L’impossible est enfin arrivé : Ferrari vient de levier le voile sur son premier véhicule familial à quatre portières, l’utilitaire Purosangue 2023 qui vient de relancer les hostilités dans le segment ultra-exclusif des multisegments à très haute performance.
Même si le constructeur au cheval cabré a déjà proposé des véhicules à deux rangées de sièges au cours de sa glorieuse histoire, le Purosangue est réellement le premier utilitaire signé Ferrari et comme prévu, la nouvelle création de Maranello est tout sauf ordinaire.
Premièrement, sous le capot, le Purosangue poursuit la longue tradition de la marque en faisant appel à un moteur V12 atmosphérique, contrairement aux autres mécaniques surpuissantes de la concurrence qui sont toutes gavées par une paire de turbocompresseurs. L’engin développe une puissance de 715 chevaux, soit juste un peu plus que les 707 chevaux de l’Aston Martin DBX707, tandis que le couple optimal de ce moteur de 6,5-litres est de seulement 528 lb-pi.
Derrière ce moteur, une boîte de vitesses à double embrayage à huit rapports s’occupe d’acheminer toute cette cavalerie aux quatre roues motrices. Mais, à l’instar de la GTC4 Lusso (anciennement connue sous l’appellation FF), le rouage intégral de Ferrari limite la motricité à quatre roues aux quatre premiers rapports ou jusqu’à concurrence d’une vitesse de 200 km/h. Ainsi, au-delà de cette cadence ou lorsque l’unité enclenche le cinquième rapport, le Purosangue redevient un véhicule à roues motrices arrière comme les autres sportives de la marque. La direction aux roues arrière est également livrée d’office à bord de ce vaisseau italien.
En termes de performance, le Ferrari Purosangue promet d’être une usine à adrénaline avec un 0-100 km/h réalisé en 3,3 secondes et une vitesse de pointe de 311 km/h. Personne ne sera étonné d’apprendre que le nouveau VUS a surtout été développé pour sa sportivité, au détriment de son côté utilitaire. Disons qu’à côté d’un Chevrolet Suburban, le Purosangue n’est pas le plus logeable.
En revanche, les Canadiens ont de quoi être fiers, la suspension qui utilise une technologie bien de chez nous. En effet, l’entreprise Multimatic, déjà reconnue pour son travail sur la Chevrolet Camaro Z/28 ou sur les camionnettes ZR2 de la marque au nœud papillon notamment, a développé les amortisseurs actifs à clapet pour le nouvel utilitaire italien. Le Purosangue se distingue également par l’absence de barres antiroulis et la présence de moteurs électriques aux quatre coins, ceux-ci qui peuvent appliquer une force aux amortisseurs pour contrôler les mouvements de la caisse. Une autre preuve du caractère sportif du véhicule est que la suspension peut s’abaisser de 0,4 pouce dans les virages plus exigeants, mais cette dernière ne peut pas en revanche être surélevée pour une utilisation hors route. Enfin un constructeur qui a compris que la très grande majorité des acheteurs de VUS luxueux n’oseront jamais s’éloigner trop loin des chemins asphaltés! D’ailleurs, avec des jantes de 22 pouces à l’avant et de 23 pouces à l’arrière, l’utilitaire Ferrari semble tout indiqué pour les belles routes du globe.
Le design du Purosangue n’est pas sans rappeler les récentes sportives du groupe, notamment le coupé de grand tourisme Roma avec son museau pointu. Celui du Purosangue est plus massif, surtout sous cette bande centrale qui se prolonge jusqu’aux blocs feux de jour. Sur les ailes avant, le célèbre cheval cabré jaune est bien présent, tout comme ces arches de roues en relief. L’autre particularité du Purosangue se trouve à la deuxième rangée, l’utilitaire qui oblige les passagers à ouvrir la portière vers l’arrière. Eh oui, Ferrari a installé des portières suicides sur son modèle le plus « robuste ». Finalement, le postérieur du nouveau venu est plus proche des GT de la marque avec ces feux de jour installés très haut sur la caisse, tandis qu’un diffuseur occupe une bonne portion du pare-chocs.
À l’intérieur, la planche de bord est à l’image du reste du véhicule, c’est-à-dire unique! Constituée de deux portions, celle-ci n’offre même pas d’écran tactile central comme c’est la norme en 2022. Non, les concepteurs ont préféré miser sur un poste de pilotage épuré avec cet écran derrière le volant multifonctions. Le passager a quant à lui également droit à un écran, tandis que le centre de la planche offre des commandes pour la climatisation, celles de la boîte de vitesses étant logées au centre de la console.
Autre particularité, le Purosangue est un VUS 2+2, avec deux authentiques baquets sportifs à la deuxième rangée. Heureusement, ceux-ci peuvent s’abaisser si jamais l’envie de transporter votre prochain sapin de Noël vous prenait subitement.
Les prix canadiens du Purosangue n’ont pas été divulgués, mais il faut s’attendre à un montant d’au moins 500 000 $ et étant donné le souhait de Ferrari de limiter les ventes de son nouveau bolide à 20 % du total des ventes de la marque, le Purosangue ne sera pas aussi populaire que le Toyota RAV4 sur nos routes. Autrement dit, nous pourrions une fois de plus assister à une flambée des prix pour le tout premier utilitaire de la marque.
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