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DESIGN7,0/10
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Sécurité8,5/10
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HABITABILITÉ8,0/10
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CONVIVIALITÉ8,0/10
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CARACTÉRISTIQUES8,5/10
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PUISSANCE6,5/10
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CONFORT8,0/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE7,0/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT6,0/10
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VALEUR7,5/10
C’est en 2018 au Salon de l’auto de New York que Volkswagen a levé le voile sur deux véhicules concept, l’un étant une camionnette intermédiaire baptisée Tanoak, et l’autre, Atlas Cross Sport. Si les amoureux de boîtes de chargement salivaient déjà à l’idée de revoir un pickup tatoué du VW en Amérique du Nord, c’est plutôt vers la masse utilitaire que les bonzes de la marque ont jeté leur dévolu… sans surprise d’ailleurs!
L’Atlas Cross Sport, comme son nom l’indique, est dérivé de l’Atlas « tout court », le multisegment à trois rangées qui est pourtant plus long (+12 cm) que la variante plus « Sport ». Dans les faits, le Cross Sport se veut une option à peine plus facile à garer que le plus gros VUS vendu par Wolfsburg sur le continent.
J’ai pu conduire le p’tit frère de l’autre pendant quelques jours au mois de février 2022. Voici ce que j’ai retenu.
Design : 7/10
Les origines de l’Atlas Cross Sport 2022 sont très claires : un bref coup d’œil aux photos officielles du prototype de 2018 suffit pour comprendre d’où il vient. Évidemment, le Cross Sport respecte les traits de famille, qu’il partage avec le grand frère. Cette livrée Execline – la plus onéreuse de la lignée – se distingue notamment des autres écussons par ses gros sabots, le « gros modèle » qui repose sur des jantes Braselton de 21 pouces (!), un détail qui lie le véhicule de production au concept de 2018 d’ailleurs. En effet, les autres livrées du véhicule ne sont pas aussi convaincantes avec leurs jantes de 18 ou de 20 pouces. L’envers de la médaille, c’est que le prix des pneus de remplacement en format 21 pouces sera assurément plus salé que les « petits » pneus de 18 pouces.
L’Atlas Cross Sport a fière allure en livrée Execline, le bouclier qui revêt également l’ensemble R-Line, un ajout qui donnent plus de panache aux deux pare-chocs du multisegment. À ce sujet, sachez que ces « pots d’échappement » chromés pratiqués sous les réflecteurs ne sont absolument pas connectés à la véritable tuyauterie, installée derrière tout ce plastique. Si, en général, la silhouette du véhicule est homogène, je ne suis pas aussi emballé par la caméra logée en plein centre de la calandre, l’unité qui semble avoir été ajouté à la dernière minute.
Confort : 8/10
En bon multisegment intermédiaire à deux rangées de sièges, l’Atlas Cross Sport se montre aussi accueillant que l’Atlas, sans la banquette arrière évidemment. L’espace réservé aux deux rangées est assez généreux et les sièges se montrent assez moelleux pour les expéditions prolongées. Certes, l’insonorisation n’est pas aussi feutrée que dans les produits Audi, mais les ajustements de la suspension ont été conçus pour absorber les crevasses dans le bitume, quoique les jantes surdimensionnées aiguisent quelque peu le tempérament sportif du véhicule. Disons seulement que certains nids-de-poule hors norme ont donné du fil à retordre au Cross Sport.
Habitabilité : 8/10
La gamme Atlas n’a pas réinventé la roue, idem pour cette variante Cross Sport d’ailleurs. Les ingénieurs de la marque ont examiné les différents véhicules de la catégorie et se sont mis à développer un modèle compétitif. Il n’y a donc rien de surprenant aux dimensions intérieures du penchant à deux rangées de sièges : elles sont donc très similaires à celles des autres VUS du créneau. Je me dois tout de même de mentionner que le panneau qui sert de « plancher » au coffre est relativement haut, lui qui cache le pneu de secours logé à l’intérieur de l’habitacle. Bref, avant de repartir au volant de l’Atlas Cross Sport, prenez donc le temps de vérifier cet aspect du véhicule.
Sécurité : 8,5/10
Comme c’est très souvent le cas avec les véhicules empruntés, le niveau d’équipement est à son meilleur dans cette livrée qui dépasse le cap des 60 000 $ avec les frais et les taxes en vigueur. Et même si la majorité des dispositifs sont installés d’office à bord des modèles de base, le niveau Execline a tout de même droit à quelques exclusivités comme le système Travel Assist qui intégre le régulateur de vitesse adaptatif, le suivi de voie et l’assistance d’urgence. La présence de phares dynamiques est un autre plus dans les virages, tout comme l’affichage dynamique des panneaux routiers. Mais, sachez que le dispositif antirecul et celui d’aide à la descente, la détection des piétons, la détection des angles morts avec avertissement de circulation arrière, les phares automatiques, le freinage assisté avec freinage d’urgence autonome font tous partie de la fiche technique de base.
