En cette semaine du mois de juillet 2019, le constructeur au nœud papillon s’apprête à révolutionner de fond en comble sa voiture phare, la Chevrolet Corvette. La C8, comme se plaisent à l’appeler les amateurs, va pour la première fois de sa glorieuse histoire, profiter d’une mécanique repositionnée derrière les occupants de manière à mieux faire face aux meilleures sportives du monde entier. Non pas qu’elle avait à rougir de ses performances jusqu’ici, la Corvette qui est considérée depuis quelques années comme l’un des meilleurs rapports performance/prix de l’industrie.
Les ingénieurs, nous dit-on, auraient atteint le plein potentiel de l’architecture actuelle, également connue sous l’appellation C7 qui, à l’instar des générations précédentes de la Corvette, est équipée d’une mécanique logée à l’avant. La nouvelle mouture devrait en principe surpasser cette Corvette C7, lancée en 2014, au niveau des performances, une réalité rendue possible par cette nouvelle plateforme à moteur central.
Mais tout ceci importe peu puisqu’il s’agit ici d’une chronique consacrée aux véhicules usagés, pas aux nouveautés de l’industrie automobile. Évidemment, compte tenu de l’importance de cette semaine dans l’histoire de la sportive par excellence du constructeur, nous avons décidé de dénicher une vieille Corvette, celle-ci provenant d’une génération souvent boudée par les inconditionnels de la voiture sport.
Pourtant, la Corvette C4 était beaucoup plus avancée que sa devancière, la C3, une Corvette qui a dû composer avec les deux crises pétrolières des années 70. La bonne nouvelle, c’est que le millésime 1992 est un grand cru de cette quatrième génération de la Corvette. En 1992, Chevrolet célébrait entre autres les 40 ans de son icône, en plus d’atteindre le cap tout à fait noble du million d’unités.
De plus, le moteur V8 boulonné sous le capot de cette Corvette 1992 ramenait au catalogue le nom de code LT1, une appellation donnée à l’un des V8 les plus puissants jamais installés à l’avant d’une Corvette, au début des années 70. Le nouveau V8 LT1 de cette Corvette 1992 venait d’office avec 300 chevaux, un gain considérable par rapport aux 250 chevaux de la livrée précédente.
Bien entendu, à côté des 375 chevaux de la Corvette ZR-1 offerte depuis 1990, cette puissance est bien pâle, mais bon, l’entretien de ce V8 à 32 soupapes est plus coûteux que celui de ce « small-block » de 5,7-litres. Dans le cas qui nous intéresse, la voiture est équipée de la boîte automatique à quatre rapports, disponible en option à l’époque. Même si les puristes trouveront à redire sur cette boîte de vitesses, il n’en demeure pas moins que cette transmission constitue le choix le plus sensé pour les conducteurs qui n’ont cure de manier un levier et trois pédales au quotidien. Et puis, avec toute cette cavalerie à l’avant, une boîte manuelle n’est pas essentielle pour apprécier les atouts de cette voiture.
Comme vous pouvez le constater, le prix exigé pour cette Corvette du siècle dernier est équivalent à celui d’une sous-compacte neuve dotée d’un équipement sommaire. À vous de voir si vous préférez conduire une icône américaine ou une voiture anonyme et économe tant à l’achat qu’à la pompe.
Il va sans dire que cette Corvette 1992 a déjà connu de meilleures années. Avec un kilométrage élevé de 187 656 km, cette sportive est plus usée qu’à sa sortie d’usine. D’ailleurs, on peut remarquer une usure normale à l’intérieur. Un bref entretien avec le vendeur de la voiture confirme que la voiture n’est pas parfaite, mais à ce prix, c’est tout à fait normal! L’état de la carrosserie semble également en bon état, ce qui n’est pas toujours le cas avec cette génération. Le vendeur n’a pas pu préciser le nombre de propriétaires avant d’atterrir à cette concession de la région de Lanaudière.
La voiture serait actuellement en train de recevoir un entretien mérité après plus de 25 ans sur les routes. Et à un peu plus de 12 000 $, elle mérite de retourner sur la route, peu importe son état et son kilométrage.
