SCORE AutoHebdo
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DESIGN8/10
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Sécurité7/10
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HABITABILITÉ7/10
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CONVIVIALITÉ7/10
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CARACTÉRISTIQUES8/10
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PUISSANCE7/10
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CONFORT8/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE7/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT8/10
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VALEUR8/10
La vie n’est pas un sprint, et le marché des utilitaires non plus. General Motors l’a bien compris en préparant ses produits pour de longues carrières où des ventes constantes sur plusieurs années valent bien les pics de demande pour la nouveauté du jour. On a beau par exemple s’enticher des RAV4 et autre CR-V, il reste que l’Equinox de Chevrolet affiche un solide bilan depuis son lancement. Et c’est ce qui se passe avec l’Acadia de GMC chez les « trois rangs ». Lancé dans sa version actuelle en 2017 et rafraîchi en 2020, ce marathonien poursuit sa route depuis sept ans et il faut bien se retrouver à son volant pour remarquer toutes ces copies autrement invisibles qui nous entourent. Ce phénomène était d’autant plus évident une fois la frontière franchie, alors que nous avons croisé plusieurs Acadia dans le Maine. Après tout, n’est-il pas nommé d’après un parc national de ce magnifique état côtier? Quoi de mieux qu’une épreuve de 1 500 km avec cinq adultes à bord pour voir comment il tire toujours ses épingles du jeu après tant d’années!
Design : 8/10
La seconde génération est apparue en 2017 lors d’un changement stratégique pour les VUS intermédiaires de General Motors. Si les Enclave et Traverse ont conservé leur grand format, l’Acadia a subi une cure minceur et se retrouve sur la même plateforme C1XX que les Cadillac XT5/XT6, sans oublier le Chevrolet Blazer. La refonte de 2020 s’est essentiellement attaquée aux faciès et aux blocs optiques, mais l’Acadia tente toujours d’être aussi chromé que son grand frère Yukon. Selon les teintes, ces excès de chrome sont plus ou moins réussis. C’est donc avec bonheur que nous avons pris livraison d’une unité peinte dans un ravissant Argent métallisé assorti aux garnitures noires et jantes exclusives du groupe Elevation. Comme issu d’une de ces émissions de relooking, notre Acadia était vachement accroche l’œil dans cette combinaison de couleurs, surtout que la peinture change quelque peu selon la lumière ambiante (voyez les photos!). L’intérieur noir assorti reste sobre, sans trop de fioritures, le tout dans l’esprit « camion » de GMC. On remarque les sobres et élégants sièges avant, et des garnitures grises à la planche de bord dont on découvre en personne le filigrane façon métal brossé, invisible en photos. Pour une rare fois, l’édition noircie selon les tendances du moment nous a séduits!
Puissance : 7,5/10
La refonte de 2020 a ajouté de la variété sous le capot équarri, le moteur de base devenant un 4-cylindres turbo de 2,0-litres offrant 235 chevaux et 258 lb-pi de couple, tandis qu’une boîte de vitesse automatique conventionnelle à neuf rapports s’est substituée à la précédente qui n’en comptait « que » huit. Bien que nous souhaitons depuis trois ans mettre la main sur ce nouveau moteur dans ce châssis, notre modèle d’essai avait été surclassé au vénérable V6 optionnel de 3,6-litres (de série sur la livrée AT4) qui développe les mêmes 310 chevaux qu’au premier jour, soit 25 équidés de plus que chez le Honda Pilot. Notre essai au long cours nous a permis de mettre à l’épreuve cette mécanique sur des routes nationales de divers gabarits, et l’on prend toujours plaisir aux accélérations franches (mais bruyantes) de ce moteur, très bien adapté au châssis. Sans être une foudre de guerre, l’Acadia V6 peut faire patiner ses roues avant et ne rechigne pas à un dépassement (ou deux). En bon GMC, l’Acadia offre la traction intégrale de série, mais il faudra passer au V6 avec groupe remorquage pour atteindre une capacité de 4 000 livres, les autres versions devant se contenter d’une maigre cote de 1 000 livres.
