Avis d'expert

GMC Canyon Denali 2023 : essai routier

7,9
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    8/10
  • Sécurité
    8/10
  • HABITABILITÉ
    7/10
  • CONVIVIALITÉ
    9/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    9/10
  • PUISSANCE
    9/10
  • CONFORT
    8/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    8/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    6/10
  • VALEUR
    7/10

Avec le renouvellement de certains de ses concurrents dans le créneau des camionnettes intermédiaires, General Motors n’avait plus tellement le choix : il devait répliquer à l’offensive de Ford, Nissan et Toyota, sans oublier Jeep qui vient d’annoncer des modifications pour la nouvelle année également. Et comme la génération sortante du tandem Chevrolet Colorado/GMC Canyon datait de l’année-modèle 2015, il fallait procéder à des changements.

Ceux-ci sont arrivés pour 2023 et force est d’admettre que les concepteurs ont réussi à masquer le fait que le nouveau modèle est basé sur une évolution de la plateforme précédente, plutôt qu’un nouveau squelette. Le virage électrique coûte cher et le développement d’une plateforme est lui aussi très onéreux. La décision de reprendre la même base s’imposait presque d’elle-même.

Peu importe, la marque aux trois lettres a un nouveau Canyon et nous avons pris quelques jours du mois de septembre pour l’essayer en ville, mais aussi sur un chemin de gravier. L’écusson Denali semble plus à l’aise sur les boulevards que dans un chemin accidenté avec sa robe chromée et ses jantes de 20 pouces, quoique la garde au sol est suffisamment élevée pour qu’il reste à l’abri des embûches.

Retour sur le plus petit pickup GMC offert en Amérique du Nord.

Design : 8,5/10

D’emblée, il faut féliciter les designers du géant américain, puisque la nouvelle génération ne ressemble aucunement à celle qui la précède. Même la cabine adopte de nouvelles arêtes, tandis que les deux extrémités du pickup n’ont plus rien à voir avec le millésime 2022.

Le GMC Canyon Denali 2023 est particulièrement réussi avec son grillage chromé à l’avant et ces nouveaux blocs optiques relocalisés plus bas dans le bouclier, une formule qui s’étend à de plus en plus de modèles dans l’industrie. Les ailes musclées, les contours de roues en plastique noir mat, ainsi que les feux de position latéraux viennent tous agrémenter la silhouette du camion. La livrée Denali sort de l’usine avec des jantes de 20 pouces, mais sachez qu’il est possible d’en faire un peu plus avec des sabots optionnels de 22 pouces. Au Québec en revanche, cette taille est à proscrire avec l’état de certaines routes.

Puisqu’il repose sur une base fort similaire à celle de l’ancien modèle, la nouvelle carrure du camion le fait paraître plus haut sur pattes, quoique les jantes surdimensionnées y sont aussi pour quelque chose.

Puissance : 9/10

Terminé le moteur V6 à bord des camions intermédiaires; le GMC Canyon est désormais disponible avec une seule mécanique, soit le 4-cylindres turbocompressé de 2,7-litres qui sert de moulin sur les variantes d’entrée de gamme du GMC Sierra. Avec 310 chevaux et un couple vraiment plus intéressant de 430 lb-pi, le Canyon est plutôt bien nanti pour les aléas du quotidien.

Sécurité : 8/10

Même si le Canyon fait encore confiance à un châssis à échelle, ça ne veut pas dire que l’aspect sécurité a été laissé pour contre. En effet – et surtout dans cette livrée très bien équipée, les dispositifs de sécurité sont nombreux, à commencer par le freinage d’urgence automatique, le freinage de détection de circulation transversale arrière, le freinage de détection des piétons et des cyclistes à l’avant, le système StabiliTrak ou, si vous préférez, le contrôle de stabilité ou le radar de stationnement arrière.

Mentionnons aussi la direction assistée avec surveillance des angles morts, l’aide au maintien sur la voie avec avertisseur de sortie de voie, le témoin de distance avec le véhicule qui précède, l’alerte de prévention de collision, l’alerte de détection de piétons à l’arrière, le siège à alerte de sécurité, la fonction ado, le système OnStar. Bref, la cour est pleine dans le camp du Canyon.

Le millésime 2023 étant encore assez récent, il est tout à fait normal que les résultats des agences américaines en matière de collision ne soient pas encore disponibles. Toutefois, l’ancienne génération avait plutôt bien fait à ces évaluations gouvernementales. On peut donc supposer que celle-ci fera aussi bien.

Habitabilité : 7/10

Là où les camionnettes intermédiaires perdent quelques points face à leurs équivalents pleine grandeur, c’est à l’intérieur de la cabine. Le GMC Canyon 2023 souffre clairement de l’étroitesse de la plateforme GMC 31XX-2. Certes, quatre adultes peuvent aisément se glisser à l’intérieur de cette cabine, mais c’est plus serré, quoique le pickup GMC se montre tout de même plus accueillant qu’un Ford Maverick qui, rappelons-le, appartient à la catégorie inférieure.

