Avis d'expert

Mazda CX-50 2023 : premier contact

7,9
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    9/10
  • Sécurité
    8/10
  • HABITABILITÉ
    8/10
  • CONVIVIALITÉ
    7/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    8/10
  • PUISSANCE
    8/10
  • CONFORT
    8/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    8/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    7/10
  • VALEUR
    8/10

Le constructeur Mazda a fait sa marque avec des voitures sport comme la mythique RX-7 ou même le roadster le plus vendu au monde, la Mazda MX-5 Miata. Or, de nos jours, ce n’est pas vraiment le format recherché par la plupart des automobilistes. D’ailleurs, cette attirance des consommateurs pour les véhicules à vocation utilitaire, les stratèges de la marque l’ont compris depuis longtemps, en 2007 plus précisément avec le premier CX-7.

Depuis, la gamme CX ne cesse de s’agrandir, le constructeur qui était déjà rendu à cinq modèles utilitaires avant l’arrivée du petit dernier, le Mazda CX-50 2023. Cette nouvelle addition est la réponse de Mazda à cette nouvelle mode dans l’industrie automobile, celle des véhicules d’aventure. Dès le premier coup d’œil, on comprend que ce multisegment semble un peu plus « robuste » que ses pairs sans toutefois inquiéter les authentiques 4x4 conçus pour les expéditions hors route extrêmes.

Et il ne s’agit pas d’une erreur de la part de Mazda, car c’est ce que désirent les consommateurs : un véhicule qui a l’air robuste, mais qui ne l’est pas vraiment en réalité. Est-ce le meilleur des deux mondes ou un coup d’épée dans l’eau pour Mazda? C’est ce que je suis allé voir l’instant d’une journée dans la belle région des Cantons de l’Est.

Caractéristiques : 8,5/10

Commençons tout de suite par la liste assez étoffée de caractéristiques de cette livrée GT Turbo, la plus équipée de la gamme, qui vient d’office avec un toit panoramique – le premier de la marque soit dit en passant –, des jantes de 20 pouces, la recharge sans fil pour appareil intelligent, la caméra 360 degrés, l’assistance au stationnement, les sièges avant chauffés et ventilés et ceux à l’arrière, chauffés également, un commentaire qui s’applique aussi au volant qui réchauffe le bout des doigts en conduisant. Notez aussi la présence de la navigation intégrée, l’affichage tête haute, les dispositifs sans fil Apple CarPlay et Android Auto, une sellerie de cuir, plusieurs modes de conduite et ce groupe motopropulseur 4-cylindres turbo qui confère au véhicule une capacité de remorquage de 3 500 lb. Ah oui, le rouage intégral fait également partie de la formule de base, presque une obligation pour un véhicule d’aventure.

Design : 9/10

Comme je l’expliquais en introduction, le Mazda CX-50 est un véhicule qui ne craint pas ses convictions. Sa carrosserie musclée annonce ses couleurs, du bouclier plus vertical au capot à l’horizontale, sans oublier ces arches de roues bien remplies par des sabots de 20 pouces. Et tout ce plastique noir ajoute à cette ambiance aventurière qui, ma foi, fonctionne à l’intérieur de cette gamme des véhicules utilitaires CX. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg, Mazda qui prépare l’arrivée d’une livrée Meridian, résolument plus outillée pour faire face à la tempête avec des jantes de 18 pouces exclusives enveloppées de pneus tout terrain, des bas de caisse plus agressifs et même un support de toit, bref une version qui semble tout indiquée pour riposter à la Subaru Outback Wilderness lancée l’été dernier.

Puissance : 8,5/10

Sous le capot du CX-50, les habitués des produits utilitaires signés Mazda vont retrouver l’une ou l’autre des versions du moteur 4-cylindres de 2,5-litres. Si dans les livrées GS-L ou GT, c’est le moteur atmosphérique de 187 chevaux et 186 lb-pi qui prend place entre les deux roues avant, c’est un peu plus épicé dans le cas du modèle GT Turbo qui, comme son nom l’indique, reçoit l’aide d’un turbocompresseur, le bloc 2,5-litres qui livre plutôt, avec de l’essence super, 256 chevaux et 320 lb-pi de couple (ou 227 ch et 310 lb-pi avec de l’essence régulière). Bref, pour un VUS de taille compacte comme le CX-50, l’une ou l’autre des mécaniques est suffisante pour la tâche demandée. Au moment d’écrire ces lignes toutefois, nous pouvons seulement nous prononcer sur le « gros » modèle, la seule livrée disponible à ce lancement canadien.