Convivialité : 8/10
Certains reprocheront à Volkswagen de ne pas offrir autant de choix de couleurs dans l’écran tactile central, tandis que d’autres trouveront à redire sur la grosseur des molettes logées de part et d’autre de ce même écran, mais en matière de réactivité, le système maison de Volkswagen n’a pas grand-chose à se reprocher, et ce, même au niveau des boutons raccourcis sur les flancs.
Quant au reste des fonctions de la planche de bord, Volkswagen poursuit sa tradition de clarté. Les commandes de la climatisation sont simples, tandis que les modes de conduite, le frein électronique ou même le bouton démarreur se manient presque sans avoir besoin de baisser la tête.
Caractéristiques : 8,5/10
Équipé au possible, l’Atlas Cross Sport Execline n’a rien à envier aux autres concurrents de la catégorie. Des systèmes de sécurité avancés (qui fonctionnent bien en plus) à la sellerie de cuir sans oublier l’écran digital derrière le volant, les modes de conduite et le système d’infodivertissement, la livrée Execline est même plus jolie que les autres options. En revanche, pour 5 000 $ de moins, le niveau Highline est très alléchant, un commentaire qui s’applique aussi à la version Comfortline (encore plus abordable), cette dernière qui peut même être équipée du V6 optionnel, contrairement à la livrée Trendline, limitée au 4-cylindres turbo.
Valeur : 7,5/10
À un prix très élevé de 55 595 $, cette variante riche en équipement est plus intéressante, c’est vrai, mais n’oublions pas la vocation familiale de ce dernier, le Cross Sport qui fait la lutte aux Honda Passport et Ford Edge de ce monde. Malgré le style ajouté et l’impression de conduire un véhicule de luxe, je crois que les livrées intermédiaires (Comfortline et Highline) sont plus recommandables.
Puissance : 6,5/10
Muni de ce V6 – anciennement appelé VR6 – de 3,6-litres, l’Atlas Cross Sport se montre mieux nanti sous le pied droit, mais on ne peut pas parler d’un véhicule épatant à l’accélération. Au même titre que l’Atlas plus long, le multisegment n’offre pas des reprises électrisantes. On entend le V6 (de 276 chevaux et 266 lb-pi de couple) lorsqu’on enfonce le pied droit dans le plancher, mais il faut patienter quelques secondes avant de ressentir la poussée.
Agrément de conduite : 7/10
Comme c’est le cas pour d’autres véhicules tatoués d’un écusson « sport », l’Atlas Cross Sport n’est pas une usine d’adrénaline. Le penchant plus court de l’Atlas est avant tout conçu pour les balades tranquilles sur l’autoroute ou même dans l’arrière-pays. Le moteur V6 est également tout indiqué pour le remorquage, lui qui peut tracter jusqu’à 5 000 lb.
On ressent tout de même une précision accrue au volant avec les jantes de 21 pouces, mais outre la rigidité du châssis et une certaine fermeté de la suspension, le Cross Sport est bien loin de l’agilité d’une Golf SportWagen par exemple.
Consommation de carburant : 6/10
Avec des cotes de consommation annoncées de 13,1 L/100 km en ville et 10,0 L/100 km par l’ÉnerGuide canadien sur route pour cette livrée Cross Sport à moteur V6, il était entendu qu’une moyenne de 8,0 litres aux 100 km était hors de portée. Qui plus est, la température majoritairement glaciale de ma semaine d’essai – eh oui, une autre! – a nui à ma moyenne de consommation de carburant, elle qui s’est terminée avec une moyenne de 12,4 L/100 km, notamment grâce à une longue balade sur l’autoroute à vitesse « acceptable ». Mais bon, le poids du véhicule et la présence d’un 6-cylindres expliquent notamment pourquoi ce dernier n’est pas un champion de l’économie.
Conclusion
Les stratèges de Volkswagen ont bien fait d’élargir leur gamme de VUS intermédiaires. L’Atlas Cross Sport ne change pas la donne, c’est vrai, mais au final, le choix est plus étoffé pour le consommateur à la recherche d’un VUS lorsqu’il met les pieds à l’intérieur d’une concession Volkswagen. Les deux variantes de l’Atlas servent entre autres à financer le virage électrique du géant de Wolfsburg, Volkswagen qui compte encore sur ses modèles à essence pour cette transition obligée.
Cylindrée | 3,6L |
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Nb. de cylindres | V6 |
Puissance | 276 ch |
Couple | 266 lb-pi |
Consommation de carburant | 13,1 / 10,0 / 11,7 L/100 km ville/route/comb |
Volume de chargement | 1 141 / 2 203 L sièges rabattus |
Modèle à l'essai | Volkswagen Atlas Cross Sport Execline 2022 |
Prix de base | 56 095 $ |
Taxe climatiseur | 100 $ |
Frais transport et préparation | 1 950 $ |
Prix tel qu’essayé | 58 145 $ |
Équipement en option
Aucune
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