Avis d'expert

Buick Envision ST 2023 : essai routier

7,9
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    9/10
  • Sécurité
    7/10
  • HABITABILITÉ
    7/10
  • CONVIVIALITÉ
    9/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    8/10
  • PUISSANCE
    8/10
  • CONFORT
    8/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    7/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    9/10
  • VALEUR
    7/10

Le Buick Envision appartient à l’une des nombreuses zones grises de l’industrie. N’allez pas croire qu’il ne se vend pas beaucoup ou qu’il ne se classe dans aucune catégorie, loin de là même. Mais, à cause de son statut « entre-deux », il est permis d’affirmer que l’Envision n’a pas encore pris son envol.

La marque Buick n’a pas l’aura de Cadillac, ni même celui de ses concurrents européens d’ailleurs. Le constructeur aux trois boucliers est davantage en lutte directe avec les représentants d’Acura et d’Infiniti que sont respectivement le RDX et le tandem QX50/QX55. J’ai volontairement choisi ces deux modèles parce que les deux sortent de l’usine avec une seule mécanique sous le capot, comme le Buick Envision qui passe une fois de plus sous la loupe d’AutoHebdo.

Il s’agit également de la dernière année-modèle du véhicule sous cette forme, l’Envision qui va adopter la nouvelle robe de la marque, elle qui agrémente déjà le récent Envista, ainsi que l’Encore GX. D’ailleurs, il faut s’attendre à ce que l’imposant Enclave soit le prochain sur la liste des véhicules remodelés. Mais, revenons à l’Envision si vous le voulez bien, le modèle prêté qui portait l’écusson plus « sportif » ST pour cette semaine du mois de septembre.

Design : 9/10

Il faut une fois de plus féliciter les designers de Buick pour ce modèle de taille compacte. Les proportions plus musclées du multisegment l’ont enfin sorti de l’anonymat au moment de la refonte il y a trois ans déjà. La devanture avec cette grille arrondie et les blocs optiques plus affûtés confèrent à l’Envision une présence plus affirmée sur la route. Le véhicule a l’air plus large qu’il ne l’est en réalité.

Les ailes arrondies viennent justement bonifier cette impression, tandis que la fenestration latérale qui remonte vers l’arrière vient complimenter les feux amincis sur le postérieur. Mentionnons aussi que cette livrée ST (pour Sport Touring) se démarque par ses nombreux détails peints en noir (jantes, contours de fenêtres, bas de caisse, grillages, etc.).

Les mêmes compliments s’appliquent aussi à l’habitacle qui présente une planche de bord distinctive, notamment par l’intégration de son écran central fortement incliné vers le conducteur. Remarquez, dès l’an prochain, la première rangée de l’Envision sera encore plus « digitale » avec un seul panneau (et deux écrans) qui traverse les deux tiers du tableau de bord. Mais, pour l’instant, le millésime 2023 se contente de l’approche dévoilée en 2020, en tant que modèle 2021.

Puissance : 8/10

Comme je le mentionnais en introduction, l’Envision doit convaincre l’acheteur avec sa seule option mécanique, un 4-cylindres turbo de 2,0-litres de cylindrée livrant une puissance de 228 chevaux et un couple de 258 lb-pi. Ce moulin partagé avec le Cadillac XT4 présente des chiffres tout à fait dans le coup au sein du segment, mais il ne performe pas toujours à la hauteur de nos attentes. Un aller-retour Montréal-Toronto a d’ailleurs pu mettre en lumière quelques-unes de ces lacunes. Nous y reviendrons.

Sécurité : 7/10

Le véhicule d’essai était équipé de l’ensemble optionnel Technologie I, un supplément de près de 3 000 $ avec beaucoup d’équipement greffé au véhicule, mais qui ne fonctionnait pas très bien, à cause de l’absence de certaines composantes nécessaires au bon fonctionnement de systèmes de sécurité. En effet, sur la fiche de prix du véhicule en question, il y avait pas moins de 350 $ de crédits à cause de l’absence de quelques dispositifs de sécurité. Le régulateur de vitesse intelligent par exemple ne ralentissait pas à l’approche des autres véhicules, tandis que la surveillance des angles morts était simplement absente. En revanche, l’aide au maintien à l’intérieur de la voie était opérationnelle, mais pas l’alerte de changement de voie.

Bref, le nombre impressionnant de dispositifs de sécurité aurait normalement placé le véhicule en très bonne posture pour ces quelques lignes consacrées à la sécurité, mais puisque certains de ces systèmes n’étaient pas en fonction, l’Envision a perdu quelques points dans cette colonne. Il est temps que cette crise d’approvisionnement (en semi-conducteurs) prenne fin.

Habitabilité : 7/10

La dernière fois que nous avons mis l’Envision à l’essai, nous avions accordé la note de sept sur 10 au représentant de Buick. Disons seulement que les dimensions intérieures du véhicule n’ont pas vraiment changé depuis son introduction en 2016. Le véhicule ne remportera pas de prix pour son volume intérieur caverneux, mais bon, il a tout de même des dimensions de VUS compact.

