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Trouvaille de la semaine : Buick Reatta 1990

Que diriez-vous d’une voiture âgée de près de trente ans et qui n’a jamais été enregistrée pour un usage sur route? C’est le cas de la trouvaille de la semaine, une Buick Reatta décapotable 1990 qui, au moment d’écrire ces lignes, compte seulement 9 259 km au compteur.

La Buick Reatta est apparue au sein de la gamme du constructeur américain à la fin des années 80, alors que la division aux trois boucliers éprouvait de la difficulté à écouler ses stocks. C’était l’époque où GM multipliait les versions d’un seul véhicule à travers ses multiples marques. Pour capter l’attention du public, Buick s’est payé un petit coupé sport, ce dernier qui prenait notamment son inspiration dans le prototype Questor dévoilé en 1983. En réalité, la mission de ce coupé était davantage celle d’une voiture de grand tourisme que d’une pure sportive destinée aux circuits fermés.

Puisqu’elle faisait partie de l’alignement Buick, la Reatta devait obligatoirement conserver les attributs de la marque. Le coupé biplace ne pouvait pas venir jouer dans les plates-bandes de la Chevrolet Corvette par exemple. Les décideurs de Buick savaient d’entrée de jeu que le coupé sport – qui serait éventuellement offert en livrée décapotable comme dans ce cas-ci – serait un modèle limité.

C’est pourquoi l’assemblage du modèle était assuré par une méthode quelque peu différente à celle des modèles grand public. En effet,  la Reatta ne défilait pas sur une chaîne d’assemblage traditionnelle, mais plutôt à une série de stations où les techniciens installaient soigneusement les composantes du véhicule. Même l’usine où elle était assemblée avait complètement été rénovée, l’endroit qui avait jadis servi de lieu d’assemblage pour Oldsmobile.

Si le design de ce cabriolet laisse croire à une voiture à roues arrière motrices capable de rivaliser avec les sportives de son époque, il n’en était rien malgré un comportement sain… pour une Buick du moins! À l’avant, on retrouvait ce bon vieux V6 de 3,8-litres qui livrait une puissance de 165 chevaux, ce dernier qui faisait équipe avec une boîte de vitesses automatique à quatre rapports. La Reatta reposait également sur la même plateforme que la Buick Riviera – et une panoplie d’autres modèles chez GM d’ailleurs –, ce qui explique pourquoi son architecture était à roues motrices avant.


Dès son apparition sur le marché, la Buick Reatta s’est attiré les critiques à l’endroit de son écran logé au centre de la planche de bord, une option qui se retrouvait également à bord de la plus luxueuse Riviera. Heureusement, dès l’année-modèle 1990, les ingénieurs ont ramené une armée de boutons pour ajuster les paramètres de la ventilation. D’ailleurs, la trouvaille de la semaine est équipée de cette solution simplifiée. Par contre, la jauge d’instrumentation digitale est toujours en place elle, une caractéristique qui devenait en plus en plus populaire à ce moment de l’histoire.

L’exemplaire qui se trouve actuellement dans une concession Honda de la région d’Abbotsford, en Colombie-Britannique, est affiché à un prix de 29 995 $, une jolie somme pour une voiture qui n’a pas réellement marqué l’histoire de Buick. Ce qui est toutefois intéressant avec cette version décapotable de la Reatta, c’est sa rareté, surtout avec un aussi bas kilométrage. D’ailleurs, les photos parlent d’elles-mêmes. La voiture a été conservée dans un état impressionnant, la carrosserie ainsi que l’habitacle qui sont encore en grande forme. Les seules réparations effectuées récemment se limitent au remplacement des essuie-glaces, ainsi qu’aux filtres de la voiture. Il s’agit bien entendu d’une belle occasion pour tout amateur qui cherche à ajouter l’une des Buick les plus énigmatiques de l’histoire de la marque à sa collection personnelle.