Agrément de conduite : 8,5/10

Le constructeur s’est forgé au fil des années une solide réputation lorsqu’il est temps de parler d’agrément de conduite. Les multisegments de la gamme actuelle sont tous plaisants à conduire et le CX-50 n’échappe heureusement pas à cette règle. D’emblée, on remarque assez rapidement que le CX-50 est un véhicule plus imposant et plus lourd que le CX-30 Turbo. Voilà qui explique en partie les temps d’accélération un brin plus longs, mais bon, un véhicule d’aventure n’est pas tenu de livrer des performances de voiture sport; tout ce qu’il doit faire, c’est de se rendre à bon port.

Et en ce sens, le CX-50 est un véhicule agréable à conduire. La direction est précise, la mécanique émet une sonorité qui n’est franchement pas désagréable, la boîte de vitesses automatique se montre très efficace et la suspension propose un mélange de souplesse et de fermeté. Règle générale, le nouveau venu n’est vraiment pas vilain à conduire, et ce, quelle que soit la surface.

Nous avons pu tester les deux nouveaux modes de conduite lors de ce lancement : Hors route et Remorquage. Bien entendu, le CX-50 n’est pas fait pour escalader des montagnes, mais sur un chemin légèrement accidenté, il peut certainement tirer son épingle du jeu. J’ai pu rouler pendant une bonne heure sur un chemin de campagne composé de gravier, de surface argileuse et de boue et le véhicule n’a jamais montré de signes inquiétants, à part peut-être lorsque les jantes de 20 pouces frappaient un trou d’eau de plein fouet. Je dois l’avouer, ces pneus à profil bas n’ont pas vraiment leur place dans ce genre d’utilisation.

Et pour le mode Remorquage, le constructeur avait aménagé un parcours avec un autre CX-50 GT Turbo qui, pour l’occasion, était jumelé à une remorque dont le poids s’approchait dangereusement de la limite du véhicule. Je n’étonnerai personne en affirmant qu’avec un tel poids à l’arrière, le comportement du véhicule change beaucoup, lors des accélérations ou même encore plus lors des freinages, et ce, malgré la présence d’un frein de remorque. Néanmoins, le CX-50, qui repose sur la même plateforme que la Mazda3 rappelons-le, a prouvé qu’il pouvait tirer une telle charge.

Confort : 8/10

Muni de sièges confortables et même un peu enveloppants, le CX-50 s’en est très bien sorti sur les routes secondaires de la région des Cantons de l’Est. La présence de jantes surdimensionnées n’a pas eu d’impact négatif sur le confort de votre humble serviteur, heureusement d’ailleurs. Et l’insonorisation n’a pas fait défaut non plus, le CX-50 qui respecte cette nouvelle philosophie du constructeur de vouloir monter dans la hiérarchie automobile en proposant des véhicules plus riches. Mais, n’allez pas croire que le CX-50 est aussi silencieux que la dernière voiture électrique. Non, même que j’ai pu m’amuser à écouter le sifflement du turbo et de la soupape de surpression à quelques reprises.

Habitabilité : 8/10

Plus long que le CX-5, le CX-50 est en revanche plus bas que son cousin plus urbain. Et ça se reflète dans l’espace réservé à la tête des occupants, le CX-50 qui n’est pas aussi généreux que le CX-5 à ce niveau. L’espace pour les jambes est toutefois plus important dans le CX-50. Dans le coffre, l’espace est plus long que dans le CX-5, mais la largeur est moindre. Ce qu’il faut surtout retenir dans ce cas-ci, c’est la longueur du CX-50 qui pourrait intéresser les amoureux de plein air… pour les kayaks, l’équipement de camping ou même pour la visite mensuelle à la quincaillerie du coin!

