Name: BMW i5 M60 xDrive 2024
Brand: BMW

DESIGN

9/10
Sécurité

9/10
HABITABILITÉ

8/10
CONVIVIALITÉ

8/10
CARACTÉRISTIQUES

8/10
PUISSANCE

9/10
CONFORT

9/10
AGRÉMENT DE CONDUITE

8/10
CONSOMMATION DE CARBURANT

7/10
VALEUR

6/10

Si vous êtes actuellement à la recherche d’une berline électrique de luxe aux dimensions supérieures à celles d’une Model 3 de Tesla par exemple, le choix est de plus en plus vaste. Certes, quelques marques de renom n’ont pas encore dévoilé leurs stratégies respectives dans le créneau des berlines de luxe intermédiaires, mais du côté de BMW, le premier boulet de canon a été lancé il y a quelques semaines à peine avec la nouvelle i5 M60 xDrive 2024. Sachez d’ailleurs que deux autres variantes sont en route pour notre marché.

Et pour ceux et celles qui suivent quelque peu l’actualité automobile, vous avez probablement déjà deviné que ce « M » dans l’appellation de la voiture signifie qu’il y a une bonne dose d’adrénaline sous le capot de cette grande dame bavaroise. À l’instar de sa petite sœur la BMW i4 M50 xDrive, la plus féroce des i5 vient prendre place dans cette catégorie de berlines électriques de luxe intermédiaires avec une double personnalité. En effet, BMW va poursuivre l’assemblage de la Série 5 à essence, et ce, sur la même plateforme, une stratégie déjà employée pour la Série 4.

En attendant l’arrivée des variantes moins dynamiques, la plus récente voiture électrique de BMW hérite d’une première mission : arriver à se distinguer face à la Model S de Tesla (sans l’écusson Plaid), la Mercedes-Benz EQE 500 ou la Genesis G80 Électrifiée, trois très confortables et puissantes berlines électriques confortables au possible, toutes affichées aux alentours du cap des 100 000 $.

En fait, avant même de vous livrer mes impressions de conduite, je me dois de vous demander : Avec ces nouvelles berlines de luxe électriques, avez-vous vraiment envie de repartir au volant d’une Tesla?

Design : 9/10

N’en déplaise aux puristes de la marque, cette nouvelle silhouette pour la Série 5 électrique arrive comme une bouffée d’air frais dans un segment dicté par la forme d’une goutte d’eau. En fait, on peut même ajouter que l’i5 vient changer la donne dans l’alignement de la marque tellement ses arêtes tranchantes viennent secouer l’image plus traditionnelle de certains modèles plus âgés.

C’est vrai que la silhouette de profil de cette i5 demeure très sobre dans ses proportions. Soulignons tout de même que les superbes jantes de 20 pouces remplissent à merveille les arches de roues de la berline. La portion avant est quant à elle plus expressive avec ses nombreuses prises d’air et ce faux grillage qui fait place à des bandes verticales lorsque la voiture est équipée d’une mécanique thermique. Même les phares sont découpés au couteau, tout comme ce capot qui se termine de manière abrupte sur les deux bosses de la grille de calandre.

Disons seulement que cette ambiance de berline ciselée se démarque des autres voitures arrondies de la catégorie.

Confort : 9/10

Il faudra certainement conduire la BMW i5 à nouveau pour reconfirmer ces premières impressions, mais après une semaine passée au volant, votre humble serviteur peut témoigner de l’ambiance ouatée des grandes berlines de Munich. Les sièges sont moelleux à souhait aux deux rangées, tandis que la suspension est clairement calibrée pour le confort avant tout. Cette suspension adaptative développée par les sorciers de la division M réussit à camoufler plusieurs imperfections de la route, notamment à l’arrière où l’i5 est secondée par une suspension pneumatique. Même qu’on peut affirmer que la voiture est très prévisible dans les virages abordés à vive allure, puisque l’amortissement hydraulique supplémentaire vient calmer le roulis et les vibrations de la route, isolant un peu plus les occupants de l’extérieur. Qui plus est, l’amortissement peut même soulever légèrement une roue lorsque celle-ci est malmenée par un nid-de-poule.

Certes, le mode Sport raidit quelque peu la caisse, mais en général, cette i5 M60 est plus proche des limousines que des bolides de piste. Et puis, pour mieux s’adapter à la réalité de la belle province et ses routes usées, l’utilisateur n’a qu’à sélectionner ses propres ajustements dans le mode de conduite Individuel.

