En revanche, il n’y a rien à redire sur le petit levier de la boîte de vitesses ou sur l’ergonomie de certaines commandes comme le frein de stationnement électronique ou cette bande tactile (à la base de l’écran) qui sert de lien pour la climatisation ou le volume de la chaîne audio. Je le répète, on finit par s’habituer à cette disposition, mais votre humble serviteur préfère les solutions simples. Une bonne vieille molette et une série de boutons auraient fait l’affaire, comme on dit au Québec.
Habitabilité : 8/10
L’attrait d’une version à deux rangées de sièges se trouve derrière. Premièrement, les passagers de la deuxième rangée ont plus d’espace pour les jambes, la banquette qui peut aussi avancer ou reculer selon les besoins du moment. Quant à l’espace cargo, il est à l’image de ce qui s’offre ailleurs dans le segment. Qui plus, lorsque la banquette est repliée vers l’avant, elle forme un plancher presque plat avec ce panneau qui recouvre le pneu de secours.
Sécurité : 9/10
La récente refonte du tandem Atlas n’a pas encore fait l’objet d’une revue par l’institut des assureurs américains (IIHS), ni même de l’organisme gouvernemental américain (NHTSA) pour les tests de collision, mais étant donné que les deux modèles reposent sur les mêmes bases que le modèle antérieur, il n’y a pas lieu de s’inquiéter sur les résultats du Cross Sport 2024 à ces tests de collision. Le modèle avait d’ailleurs obtenu une cote cinq étoiles à ces tests, tandis que la mention Top Safety Pick+ a été obtenue l’an dernier pour le millésime 2023.
Quant à l’arsenal de sécurité, il se montre très étoffé à bord de cette livrée cossue au possible. La suite de systèmes de sécurité vient avec une kyrielle de dispositifs d’aide à la conduite pour sécuriser les passagers du multisegment.
Valeur : 7/10
Il est difficile de recommander un produit issu d’une marque généraliste comme Volkswagen à une famille qui doit aussi composer avec les effets de l’inflation. À un prix de base de 58 895 $, cette variante Execline est richement équipée, mais vaut-elle vraiment cette somme? En comparant ce tarif salé à celui de concurrents directs, il faut se rendre à l’évidence, le marché automobile est rendu à ce niveau presque élitiste.
En revanche, c’est au consommateur de déterminer s’il veut débourser cette somme ou, en revanche, s’il préfère miser sur la livrée Comfortline dont le prix de départ est de 49 410 $, un montant plus raisonnable. Ce n’est pas pour rien que les VUS du segment inférieur sont beaucoup plus populaires.
Caractéristiques : 8/10
À bord de cette livrée cossue, l’équipement se compare à n’importe quel modèle de luxe. Au-delà de la planche de bord et tout son affichage digital, on retrouve des sièges chauffants et ventilés à la première rangée, des sièges chauffants à la deuxième rangée, un éclairage d’ambiance, un hayon électrique, un afficheur tête haute, une chaîne audio Harman Kardon pas piquée des vers, un démarreur à distance, la recharge par induction pour appareil intelligent, les systèmes Apple CarPlay et Android Auto en versions sans fil et bien plus encore.
Économie de carburant : 6/10
Là où ça se corse, c’est au chapitre de la consommation de carburant. En effet, selon RnC (Ressources naturelles Canada), l’Atlas Cross Sport 2024 arrive à maintenir une moyenne de 10,8 L/100 km. En réalité, j’ai plutôt terminé ma semaine d’essai avec un résultat 12,4 L, soit un résultat supérieur à la moyenne en ville calculée par l’organisme fédéral. Oui, c’est vrai que le mode Sport n’a pas aidé ici, mais au-delà de ces quelques accélérations, le véhicule a été conduit comme il se doit, c’est-à-dire comme n’importe quel autre VUS dont la principale mission est de transporter ses occupants dans un confort certain.
Conclusion
Cette deuxième version de l’Atlas Cross Sport – rappelons que le modèle à deux rangées s’est amené sur le tard, contrairement à l’Atlas à trois rangées – ne révolutionnera pas l’industrie automobile, mais pour les stratèges nord-américains de la marque, pouvoir compter sur une gamme utilitaire élargie est un « must ». Et même si le Tiguan va continuer de dominer les ventes du continent, il est intéressant pour le consommateur plus en moyens de pouvoir accéder à un modèle plus cossu et même plus fort lorsqu’est venu le temps de remorquer des charges sous le seuil des 5 000 lb.
Et même si certains trouveront à redire sur cette planche de bord trop « tactile », le nouveau modèle est tout aussi intéressant que l’ancien, et ce, malgré ce prix de plus de 60 000 $ avant les taxes.
Cylindrée | 2,0L |
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Nb. de cylindres | L4 |
Puissance | 269 ch |
Couple | 273 lb-pi |
Consommation de carburant | 12,2 / 9,2 / 10,8 L/100 km ville/route/comb |
Volume de chargement | 1 141 / 2 203 L sièges rabattus |
Modèle à l'essai | Volkswagen Atlas Cross Sport R-Line 2024 |
Prix de base | 58 895 $ |
Taxe climatiseur | 100 $ |
Frais transport et préparation | 2 050 $ |
Prix tel qu’essayé | 61 045 $ |
Équipement en option
Aucune
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