Actualité automobile

Trouvaille de la semaine : Ferrari F355 Spider 1996

L’été, c’est la saison des vacances, des festivals, du beau temps et… des cabriolets. Et puisque nous voulons célébrer la superbe température des derniers jours, nous avons décidé de dénicher la trouvaille de la semaine au sein de l’écusson le plus prestigieux de toute l’industrie automobile, j’ai nommé Ferrari. Le constructeur au cheval cabré possède une histoire intimement reliée au sport automobile, mais on oublie souvent que la toute première voiture de la marque est un cabriolet, la 125 S 1947 pour ne pas la nommer.

À côté de ce roadster antique, la Ferrari F355 Spider 1996 dénichée dans ces pages a l’air d’une navette spatiale stationnée à côté d’un avion ultraléger. Normal me direz-vous, puisque presque 50 ans séparent les deux!

Dévoilée au printemps 1995, la F355 Spider est venue prêter main-forte à la Ferrari Berlinetta F355 lancée un an plus tôt. Et le moins qu’on puisse dire à propos de cette belle italienne, c’est qu’elle fait encore tourner les têtes plus de vingt ans après son apparition sur les routes du monde entier.

Les proportions sont parfaites, le porte-à-faux avant étant beaucoup plus long que celui à l’arrière, les jantes de 18 pouces sont de dimensions intéressantes pour une voiture de cette époque, tandis que les entrées d’air sur les flancs sont suffisantes pour différencier cette Ferrari de tous les autres bolides de Maranello. Le design Pininfarina a traversé les époques, la F355 Spider qui n’a pas pris une seule ride depuis son arrivée sur le marché au milieu des années 90.

On ne peut pas en dire autant de l’habitacle qui trahit son âge avec ces buses de ventilation rectangulaires, ce levier de vitesses de la boîte manuelle exposé à travers ce grillage à sept branches (qui est superbe soit dit en passant) et toutes ces commandes logées entre les deux seules places disponibles à bord. Pas de porte-gobelets ici, de prise USB (!) ou même d’un pavé tactile pour naviguer à travers le système infodivertissement, cette F355 Spider n’est destinée qu’à une seule chose bien simple : être pilotée par son propriétaire lorsqu’il a envie d’entendre cette mécanique V8 de 3,5-litres qui révolutionne jusqu’à 8500 tours/min.  


Parlant de ce moteur logé en position centrale, sa puissance de 375 chevaux et son couple de 268 lb-pi peuvent paraître limités selon les standards d’aujourd’hui, mais à l’époque, ces chiffres étaient dans la bonne moyenne de la catégorie. Et il ne faut surtout pas oublier le poids beaucoup moins important des voitures au siècle dernier. Avec seulement 1350 kg à mouvoir, cette F355 Spider était capable d’atteindre le cap des 100 km/h en 4,7 secondes, un temps tout à fait respectable faut-il le rappeler.

L’exemplaire qui nous intéresse aujourd’hui semble avoir été bichonné au fil du temps, les photos qui montrent une voiture en superbe état, du moins au niveau de la carrosserie, de l’habitacle et même du compartiment moteur. Avec seulement 46 450 km au compteur, cette Ferrari n’a pas énormément roulé depuis sa sortie d’usine. La concession qui vend la voiture a récemment procédé à une révision intensive du moteur (courroie de distribution, embrayage, couvert de soupapes, joints, etc.), en plus d’être retouchée par le département d’esthétique. Fait intéressant, la grille de calandre installée sur la voiture provient d’une voiture de la série Ferrari Challenge. Mentionnons également la présence de quatre nouveaux pneus. Évidemment, à 119 900 $, cette exotique du siècle dernier n’est pas ce qu’on appelle une aubaine, mais acquérir une Ferrari équipée d’une boîte manuelle représente un investissement pour le collectionneur. Et puis, il y a l’aspect agrément de conduite qui entre en ligne de compte ici.