Convivialité : 9/10

À ce compte, la nouvelle planche de bord clairement axée sur son côté digital fait mieux que le modèle précédent. Le système d’infodivertissement de GM est toujours un modèle de facilité, quoiqu’il y ait quelques fonctions qui doivent être activées via l’écran, un non-sens à mes yeux. En effet, j’ai longtemps cherché comment activer les phares avec un bon vieux bâtonnet installé sur la colonne de direction, mais ce dernier a disparu de l’environnement du conducteur. En effet, il faut accéder à un sous-menu de l’écran tactile central pour sélectionner le type d’éclairage requis. Bref, il est préférable de laisser ceux-ci en mode automatique plutôt que de devoir utiliser le chemin tactile.

Pour le reste en revanche, l’univers virtuel de GM se montre très coopératif, un commentaire qui s’applique aussi à ces touches « piano » pour le contrôle de la climatisation, elles qui se retrouvent à la base de l’écran central. À la console centrale, le levier pour la boîte de vitesses est voisin de cette molette pour la sélection de la motricité et des modes de conduite.

Confort : 8/10

Nul besoin de le rappeler, une camionnette n’offre pas le même niveau de confort qu’une berline intermédiaire par exemple. Mais, avec les années, cette facette s’est grandement améliorée à bord de ces « véhicules de travail » déguisés en produits de luxe. Le Canyon Denali, malgré la présence de ces jantes de 20 pouces, fait très bien à cet égard. L’amortissement se veut un heureux mélange entre tenue de route ferme et confort.

Quant aux sièges, ils sont dans la bonne moyenne de la catégorie avec juste assez de support pour les chemins un peu plus accidentés où la suspension se montre plus sautillante et suffisamment de mollesse au niveau de l’assise.

Agrément de conduite : 8/10

Le plaisir de conduire ne fait pas tellement partie du vocabulaire utilisé pour décrire un pickup. Mais, avec ce nouveau bloc 4-cylindres turbo, il est plus pertinent d’en parler. Plus puissant que le V6 qu’il remplace, le nouveau moteur est surtout plus généreux au chapitre du couple disponible (430 lb-pi contre 275 lb-pi auparavant).

J’ai également trouvé que le nouveau bloc s’exprimait plus librement que dans le Silverado où il se montre plus silencieux. Le sifflement du turbocompresseur est assez présent lorsque le pied droit appuie un peu plus fort sur la pédale de droite. À ce niveau, je recommande un essai routier avant de faire l’acquisition du camion, car cette sonorité pourrait ne pas plaire à tous.

Le Canyon, malgré les changements sous le capot, a conservé le même genre de rigidité au niveau du châssis. La direction, sans être la plus précise, s’est avéré juste en plus d’être suffisamment lourde pour les tronçons d’autoroute, tandis que les freinages n’ont jamais inquiété avec quatre passagers à bord.

Économie de carburant : 6/10

Le point faible du Canyon, le voici. Avec une moyenne de 15,2 L/100 km observée et un parcours un peu plus urbain que routier, le camion intermédiaire de GM n’est pas ce qu’on peut appeler un premier de classe à la pompe. Disons seulement qu’il est assez loin des estimations de RnC (Ressources naturelles Canada). En effet, le ministère fédéral prévoit une moyenne de 12,4 L/100 km, une marque qui sera difficile à atteindre, surtout si le conducteur du Canyon passe la majeure partie de son temps en ville.

Caractéristiques : 9/10

Le changement de génération a changé la donne à l’intérieur du Canyon. L’ambiance plus huppée de cette livrée Denali rehausse sans contredit l’impression qu’on se fait du pickup intermédiaire. L’équipement est, vous vous en doutiez, très complet, notamment au chapitre des dispositifs de sécurité, mais également en matière de luxe. Les sièges en cuir chauffés et ventilés à l’avant, le volant chauffant, l’univers Google dans l’écran du centre, les nombreuses applications, le rangement sous la banquette arrière, bref, il y en a pour tous à bord de ce camion intermédiaire luxueux.

Valeur : 7/10

Le seul ennui, c’est que l’écusson Denali fait grimper la facture à un niveau digne d’un camion pleine grandeur. Le prix de base de cette livrée Denali glisse tout juste sous la barre des 60 000 $, un montant assez salé pour un véhicule qui vient avec une cabine moins logeable et une boîte de chargement assez courte.

L’inflation a son mot à dire dans cette somme ridiculement élevée, mais rendue là, l’acheteur aurait intérêt à jeter un œil aux camionnettes pleine grandeur dotée d’un équipement réduit.

Conclusion

Le constructeur a réussi sa refonte du Canyon. Non seulement le design est attrayant, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, mais l’agrément de conduite est un peu plus convaincant que par le passé. Si seulement la consommation de carburant était un peu plus raisonnable.

Les concurrents
Caractéristiques
Cylindrée 2,7L
Nb. de cylindres L4
Puissance 310 ch
Couple 430 lb-pi
Consommation de carburant 13,5 / 11,0 / 12,4 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement Boîte de 61,7 po / 1 567 mm
Modèle à l'essai GMC Canyon Denali 2023
Prix de base 59 603 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 2 095 $
Prix tel qu’essayé 61 798 $
Équipement en option
Aucune