SCORE AutoHebdo
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DESIGN9/10
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Sécurité9/10
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HABITABILITÉ6/10
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CONVIVIALITÉ8/10
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CARACTÉRISTIQUES8/10
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PUISSANCE9/10
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CONFORT8/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE9/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT7/10
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VALEUR8/10
Avec le mouvement électrique qui s’intensifie depuis quelques années – et encore plus depuis la présentation récente du tout premier véhicule utilitaire électrique surnommé l’e-tron chez Audi – les bolides exotiques comme l’Audi R8 sont désormais pointés du doigt par les amoureux de l’énergie renouvelable… et propre ! Pourtant, le segment n’aura jamais été aussi large qu’en ce moment.
Cela fait dix ans maintenant que la supervoiture allemande roule sa bosse sur les routes du monde entier, le modèle qui a subi une refonte complète pour l’année-modèle 2016. Il faut l’admettre, même si la R8 est un membre à part entière du club sélect des voitures exaltantes à piloter au quotidien, l’engouement des premières années n’est plus aussi élevé pour la prestigieuse Audi. Pourtant, lorsqu’on prend place à bord, le sourire s’installe très rapidement au visage de son conducteur.
J’ai récemment pu prendre le volant d’une Audi R8 V10 Plus Spyder 2018, une livrée qui commande la jolie somme de 229 500 $ comme prix d’entrée. Avec 12 840 $ d’options ajoutées sur le véhicule prêté pour cet essai, le prix grimpe à 245 235 $ avant les frais de livraison et les taxes bien sûr ! Bref, la plus onéreuse des R8 de route exige essentiellement – à quelques milliers de dollars près – le même prix que pour une Lamborghini Huracan de base, sa cousine avouée.
Le V10, une espèce en voie d’extinction
Contrairement à la Lamborghini Huracan LP580-2 (ou le modèle d’entrée de gamme si vous préférez), la R8 Spyder jouit d’un avantage en matière de puissance, les 610 chevaux-vapeur de la voiture allemande étant supérieurs aux 580 purs sangs de l’Italienne.
Autre point en faveur des quatre anneaux : le rouage intégral Quattro fait partie intégrante de la R8 – à l’exception de la rarissime RWS à roues motrices arrière – et autorise même au propriétaire qui n’a cure de conserver sa voiture loin du calcium de nos routes de pouvoir rouler la saison froide venue. Croyez-moi, j’ai pu tenter l’expérience il y a quelques années déjà, la R8 n’ayant démontré aucun complexe face à Dame nature.
Le cœur de la R8 se trouve juste derrière les deux sièges de la cabine. Et comme c’est très souvent le cas avec ces machines de guerre surpuissantes, la chaîne audio fournie avec la voiture est quasiment inutile ! Non pas qu’elle fonctionne mal – la voiture était équipée de la chaîne audio optionnelle de Bang & Olufsen de 2 300 $ – mais la réelle symphonie compte dix cylindres, peut révolutionner jusqu’à 8 700 tr/min et émet une sonorité unique au monde qui ne laisse absolument personne indifférent.
Contrairement à la première génération du modèle, l’Audi R8 commercialisée depuis 2016 fait uniquement équipe avec une boîte à double embrayage comptant sept rapports qui, sans surprise, viennent avec des palettes montées au volant pour le changement manuel des vitesses. Les puristes de la boîte manuelle auront beau manifester devant les usines automobiles, ça ne ralentira pas la tendance du marché qui se dirige vers une automatisation de tout ce qui a quatre roues et un volant. De toute manière, cette boîte de vitesses est tout simplement phénoménale, en conduite sportive ou non ! Ceux et celles qui voudraient apprécier la R8 avec une boîte manuelle n’auront qu’à regarder du côté des occasions.
Confortable une R8 Spyder?