Agrément de conduite : 7,5/10
Si un essai de longue haleine nous révèle tout le caractère d’un véhicule, le premier kilomètre est celui où tous les sens du chroniqueur se réajustent au nouveau sujet de la semaine et se livrent à moult observations. On a ressenti immédiatement un certain louvoiement latéral dans les premières courbes bosselées, ce qui témoigne d’une curieuse souplesse des bagues de suspension et autres petites pièces d’accouplement. Rapidement, cette impression disparaît, une fois nos sens ajustés, et les billards américains ont terminé de l’effacer. Notre SLT Elevation a beau porter un costard sportif, il privilégie le confort avant tout, mais sans cet ancien flottement nautique. Les Michelin de 20 pouces sont bien adaptés à l’Acadia, sans trahir leur masse à travers le volant – dénué de toute autre sensation d’ailleurs – et l’amortissement des suspensions indépendantes s’avère bien adapté à un compromis confort-tenue de route qui penche du côté du premier. Un peu moins sportif que la suspension adaptative du frère de plateforme Cadillac XT5 essayé récemment, mais très convenable. Moins convenable est la performance du régulateur de vitesse, qui perd facilement 4–5 km/h dans les montées avant de réagir tardivement, ce qui nous a valu quelques échanges successifs de position sur les autoroutes…
Convivialité : 7,5/10
Les produits General Motors sont conçus pour un vaste public et des flottes commerciales. Cette approche démocratique a l’avantage de diffuser une simplicité à l’usage sur les produits du conglomérat. Notre Acadia projetait par exemple au sol un logo GMC là où il faut passer le pied pour activer le hayon mains libres. Les portières, quant à elles, offrent un dégagement généreux pour monter à bord, même vers la troisième rangée, avec un mécanisme simple à opérer. La dimension de l’infodivertissement trahit l’âge de l’Acadia mais son opération demeure simple et plusieurs commandes classiques facilitent l’opération du véhicule. D’ailleurs, on remercie les avocats qui autorisent un passager autodéclaré à opérer la navigation et d’autres fonctions autrement verrouillées lorsqu’en mouvement – fort pratique quand on souhaite ajouter une étape au trajet sans s’arrêter. Seul bémol : on avait beau désactiver le refroidissement automatique des sièges avant, ceux-ci se plaisaient à nous ventiler l’arrière-train d’eux-mêmes. Le sélecteur de vitesse particulier du Acadia nous faisait craindre le pire, mais en fait il est d’usage intuitif, contrairement à l’horrible sélecteur des Honda / Acura, et plus compact grâce à son orientation dans le sens de la planche de bord.
Sécurité : 7,5/10
L’Acadia se mérite cinq étoiles dans les essais de collision du gouvernement américain, mais l’IIHS ne lui accorde aucune palme particulière, la faute à la performance des phares, même si sa suite technologique digne de la meilleure note disponible. Elle comprend notamment l’aide au maintien de voie, des alertes pour la proximité des véhicules, le changement de voie avec détection d’obstacles, la circulation transversale arrière, la prévention de collisions, le freinage d’urgence automatique avec détection des piétons à l’avant, les phares automatiques et un mode « jeunes conducteurs ». En option s’ajoutent le régulateur de vitesse dynamique, les caméras de périphérie et l’aide au stationnement. Nos passagers ont certes apprécié le remplacement ici des nombreuses clochettes de cette armada par de discrètes vibrations au siège du conducteur, ces dernières agissant même sur la provenance du danger – piéton en approche par la fesse gauche!
Caractéristiques : 8,5/10
L’Acadia offre de série la traction intégrale, une configuration à six places, des jantes en alliage et les longerons de toit. Il se décline en quatre livrées, débutant avec le SLE, ce dernier incluant d’office le hayon mains libres, les rétroviseurs chauffants, la climatisation automatique à trois zones avec bloc de commandes à l’arrière, le démarreur à distance, la clé intelligente, des sièges avant chauffants en tissu avec réglages électriques pour le conducteur et une chaîne audio à six haut-parleurs. Notre SLT d’essai ajoute une excellente sonorisation Bose à huit haut-parleurs avec SiriusXM, écran de 8 pouces et une efficace navigation embarquée, un volant gainé de cuir, une sellerie en cuir perforé et le rétroviseur intérieur photochromatique. Le AT4 est axé sur le tout terrain et reçoit en exclusivité une traction intégrale à commande active du couple, des pneus tous-terrains avec jantes de 17 pouces et l’aide au démarrage en pente. Enfin, le Denali se barde de chromes et jantes de 20 pouces exclusifs, puis ajoute des rétroviseurs extérieurs anti-éblouissement, la recharge sans fil, un siège passager à huit réglages électriques, des places centrales chauffantes et un affichage tête haute. Évidemment, de nombreuses options et coloris permettent de personnaliser à souhait son Acadia.
Habitabilité : 7,5/10
L’habitacle de l’Acadia offre de série la populaire configuration six places avec sièges capitaine au centre, mais une banquette centrale offrant un total de sept places est disponible pour les quatre livrées offertes. Cette option est conseillée aux familles de cinq, considérant le vestige de coffre qui réside derrière la troisième rangée. Celle-ci a l’avantage d’être facile à rabattre, l’Acadia étant à hauteur naturelle et les sangles étant à portée de main. Malgré son gabarit un peu en retrait de celui des ténors de la catégorie, l’Acadia offre une habitabilité intéressante aux quatre sièges principaux, et notre cinquième passagère s’est surtout plainte de partager son espace vital avec nos bagages, le coffre étant en fait en position latérale sur un dossier replié. Contrairement à l’Ascent, un adulte de six pieds trouvera suffisamment d’espace tout à l’arrière pour son cocotier, le toit panoramique n’envahissant pas cet espace vital. GMC a su dessiner un habitacle logeable dans un véhicule au gabarit convivial, le volume étant même légèrement supérieur à celui du Toyota Highlander ou du passablement encombrant Mazda CX-90.