Convivialité : 9/10

L’angle prononcé de l’écran tactile central facilite grandement les choses pour le conducteur. En revanche, c’est plus ardu pour le passager de droite, mais bon, ce choix de Buick fait de l’Envision un véhicule facile à vivre au niveau de son écran tactile. Nous l’avons répété à maintes reprises dans ces pages : le système d’infodivertissement maison de GM est l’un des meilleurs sur le marché et rien n’a changé depuis la refonte du modèle en 2020. Les icônes sont de bonne taille et la réactivité de l’écran est excellente. D’ailleurs, l’arrivée prochaine du géant Google (dans les plus récents modèles GM) ne devrait pas affecter les performances de ce qui se trouve au centre des planches de bord à l’avenir.

Et la présence de bons vieux boutons à la console centrale, sous l’écran et même à gauche de ce dernier rend certaines tâches « tactiles » plus simples pour un conducteur de la vieille école.

Confort : 8/10

L’Envision est un véhicule très bien insonorisé. Même les onze heures de trajet n’ont pas révélé de failles dans la coquille du véhicule et disons que les cadences plus élevées de l’autoroute 401 n’ont eu aucun effet sur le côté paisible de l’habitacle du multisegment.

Sans être les plus confortables de l’industrie, les sièges de la première rangée se montrent corrects sans plus, à cause d’une assise un peu courte. Et ce n’est pas comme si l’option massage de la livrée Avenir aurait changé la donne ici. Là où l’utilitaire pourrait se montrer plus doux, c’est au chapitre du rebond de sa suspension. Les jantes de 20 pouces ajoutent un soupçon de sportivité, mais au détriment du confort général. L’Envision n’a rien d’une Rolls-Royce, mais face aux rivaux de segment, il se défend quand même bien.

Agrément de conduite : 7/10

Une fois de plus, cet essai routier a démontré quelques facettes inégales du multisegment. Davantage orienté vers le confort de ses occupants, l’Envision n’est pas aussi athlétique que l’Acura RDX pour ne nommer que ce dernier dans les chemins plus sinueux. Sur l’autoroute, ça va, que ce soit pour rouler à cadence modérée ou pour effectuer des dépassements. La direction n’est pas aussi connectée que dans d’autres produits concurrents et, je me dois de le mentionner, la prise du volant n’est pas idéale non plus.

Économie de carburant : 9/10

Si on se fie aux calculs de l’Énerguide canadien, l’Envision est capable de maintenir une moyenne de 9,5 L par tranche de 100 km. Sur l’autoroute, le véhicule peut enregistrer un résultat de 8,2 L/100 km, une statistique assez facile à atteindre si la vitesse de croisière demeure sous le cap des 120 km/h. En ville, le véhicule tourne davantage autour des 10,5 L/100 km.

Caractéristiques : 8/10

La position médiane de l’écusson ST favorise sans aucun doute son choix face aux autres options. Plus complet que le modèle d’entrée de gamme, le Sport Touring n’a malheureusement pas droit à toute la sauce comme c’est le cas à bord de la version Avenir.

Néanmoins, la présence du groupe optionnel Technologie I le place près du « gros » modèle en matière d’équipement, un peu à l’image des niveaux AT4 et Denali chez GMC par exemple. Mais, l’absence de quelques systèmes de sécurité n’aide pas ici.

Valeur : 7/10

À un tarif d’un peu plus de 45 000 $ avant les taxes et les frais, le Buick Envision n’est pas la définition du véhicule hyper abordable, mais bon, l’équipement plus riche est à l’origine de ce prix. Certes, l’Envision ST est plus accessible que la livrée Avenir avec son prix de départ de 47 753 $, mais l’écart se rétrécit lorsque d’autres options sont ajoutées à l’équation, notamment le Groupe Technologie II.

En revanche, Buick a le beau jeu d’offrir un multisegment assez luxueux pour plaire aux acheteurs de la catégorie sans les forcer de payer le gros prix. Certains modèles allemands commandent des sommes vertigineuses par rapport à ce que l’Envision propose.

Conclusion

Certes, l’Envision souffre de ce statut « en dessous de Cadillac » qui lui fait de l’ombre, mais pour celui ou celle qui aspire à quelque chose de plus complet sans devoir payer la facture des gros noms de la catégorie, l’Envision pourrait être une bonne option.

Les concurrents
Caractéristiques
Cylindrée 2,0L
Nb. de cylindres L4
Puissance 228 ch
Couple 258 lb-pi
Consommation de carburant 10,5 / 8,2 / 9,5 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement 714 / 1 492 L sièges rabattus
Modèle à l'essai Buick Envision Essence TI ST 2023
Prix de base 40 053 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 1 995 $
Prix tel qu’essayé 48 033 $
Équipement en option
5 885 $ – Groupe Technologie I, 2 995 $; Toit panoramique, 1 795 $; Groupe ST, 1 495 $; Pas de radars de stationnement arrière, -50 $, Pas d’alerte de changement de voie avec le système de détection d’obstacles sur les côtés et l’alerte de circulation transversale arrière, -350 $