À ce niveau, je dois d’admettre, cette version Spyder m’a impressionné pendant ces quelques jours d’essai. Ce confort auquel je ne m’attendais pas, je le dois à cette suspension magnétique qui fait des merveilles avec les surfaces usées de nos routes. Bon, n’allez pas croire que cette exotique de haut niveau est aussi moelleuse qu’une limousine américaine, mais quand même, après une semaine à conduire une voiture rivée au sol comme la R8 Spyder, je m’attendais à bien pire.
De toute manière, on n’achète pas une telle voiture pour le confort des sièges ou de sa suspension. L’acquisition d’une R8 Spyder est une question de passion avant tout. On l’achète pour l’expérience, la tenue de route, le V10 et l’étiquette de voiture exotique qui vient avec. J’aurais eu beaucoup moins d’attention durant ces quelques jours si j’avais essayé une BMW M5, une berline somme toute plus sobre que cette décapotable à moteur central.
Au volant
Au-delà de l’image, de l’équipement et de tout le reste, une Audi R8 Spyder est surtout un immense plaisir à piloter. Même si le système Drive Select permet de changer le caractère de la voiture, c’est en mode Dynamic que j’ai passé l’essentiel de mon temps au volant de cette R8. Pourquoi, me direz-vous? La réponse est fort simple : le son du V10 est amplifié, l’efficacité de la boîte de vitesses est incroyable et la suspension se raffermit sans devenir insupportable. Autrement dit, en mode Dynamic, c’est le nirvana version Audi.
Les accélérations sont très rapides, mais contrairement à une RS7 par exemple qui fait appel à deux turbocompresseurs et qui fait peur tellement le décollage est monstrueux, celui de la R8 est progressif. N’allez surtout pas croire que la R8 Spyder est une tortue, c’est uniquement dans le développement de l’accélération que l’exotique Allemande est plus civilisée à mon avis.
Dans les courbes, cette décapotable rassure même à des vitesses pas possibles, grâce à plusieurs facteurs comme le rouage intégral, les pneumatiques élargies et le centre de gravité extrêmement bas. Même lorsque le deuxième essieu décroche – parce que celui qui tient le volant pousse trop fort – la R8 demeure très neutre et facile à contrôler. S’il y a une différence que j’ai remarquée pendant cette semaine au volant, c’est la rigidité du châssis. L’Audi R8 Spyder est une formidable sportive rigide à souhait, mais j’ai tout de même ressenti une flexibilité dans le châssis de la voiture, chose qui n’arrive jamais à bord du coupé.
Le mot de la fin
Il est un peu tôt pour prédire ce qui adviendra de l’Audi R8 dans un avenir rapproché. Le constructeur n’est pas sur le point de laisser tomber le projet, mais cette popularité toujours grandissante de l’électrique au sein de l’industrie nous laisse croire que le moteur V10 sera bientôt relégué aux livres d’histoire, du moins chez Audi, car la Lamborghini Huracan profite encore de ce 10-cylindres.
Et puisque l’engouement est moins important qu’il y a une décennie déjà, le constructeur cherche probablement une remplaçante à sa R8 ou une autre voiture phare pour capter l’attention du public, car c’est exactement ça une R8, une voiture qui attire l’attention !
| Cylindrée | 5,2L |
|---|---|
| Nb. de cylindres | V10 |
| Puissance | 610 ch à 8 250 tr/min |
| Couple | 413 lb-pi à 6 500 tr/min |
| Consommation de carburant | 17,1/11,3/14,5 L/100 km ville/route/comb |
| Volume de chargement | 112 L |
| Modèle à l'essai | Audi R8 V10 Plus Spyder 2018 |
| Prix de base | 229 500 $ |
| Taxe climatiseur | 100 $ |
| Frais transport et préparation | 2 895 $ |
| Prix tel qu’essayé | 245 335 $ |
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Équipement en option
12 840 $ – Peinture Gris Suzuka 890 $; Suspension Audi Magnetic Ride 2 300 $; Sièges sport 3 400 $; Chaîne audio Bang & Olufsen 2 300 $; Chargement sans fil 700 $; Ensemble Black Optics 1 350 $; Ensemble Audi Sport pour V10 Plus 1 900 $)
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