Avis d'expert

Hyundai Tucson Hybride N Line 2024 : essai routier

8,0
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    7,5/10
  • Sécurité
    9,0/10
  • HABITABILITÉ
    8,0/10
  • CONVIVIALITÉ
    7,5/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    8,0/10
  • PUISSANCE
    8,0/10
  • CONFORT
    8,0/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    8,0/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    8,0/10
  • VALEUR
    8,0/10

« Avez-vous pensé aux deux modèles coréens? ». Cette phrase interrogatoire, je l’ai souvent posé à des connaissances, des amis, des membres de ma famille et bien d’autres gens qui me demandent quelles sont mes recommandations pour leur prochain véhicule utilitaire. Certes, dans le créneau des multisegments compacts, les habituels Toyota RAV4, Honda CR-V et même Mazda CX-5 reviennent souvent dans les discussions, mais ce serait une erreur d’écarter les autres candidats de la catégorie.

Cette fois, c’est le Hyundai Tucson hybride qui s’est retrouvé stationné dans mon entrée de garage l’instant de quelques jours pour un essai à saveur hivernale. Pour 2024, l’utilitaire compact revêt de série la combinaison N Line, cette livrée qui commande le même prix que la livrée Luxury, mais avec un design plus affûté. Ce qu’il faut retenir de ce nouveau millésime, c’est que l’ancien Tucson N Line (apparu l’an dernier) a troqué sa motorisation atmosphérique pour l’option hybride cette année, une décision qui gonfle les performances du VUS, mais qui réduit aussi sa soif à la pompe. Voyons voir si la « ligne N » convient mieux à la version hybride du véhicule.

Design : 7,5/10

Le département de design du constructeur n’a plus vraiment besoin de présentation. Depuis le début de la décennie précédente, les créations Hyundai ont souvent attiré l’attention du public pour les bonnes raisons. Certes, l’apparence, c’est une question de goût et les goûts, ça ne se discute pas, mais un simple coup d’œil sur le plus récent Tucson confirme que les concepteurs n’ont pas froid aux yeux lorsqu’ils remodèlent un véhicule.

Des arêtes tranchantes aux ailes gonflées, sans oublier les feux de position aux DEL à l’arrière ou ce bouclier assez agressif, le Tucson n’appartient pas à la catégorie des véhicules « beiges » dans la circulation lourde. Et avec le manteau N Line, le Tucson se distingue un peu plus, notamment par ses jantes de 19 pouces au motif de flocon de neige et ses bandes rouges ici et là. Les deux extrémités du multisegment sont également plus chargées.

Sécurité : 9/10

L’arsenal de dispositifs de sécurité est déjà assez élargi à bord du VUS compact, mais la position médiane (au sein de la gamme Hyundai) de cette livrée hybride fait en sorte qu’il manque quelques-uns de ces systèmes conçus pour « sécuriser » les occupants. Au sein de cette liste, on remarque l’absence de l’alerte d’occupant arrière (avec capteur à ultrasons), l’alerte de distance en stationnement en marche arrière et avant/arrière, l’assistance à l’évitement de collision en stationnement en marche arrière, l’assistance de stationnement intelligent à distance, la surveillance des angles morts, la surveillance visuelle de périphérie, l’assistance à la conduite sur autoroute et le ralentissement automatique en virage sur l’autoroute.

Heureusement, l’alerte de présence d’un occupant arrière, l’assistance à l’évitement de collision frontale avec détection de piétons, de cyclistes et en virage d’intersection, le régulateur de vitesse intelligent avec fonction d’arrêt/départ, l’assistance de suivi de voie, le système de suivi de voie, l’alerte d’attention du conducteur, l’assistance des phares de route, l’assistance d’évitement de collision dans les angles morts, l’assistance à l’évitement de collision transversale arrière et l’alerte de sortie sécuritaire font tous partie de cette suite de sécurité.

