Avis d'expert

Essai routier : GMC Terrain Denali 2019

7,5
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    7/10
  • Sécurité
    7/10
  • HABITABILITÉ
    8/10
  • CONVIVIALITÉ
    8/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    8/10
  • PUISSANCE
    8/10
  • CONFORT
    8/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    7/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    7/10
  • VALEUR
    7/10

En attendant que les décideurs de Détroit prennent une décision sur l’ajout potentiel d’un modèle plus petit – ne retenez pas votre souffle, car les chances que ça arrive sont assez minces –, c’est le GMC Terrain qui fait office de porte d’entrée au sein de la gamme appartenant au géant General Motors – si on exclut la livrée de base de la camionnette Canyon bien entendu.

De VUS sensiblement abordable (à un prix de départ de 32 945 $), le Terrain peut rapidement faire grimper la facture lorsque l’écusson Denali (à partir de 42 000 $) est appliqué à l’équation. Disons qu’on est loin du Chevrolet Equinox de base dont le prix débute à 26 700 $. Mais bon, telle est la mission de GMC qui est de se positionner juste au-dessus des modèles Chevrolet avec un peu plus d’équipement et une attention apportée à quelques détails de finition ici et là, encore faut-il les remarquer.

J’ai récemment pris le volant d’un GMC Terrain Denali 2019, situé au sommet de la pyramide et le moins qu’on puisse dire, c’est que le VUS compact en a fait du chemin depuis son introduction au Salon de New York en 2009 en tant que modèle 2010.

Beaucoup plus attrayant

Sans vouloir me prononcer sur le design du Terrain – c’est une question de goût après tout –, on peut au moins féliciter les concepteurs de la marque d’avoir accouché d’un véhicule aux traits distinctifs. Non pas que le prédécesseur était effacé, mais cette nouvelle approche rehausse un peu plus l’attrait du Terrain au sein même de l’alignement GMC.

Ce bouclier, par exemple, en met plein la vue avec tout ce chrome autour des trois lettres rouges G-M-C, tandis que les phares en formes de « C » donnent une bouffée d’air frais à ce VUS populaire. L’autre trait qui ne passe pas inaperçu se trouve à l’arrière alors que les designers ont opté pour un « toit flottant » au niveau du pilier D. On aime ou l’on déteste, mais au moins, GMC prend position avec ce choix.

Tout à l’arrière, les feux de position, qui imitent les phares, sont relativement bien intégrés à cette portion plus utilitaire du véhicule, là où le hayon électrique s’ouvre pour montrer tout son volume de chargement disponible, un volume qui peut même se prolonger jusqu’à la première rangée à cause de ce siège de droite qui se replie complètement vers l’avant pour les objets très longs qu’on veut garder à l’intérieur à l’occasion.

S’il est vrai que le Terrain s’est grandement amélioré au niveau de l’assemblage, il y a encore quelques irrégularités ici et là, certains panneaux étant moins bien alignés que d’autres, mais je le répète, ce n’est pas aussi flagrant que par le passé.

Le « gros moteur » à bord du « gros modèle »

Rien de surprenant ici : le GMC Terrain Denali 2019 vient d’office avec le moteur le plus puissant et le plus intéressant, au cas où vous n’êtes pas du genre turbodiesel, car il est possible de commander un tel moteur avec le Terrain.

Le 4-cylindres 2,0-litres turbo est comme une boisson énergétique bien connue : il donne des ailes au véhicule et grâce à la transparence de la boîte automatique à neuf rapports, jumelée à un rouage intégral à temps partiel très efficace, le gros modèle est beaucoup plus agréable à conduire que la livrée équipée du moteur 4-cylindres turbo de 1,5-litre qui, soit dit en passant, n’a rien de méchant. Mais avec 252 chevaux et 260 lb-pi de couple optimal, le « gros moteur » n’est pas piqué des vers et transforme le Terrain en un véhicule plus sportif qu’il en a l’air.

Un véhicule salissant

Je dois tout de même me prononcer sur le choix des coloris, surtout à l’intérieur où le tandem Platine clair / Taupe est très accueillant, mais ô combien salissant. À l’extérieur, ça passe, car laver une carrosserie, c’est relativement simple, mais laver les tapis, les sièges et les multiples panneaux de carrosserie, ce n’est pas aussi intéressant, surtout avec de jeunes enfants à une période de l’année où la gadoue côtoie la boue. À ce niveau, je recommande d’y aller avec l’habitacle noir, moins joli certes, mais plus convivial.

D’ailleurs, au sujet de cet habitacle, je me dois aussi de féliciter les concepteurs du modèle pour avoir rehaussé le niveau de finition du Terrain, la qualité des matériaux étant de meilleure facture. La planche de bord, par exemple, est recouverte d’un matériel moelleux, tandis que les écrans d’informations sont parmi les meilleurs de l’industrie en ce qui a trait à leur facilité d’utilisation et d’affichage. Il y a encore du travail à faire par contre, certains plastiques étant moins bien finis, tandis que la ceinture de sécurité du côté passager frappe constamment le panneau de plastique pendant qu’on roule; c’est très agaçant à la longue!

J’ai également fini par m’habituer aux boutons P-R-N-D-L pour sélectionner les rapports de la boîte de vitesses, cette solution qui permet de libérer de l’espace entre les deux occupants. La position de conduite se trouve quant à elle en un tour de main à cause du siège électrique et de la colonne de direction télescopique.

Derrière le volant

J’avais déjà essayé les deux autres motorisations à bord du GMC Terrain dans le passé, mais je n’avais pas encore pu mettre la main sur cette variante à moteur 2.0T. Ce qui ressort de cet essai effectué à moitié sur du bitume et sur une surface enneigée, c’est cette puissance ajoutée. Les accélérations sont plus nettes, un commentaire qui s’applique aussi aux reprises sur l’autoroute. Le châssis, plus rigide pour cette génération, fait bon ménage avec le moteur turbo, tandis que la suspension arrive à bien filtrer les imperfections du bitume. Il manque tout de même un peu de précision au chapitre de la direction, mais c’est moins dramatique à bord de cette livrée à cause des jantes de 19 pouces et des pneus à profil bas.

Rien à redire aussi sur l’efficacité du rouage intégral à condition de le laisser enclenché, une facette exclusive à GM et quelques-uns de ses véhicules à quatre roues motrices. Il est vrai que cette solution est plus directe dans le but de sauver à la pompe, mais je m’interroge sur la pertinence d’une telle solution, surtout en hiver où la motricité est nécessaire.

Le mot de la fin

Comme pour les autres livrées du modèle – et je me dois d’inclure le Chevrolet Equinox à cette équation malgré la différence de prix –, le GMC Terrain Denali 2019 est un VUS plus agréable que prévu. La mécanique est très bien adaptée au châssis, l’habitacle est vaste et mieux ficelé qu’auparavant et l’expérience de conduite est supérieure à ce à quoi nous a habitués le géant américain dans le créneau des utilitaires compacts.

Les concurrents
Caractéristiques
Cylindrée 2,0L
Nb. de cylindres L4
Puissance 252 ch @ 5 500 tr/min
Couple 260 lb-pi @ 2 500 tr/min
Consommation de carburant 11,2/9,0/10,2 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement 838 / 1 793 L sièges abaissés
Modèle à l'essai GMC Terrain Denali 2019
Prix de base 44 745 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 1 795 $
Prix tel qu’essayé 50 585 $
Équipement en option
3 945 $ – Chauffe-bloc 150 $, Ensemble GMC ProGrade 3 795 $