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Trouvaille de la semaine : Buick Grand National 1984

Bien avant que le constructeur Buick ne devienne une issue pour les produits invendus du groupe Opel – on pense notamment au petit Encore, à la défunte Verano et la plus sportive Regal –, le constructeur aux trois boucliers était principalement reconnu pour son obstination à offrir le meilleur rapport confort/prix de l’industrie.

Si on remonte au milieu des années 60, la période faste des muscle car – avec les Skylark GS et les GSX notamment – a tout de même permis à Buick de se tailler une place enviable dans le cœur des amateurs. Mais on oublie souvent cette brève rébellion de la marque au milieu des années 80, le constructeur qui voulait souligner de manière éclatante son succès au sein de la série de stock car Grand National.


C’est ainsi qu’est apparue en 1982 la première Buick Grand National aux États-Unis. La première du nom était basée sur un coupé Regal, avec une suspension raffermie, des jantes en aluminium enveloppées par des pneus élargis et un différentiel doté d’un ratio mieux adapté à l’accélération, sans oublier cette colonne de direction plus rapide.

Or, il manquait encore un élément pour que la Grand National entre dans la légende : un turbocompresseur, et ce, même si 35 exemplaires de la première année ont pu profiter d’un V6 turbo. En 1984, comme c’est le cas pour cette Buick Grand National actuellement dans le sud de l’Ontario, le V6 de 3,8-litres de la Regal va accueillir un turbo sous le capot. Résultat : la puissance venait de passer de 125 à 200 chevaux, une bombe pour l’époque.


La trouvaille de la semaine est justement l’une des 100 Buick Grand National qui ont franchi la frontière canado-américaine cette année-là. Comme le mentionne son propriétaire actuel, ce dernier aurait acheté la voiture au deuxième propriétaire qui a pris soin de restaurer le hot rod américain avec une longue liste de pièces d’origine au fil des années. Après tout, un tel modèle de collection se doit d’être conservé dans l’état où il se trouvait à sa sortie d’usine, dans la mesure du possible bien entendu.

Le propriétaire mentionne également qu’il a toute la documentation reliée à l’histoire du véhicule, cette Grand National qui a effectué ses premiers tours de roue en Alberta, avant d’être rapatriée en 2001 dans la région de Windsor, en Ontario.

 Le moteur aurait été reconstruit il y a environ 20 000 km, tandis que l’odomètre de la voiture indique 166 300 km, une distance honnête pour une voiture qui n’a jamais vu la pluie ou la neige, toujours selon l’annonce bien sûr!

Si l’extérieur de la voiture paraît immaculé, l’habitacle semble lui aussi en excellente condition pour son âge. Les connaisseurs auront peut-être déjà reconnu les sièges Lear Siegler avec une insertion en cuir noir et des parois en tissu gris pâle, une option offerte en 1984 seulement. Quant au compartiment moteur, il ne présente aucune irrégularité, à l’exception de ce filtre conique au niveau de l’entrée d’air.

À 24 000 $, cette Buick Grand National 1984 est toute une prise. La somme demandée paraît salée, mais quand on y pense, ce prix est celui d’une voiture compacte neuve de milieu de gamme. Avec tout le potentiel qu’offre la Buick la plus menaçante de l’histoire et les sommes faramineuses exigées au sud de la frontière pour une voiture équivalente, cette Grand National 1984 représente assurément un bon investissement pour l’amateur de performance ou même le collectionneur.