Habitabilité : 8/10

À ce chapitre, la BMW i5 se compare plutôt bien à ses rivales directes. L’espace aux deux rangées est celui auquel on s’attend de la part d’une berline de luxe intermédiaire. Même le coffre se montre logeable, d’autant plus qu’il abrite un espace sous le plancher pour quelques objets. En revanche, le volume officiel de ce dernier est légèrement inférieur à celui de la berline essence. (490 L contre 530 L). Certes, il existe des options plus grandes sur le marché, mais celles-ci appartiennent à la catégorie des utilitaires.

Convivialité : 8/10

Ici, la réactivité des deux écrans et la clarté des graphiques sont toujours aussi impressionnantes. BMW a réellement fait du beau travail avec cet écran flottant. Là où il pourrait y avoir des critiques, c’est au niveau de ces touches tactiles pour ouvrir ou fermer les buses de ventilation, puisque BMW ne veut plus voir ces petits grillages. D’ailleurs, le constructeur allemand n’est pas seul, car d’autres marques veulent se départir de ces grillages au profit de minuscules conduits dissimulés.

En revanche, cette console centrale regroupe les principales commandes du quotidien, comme les modes de conduite, les boutons-raccourcis, la molette du système d’infodivertissement ou même ce petit levier pour la boîte de vitesse. À ce sujet, je trouve que l’option de BMW est très simple à utiliser, un peu à la manière d’un levier traditionnel.

Sécurité : 9/10

La sécurité à bord d’une telle limousine se doit d’être à la hauteur. D’emblée, le niveau d’équipement à ce chapitre est fort acceptable, surtout lorsque la voiture est équipée de cet ensemble optionnel Groupe aide à la conduite avancée, qui inclut le Drive Assist Pro qui adapte la vitesse de la voiture à la limite de vitesse en vigueur ou qui prévient de la présence de cyclistes et de piétons, notamment.

L’assistant de conduite sur autoroute s’occupe de garder le cap sur l’autoroute, mais oblige le conducteur à garder ses mains sur le volant, quoiqu’il soit également possible de complètement retirer celles-ci tout en gardant une attention particulière à ce qui se trouve devant la voiture.

Puissance : 9/10

Y a-t-il vraiment quelque chose à ajouter à une puissance totale de 593 chevaux? C’est vrai que la berline s’approche du cap des deux tonnes, mais quand même, ça ne fait pas de la M60 une tortue. Les accélérations sont extrêmement dynamiques, surtout en mode Sport avec l’option « Boost » enclenchée via cette palette logée derrière le volant.

Qu’est-ce que ce sera lorsque les ingénieurs se pencheront sur la future M5 électrique? On le saura bien assez vite.

Agrément de conduite : 8.5/10

Sans offrir une prestation aussi aiguisée qu’un authentique modèle M, la BMW i5 M60 xDrive s’approche malgré elle de cette description. Évidemment, il faut faire appel au mode Sport pour avoir droit à toute la sauce. En fait, l’option « Boost » identifiée par ce levier de gauche derrière le volant donne 10 secondes de pure folie sonore et mécanique à celui ou celle qui tient le volant.

À l’accélération, la BMW i5 M60 xDrive 2024 ébahi par sa facilité à atteindre une vitesse supérieure à celle prescrite par les forces de l’ordre. Toutefois, on sent qu’il y a du poids sous la caisse. Bon, il est juste de dire que cette batterie boulonnée sous le plancher contribue à améliorer la tenue de route, mais lors des freinages, c’est une autre histoire, surtout sur une chaussée glacée.

La présence de cette direction aux roues arrière vient aussi influencer la manière dont la voiture se comporte en ville ou même sur l’autoroute. J’ai particulièrement apprécié ces deux ou trois virages à 180 degrés où on sent réellement que l’essieu arrière vient seconder les roues directrices avant.

Reste maintenant à voir si vous êtes un adepte de ces « Iconic Sounds », provenant du répertoire de Hans Zimmer. Le cas échéant, il est possible pour le conducteur de stopper cette option.

Économie de carburant : 7/10

L’ennui avec une voiture au potentiel aussi élevé, c’est qu’elle incite à l’excès. Et avec près de 600 chevaux sous le pied droit, les occasions d’accélérations ont été nombreuses pendant cette semaine d’essai. Voilà pourquoi l’ordinateur de bord annonçait une moyenne oscillant tout juste sous le seuil des 35 kWh/100 km. Pourtant, Ressources naturelles Canada a conclu que la voiture pouvait enregistrer une moyenne de 23,5 kWh/100 km.