Il serait juste aussi de mentionner que le Hyundai Tucson a reçu la mention Top Safety Pick+ de l’IIHS américain, mais du côté de la NHTSA, le résultat de quatre étoiles a été décerné, notamment à cause de la cote quatre étoiles lors des tests de retournement et lors des collisions frontales du côté conducteur.

Confort : 8/10

Bien que l’ambiance soit « sportive » à bord de ce véhicule teinté de la lettre N associée à l’aile sportive de la marque, le Tucson hybride préfère la carte du confort, et ce, même si son périple a croisé plusieurs dizaines de nids-de-poule de forte taille. Bien entendu, votre humble serviteur a tout fait pour les éviter, mais quelques-uns ont fait sursauter la caisse.

Pour le reste, le Tucson hybride s’est plutôt bien débrouillé dans ces conditions hivernales, et ce, malgré la présence de ces jantes surdimensionnées. C’est vrai que le rebond est plus ferme, mais je ne suis pas prêt à dire que le Tucson est un véhicule inconfortable. Ces véhicules utilitaires compacts sont tout d’abord conçus pour les jeunes familles et il serait déplacé de commercialiser un VUS rude comme un bolide de course.

Qui plus est, les sièges de la première rangée sont suffisamment moelleux, tout comme la banquette de deuxième rangée qui est positionnée loin de la première rangée. La décision d’apporter la version à empattement allongé en Amérique du Nord rapporte des dividendes à mon avis.

Convivialité : 7,5/10

Avec ses moyens quasi infinis, Hyundai a le luxe d’explorer plusieurs avenues dans l’habitacle de ses nombreux véhicules. La planche de bord du Tucson est la même que dans la camionnette Santa Cruz et c’est tout. Contrairement à bon nombre de véhicules Hyundai et Kia dotés d’un double écran à l’horizontale, le tableau de bord du Tucson a presque un design traditionnel avec son écran central intégré au centre de la planche, tandis qu’un deuxième écran se glisse derrière le volant. La boîte de vitesses est quant à elle manipulée grâce à ces quatre boutons, ce qui libère beaucoup d’espace à la console centrale. Il faut toutefois apprendre la position des boutons P-R-N-D, ce qui ralentit les manœuvres de stationnement au début.

Les espaces de rangement sont nombreux et la qualité des matériaux est correcte pour un véhicule de ce prix. Il faut toutefois pointer du doigt cette obstination à proposer un environnement majoritairement tactile, que ce soit pour les fonctions raccourcies sous l’écran central ou via les icônes pour les multiples applications. Ça mène parfois à une confusion pendant la conduite.

Puissance : 8/10

Le changement de motorisation s’avère bénéfique sous le pied droit. L’ancien Tucson N Line se contentait du moteur de base de 2,5-litres de cylindrée avec ses 187 chevaux et 178 lb-pi de couple. Le groupe hybride fait plutôt appel au 4-cylindres turbo de 1,6-litre de cylindrée jumelé à un moteur électrique et une boîte de vitesses automatique à six rapports. Comme tout bon multisegment complet, le rouage intégral est également de mise.

La puissance du nouveau moulin est plus intéressante avec 226 chevaux et un couple optimal de 258 lb-pi.

Agrément de conduite : 8/10

Les propriétaires de la fougueuse Hyundai Elantra N n’ont rien à craindre : le Tucson N Line n’est pas un authentique bolide destiné à une utilisation en circuit fermé. Mais, il faut l’avouer, le simple fait d’avoir recours à une boîte à six rapports change la donne ici. Lors des accélérations, on ressent les changements de vitesse, tandis qu’il est même possible de passer ceux-ci via les palettes montées derrière le volant. Tout le contraire d’autres multisegments hybrides qui doivent jongler avec une boîte de vitesses à variation continue.

Oui, c’est vrai que la sonorité du moteur n’est pas très passionnante, mais ce n’est pas sa vocation première. J’ai également trouvé que la direction était suffisamment précise pour que le conducteur puisse ressentir les imperfections du bitume. Règle générale, le Tucson Hybride N Line 2024 est assurément plus enjoué que son prédécesseur de 2023.