Sécurité : 8,5/10

La livrée GT Turbo a droit à toute la suite de dispositifs de sécurité, ce qui veut dire la surveillance des angles morts, l’assistance au freinage urbain intelligent avec détection des piétons, l’alerte de trafic transversal arrière, le régulateur de vitesse intelligent avec fonction arrêt/démarrage, l’alerte de franchissement de voie, le maintien à l’intérieur de la voie, le contrôle des phares haute intensité automatique, l’alerte d’attention du conducteur et le frein d’urgence avant. Toutes ces fonctions sont livrées d’office sur toutes les livrées du modèle.

Quant à notre modèle GT Turbo essayé, il avait également droit à la caméra 360 degrés et l’aide au stationnement, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le freinage d’urgence arrière, l’aide à la conduite dans les embouteillages et l’aide au maintien dans la voie avec l’assistance aux angles morts.

Convivialité : 7,5/10

On ne peut plus critiquer la qualité des graphiques du système d’infodivertissement, les différents menus qui sont présentés avec une police claire et nette. Bien que l’écran soit tactile, il faut l’avouer, ce dernier est logé assez loin sur la planche de bord. Il est donc préférable de faire appel à la molette installée dans la console centrale, quoique cette dernière demande une période pour s’acclimater aux fonctions. Bref, il y a encore matière à amélioration dans ce cas-ci, mais c’est tout de même mieux qu’auparavant. En revanche, l’ergonomie des fonctions sur le volant et sur cette console centrale est excellente. En conduisant, il est très facile de changer de mode de conduite sans même regarder où on place sa main et c’est la même histoire pour le petit bouton du volume de la chaîne audio, lui qui est positionné légèrement à droite de la molette principale.

Consommation de carburant : 7/10

Déjà, l’ÉnerGuide canadien a pu calculer les cotes de consommation officielles du nouveau véhicule. En ville, le CX-50 GT Turbo enregistre une moyenne de 10,4 L/100 km et sur route, cette moyenne est de 8,1 L/100 km, tandis que la moyenne générale est de 9,4 L/100 km. Pour ma part, j’ai obtenu une moyenne (selon l’ordinateur de bord) de 10,3 L/100 km, une statistique sans doute attribuable à mon enthousiasme sur les chemins glissants des Cantons de l’Est.

Valeur : 8/10

À 45 530 $, le Mazda CX-50 GT Turbo 2023 est en ligne directe avec la livrée la plus luxueuse de la gamme Subaru Outback, soit la Premier XT (44 195 $ avant les frais et taxes en vigueur). Ça donne déjà un bon aperçu du positionnement de cette variante performante du nouveau multisegment Mazda. À ce sujet, il sera intéressant de voir quelle sera la stratégie réservée à la livrée Meridian qui devrait faire la lutte à la Subaru Outback Wilderness.

Conclusion

Ce premier essai du CX-50 est donc concluant, l’utilitaire qui se montre performant à plusieurs niveaux, mais qu’en est-il de la livrée à moteur atmosphérique? Il faudra attendre avant de vous livrer nos commentaires sur cette version. Et il est permis de se demander la même question à propos de cette livrée Meridian attendue plus tard cette année.

En attendant, les premiers exemplaires du modèle sont attendus au début du mois de mai.

Les concurrents
Caractéristiques
Cylindrée 2,5L
Nb. de cylindres L4 turbo
Puissance 256 ch (indice d’octane 93), 227 ch (indice d’octane 87)
Couple 320 lb-pi (indice d’octane 93), 310 lb-pi (indice d’octane 87)
Consommation de carburant 10,4 / 8,1 / 9,4 L/100 km ville/route/comb (indice d’octane 87)
Volume de chargement 889 / 1,594 L sièges rabattus
Modèle à l'essai Mazda CX-50 GT Turbo 2023
Prix de base 45 350 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 1 900 $
Prix tel qu’essayé 47 350 $
Équipement en option
Aucune