Mais, le facteur hiver – avec plusieurs systèmes allumés à bord – sans oublier les épisodes plus dynamiques de cet essai de quelques jours vient pénaliser la consommation d’électrons de la berline. Et précisons que ces chiffres ont été calculés avec des jantes de 20 pouces, soit exactement le diamètre des jantes de la voiture d’essai.

En revanche, l’autonomie affichée à l’écran était bien celle promise par BMW. Pour optimiser l’autonomie lors de parcours prolongés, il serait recommandé d’avoir recours à la fonction « préconditionnement de la batterie », ce qui accélère non seulement la recharge, mais préserve l’intégrité des cellules du bloc de batteries.

Caractéristiques : 8.5/10

Pour cette version M60, l’équipement installé à bord de la Série 5 électrique est déjà très étoffé, avant bien sûr de plonger dans le tourbillon des options. À ce propos, le choix n’est pas si vaste puisque la berline est déjà bien nantie à sa sortie de l’usine avec une sellerie chauffante aux deux rangées, une direction aux roues arrière, une suspension pneumatique, une paire de moteurs pour des performances relevées, plusieurs modes de conduite et une multitude de systèmes de sécurité et d’aide à la conduite.

Pour les i5 moins riches en équipement, il faudra attendre les deux variantes moins onéreuses.

Valeur : 6/10

Avec la recrudescence de la technologie hybride sur le marché, il est permis de se demander si la valeur des voitures électriques va chuter dans les mois et années à venir. À un prix de départ de 90 500 $, l’I5 M60 xDrive est sans contredit plus abordable que l’i7, mais elle demeure une voiture que peu d’élus peuvent considérer.

D’ailleurs, l’i5 est bien positionnée face à ses rivales directes que sont la Mercedes-Benz EQE 500, la Tesla Model S et la Genesis G80 Électrifiée.

Conclusion

Cette première génération de la Série 5 en mode électrique démontre qu’il y a autre chose que Tesla sur le marché de la berline de luxe. Rendons à César ce qui lui appartient : le constructeur Tesla a tout chamboulé lorsqu’il a dévoilé la Model S il y a plus d’une décennie, mais force est d’admettre que la riposte des autres se fait de plus en plus sentir et BMW fait partie de ce groupe de constructeurs intéressés par l’électrique.

En fait, si on exclut la référence qu’est cette Model S de Tesla avec son autonomie supérieure et cette version Plaid (plus chère) complètement explosive de près de 1 200 chevaux, je ne vois pas pourquoi le consommateur à la recherche d’une telle berline de luxe voudrait de la berline américaine.

Cette i5 M60 xDrive 2024 est plus originale, mieux ficelée, mieux suspendue et supportée par un réseau de concessionnaires, ce qui n’est pas le cas pour le constructeur tatoué du « T ». Là où BMW n’a pas l’avantage sur son rival américain, c’est au chapitre de la disponibilité. La Série 5 électrique vient d’atterrir sur le marché. La Model S, elle, est en vente depuis plus d’une décennie.

Mais, ceci ne devrait pas influencer l’acheteur méticuleux, celui qui tient à mettre la main sur une voiture exceptionnelle, sans se fondre dans la masse.

Les concurrents

Caractéristiques

Cylindrée	442 kW
Nb. de cylindres	Deux moteurs électriques, batterie de 84.3 kWh
Puissance	510 ch (593 ch avec la fonction Boost)
Couple	586 lb-pi (605 lb-pi avec la fonction Boost)
Consommation de carburant	2,6 / 2,6 / 2,6 Le/100 km, 23,5 / 23,4 / 23,5 Le/100 km ville/route/comb; 399 km d’autonomie électrique
Volume de chargement	490 L
Modèle à l'essai	BMW i5 M60 xDrive 2024
Prix de base	95 000 $
Taxe climatiseur	100 $
Frais transport et préparation	2 445 $
Prix tel qu’essayé	113 445 $
Équipement en option 15 900 $ – Ensemble Premium Essentiel, 8 100 $; Ensemble Groupe d’aide à la conduite avancée, 2 500 $; Contrôle des vitres, 900 $; Grille de calandre illuminée la nuit, 500 $; Couleur Bleu Tanzanite, 1 000 $; Habitacle Silverstone II/Cuir Gris Atlas Merino, 2 900 $

Vincent Aubé

Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.