Habitabilité : 8/10

La croissance des véhicules utilitaires au fil des années fait en sorte que le Tucson de dernière génération est plus imposant que le premier Santa Fe. Avouez que vous avez déjà entendu cette affirmation quelque part. Et comme nous avons hérité du Tucson à empattement allongé, l’espace à bord est plus en ligne avec ce qu’offre le Volkswagen Tiguan par exemple.

L’espace cargo est impressionnant pour un VUS compact et l’est encore plus lorsque la banquette est repliée vers l’avant. C’est plus étroit que dans le modèle supérieur, le Hyundai Santa Fe, mais pour une famille de deux adultes et deux enfants, le Tucson s’avère idéal pour la très grande majorité des activités.

Économie de carburant : 8/10

Selon l’ÉnerGuide canadien, la moyenne de consommation globale du Tucson hybride est de 6,4 L/100 km, une statistique qui s’avère atteignable à condition de conduire avec un œuf sous la pédale de droite. Disons qu’en hiver, le Tucson hybride tourne plutôt autour des 7,5 L/100 km en conduite combinée. Franchement, ce n’est pas si mal, compte tenu du fait que plusieurs kilomètres du trajet ont été effectués sur l’autoroute. Avec un parcours majoritairement urbain, le véhicule aurait fait mieux.

Caractéristiques : 8/10

Bien ancré au centre de la gamme, le Tucson hybride N Line 2024 profite d’un équipement assez complet, en plus du rouage intégral, de la boîte automatique à six rapports et du groupe motopropulseur électrifié. Le véhicule vient aussi avec une chaîne audio Bose à huit haut-parleurs, une sellerie mi-tissu, mi-cuir, un écran tactile de 10,25 pouces, un éclairage d’ambiance, une ambiance sportive, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Pour environ 3 000 $ de plus, la livrée Ultimate est bien plus étoffée, notamment avec une sellerie en cuir, la recharge sans fil pour appareil intelligent, les sièges avant ventilés, et plusieurs dispositifs de sécurité réservés à cette édition plus cossue.

Valeur : 8/10

Il est toujours difficile de déterminer la valeur d’un véhicule. Au moment d’écrire ces lignes en revanche, la technologie hybride connaît un regain de popularité au grand dam des irréductibles de la technologie purement électrique. Petit à petit, on se rend compte que la technologie mi-essence, mi-électricité semble plus durable face à une voiture à batteries.

Le Hyundai Tucson hybride N Line 2024 se compare plutôt bien avec ses équivalents hybrides de la catégorie. Bref, ce qu’il faut retenir, c’est que le tarif exigé est en ligne avec ce que proposent les concurrents.

Conclusion

Le Hyundai Tucson hybride N Line 2024 n’est peut-être pas aussi reconnu que le RAV4 hybride ou même le tout premier VUS à avoir profité de l’électrification, soit le Ford Escape hybride. Mais, il doit absolument se retrouver sur votre courte liste de véhicules à considérer.

Amusant à conduire – merci à la boîte de vitesses automatique – et logeable, le Tucson à empattement allongé peut facilement répondre aux besoins d’une famille active. Et si l’ensemble N Line ne convient pas, Hyundai offre aussi la livrée Luxury sans frais, celle-ci étant plus sobre, mais tout aussi intéressante sous le capot.

Les concurrents
Caractéristiques
Cylindrée 1,6L
Nb. de cylindres L4 hybride
Puissance 226 ch
Couple 258 lb-pi
Consommation de carburant 6,3 / 6,6 / 6,4 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement 1 176 / 2 265 L sièges rabattus
Modèle à l'essai Hyundai Tucson Hybride N Line 2024
Prix de base 40 599 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 1 950 $
Prix tel qu’essayé 58 349 $
Équipement en option
15 700 $ – Ensemble Ultimate, 12 300 $; Twin Motor, 2 500 $; Vert Sauge, 900 $