Confort : 8,5/10
Avec leurs interminables autoroutes, les Américains sont des bouffeurs de kilomètres invétérés qui ont longtemps été abreuvés de yachts routiers par leurs manufacturiers domestiques pour alimenter leurs croisières sur bitume. Heureusement, les stigmates du passé sont loin derrière et les mous « sofas » américains sont chose du passé. Notre Acadia SLT possède des baquets de cuir ventilés d’apparence anonyme, mais ils se sont avérés d’un support fabuleux devant comme derrière – même la passagère de la troisième rangée n’a rien eu à redire! Ce sont ici des « Top-3 » à mon palmarès 2023 des meilleurs sièges de l’industrie. Zéro fatigue musculaire après une journée au volant, c’est rare! Idem côté groupe propulseur, le V6 faisant la sieste à 1 500 tours à 100 km/h et demeurant passablement inaudible à 1 800 tours à 119 km/h. Les bruits éoliens sont aussi bien contenus pour une silhouette aussi équarrie.
Économie de carburant : 8/10
Notre récent essai du mécaniquement similaire Cadillac XT5 a livré une moyenne urbaine de 13,1 L/100 km, certes, mais aussi la promesse d’une excellente autonomie loin du béton des villes. Et c’est ce que nous avons observé avec l’Acadia, avec un excellent 9,1 L/100 km une fois l’eau salée en vue, et une moyenne globale de 9,9 L/100 km et deux pleins pour les 1 500 km de cet essai, incluant les parcours urbains et la congestion dans les villages plus touristiques, le tout sur essence régulière avec cinq adultes à bord et la climatisation toujours active, rappelons-le. La cote route de RNCan est donc parfaitement atteignable, et les essais de l’organisme gouvernemental démontrent que les usagers urbains auraient avantage à lorgner du côté du moteur 4-cylindres. Pour les grands trajets, l’écart entre les deux moteurs est négligeable.
Valeur : 8/10
Avec un tarif d’entrée de seulement 43 085 $, le SLE présente un tarif d’entrée au mode des « trois rangs » que seul le Kia Sorento peut devancer, mais pour 5 300 $ de plus, le SLT offre le cuir et un rehaussement de divertissement intéressant, le tout pour près de 5 000 $ de moins qu’un Honda Pilot de base – c’est notre choix valeur de la gamme. Pour les amateurs de sentiers modérés, l’AT4 débute à 50 385 $ tandis que vous pourrez vous pointer au club de golf en Denali pour 55 440 $, soit considérablement moins cher que les livrées supérieures des principaux concurrents. L’Acadia est possiblement plus prolétaire que les chics CX-90 et Pilot, mais au moins son tarif est mieux contenu en cette période de surchauffe des prix.
Conclusion
En somme, l’Acadia fait partie de ces véhicules qui se fondent dans le décor avec le temps et que l’on ne remarque plus, surtout quand vient le temps de remplacer le véhicule familial. Aux tarifs que les marques asiatiques commandent de nos jours, un Acadia « tout équipé » comme notre sujet de la semaine n’est pas dénué d’intérêt, surtout que sa mécanique est éprouvée depuis fort longtemps. L’auteur de ces lignes en sait quelque chose, alors que son propre « trois rangs » électrifié dernier cri, et surtout tout neuf, a passé les vacances à la maison après un pépin mécanique majeur. Avec les retouches périodiques, son groupe Elevation qui suit avec brio l’esthétique du moment et des sièges dignes d’une Volvo, l’Acadia offre un je-ne-sais-quoi dans un format digeste alors que tous les VUS ne cessent de grandir. Sans jamais apparaître au sommet des palmarès de ventes, on parie que sur ses huit ans de mise en marché, GM en aura tiré un bon bilan pour ses actionnaires. Comme quoi rien ne sert de courir quand l’objectif est de gagner un marathon…
| Cylindrée | 3,6 L |
|---|---|
| Nb. de cylindres | V6 |
| Puissance | 310 ch @ 6 600 tr/min |
| Couple | 271 lb-pi @ 5 000 tr/min |
| Consommation de carburant | 12,6 / 9,2 / 11,0 L/100 km ville/route/comb |
| Volume de chargement | 362 / 1 181 / 2 237 L derrière la 3e/2e/1re rangée |
| Modèle à l'essai | GMC Acadia AWD SLT 2023 |
| Prix de base | 48 353 $ |
| Taxe climatiseur | 100 $ |
| Frais transport et préparation | 1 995 $ |
| Prix tel qu’essayé | 56 438 $ |
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Équipement en option
5 990 $ – Crédit pour retrait radars de stationnement, -50 $; Emblèmes noirs, 260 $; Chauffe-moteur, 195 $; Moteur V6 3,6 l, 595 $; Groupe Calibre Pro GMC (Groupe luxe (Mémoire réglages conducteur, siège passager à huit réglages électriques, rétroviseurs extérieurs chauffants photochromatiques repliables, support lombaire passager, sièges avant chauffés et ventilés mécaniquement, sièges chauffant en seconde rangée), volant réglable électriquement, caméras périphériques, affichage tête haute, toit ouvrant panoramique, volant chauffant), 3 395 $; Protèges-tapis, 600 $; Édition Elevation (Calandre et accents noirs, jantes 20 po noires, rails de toit noirs, intérieur Noir jais), 995 $
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