Name: Lexus UX 250h 2022
Brand: Lexus

DESIGN

8/10
Sécurité

8/10
HABITABILITÉ

6/10
CONVIVIALITÉ

6/10
CARACTÉRISTIQUES

9/10
PUISSANCE

6/10
CONFORT

8/10
AGRÉMENT DE CONDUITE

5/10
CONSOMMATION DE CARBURANT

9/10
VALEUR

7/10

Connaissez-vous le Lexus UX – ou comme je l’ai trop souvent appelé par erreur, le LexUX? Le plus petit des multisegments commercialisés par la division luxueuse ne connaît certainement pas le succès escompté, et ce, malgré son prix d’entrée inférieur à celui du NX. Rappelons que ce dernier vient d’être entièrement remanié pour 2022, en plus d’être désormais disponible avec une option hybride rechargeable. Voilà une situation qui ne risque pas d’aider l’UX à court terme.

En fait, on peut même spéculer que le multisegment de poche ne fera pas long feu au sein de la gamme Lexus, surtout depuis l’annulation de la version de base UX 200 à roues avant motrices. Seule la livrée UX 250h demeure au programme pour l’année-modèle 2022, tout un contraste à côté des quatre variantes du nouveau NX en effet.

Ce succès en demi-teinte rappelle quelque peu la défunte CT 200h, voire même la HS 250h dans une moindre mesure, deux voitures abordables et exclusivement hybrides commercialisées par Lexus au fil de la dernière décennie. L’UX 250h est-il le triste héritier de ces deux modèles moins bien accueillis par le public local? C’est possible, et ce, malgré le fait que cette dernière incursion de la marque dans le créneau « abordable » n’est pas un mauvais produit, du moins pas à tous les niveaux.

J’ai pu prendre le volant d’un Lexus UX 250h plus tôt cet hiver alors que la neige et les températures glaciales se sont mises de la partie pour compliquer la vie de ce petit utilitaire urbain. Voici ce qui en est ressorti.

Design : 8/10

Commençons par le design de cette « Toyota Corolla Hatchback endimanchée ». C’est que, voyez-vous, la petite Toyota partage son architecture TNGA avec le multisegment Lexus. Vu sa taille et sa garde au sol limitée, on ne peut absolument pas considérer l’UX 250h pour une excursion en forêt pour surmonter des obstacles difficiles à franchir. Autrement dit, l’acheteur de ce type de véhicule n’a aucune envie de se mêler à un groupe de passionnés de conduite hors route la fin de semaine venue.

Le Lexus UX 250h a beau s’habiller de ces arches de roues « robustes », ces bas de caisse en plastique noir et ce pare-chocs agressif à l’arrière pour attirer cette clientèle désireuse d’aventure, ce petit véhicule n’est rien d’autre qu’une voiture compacte déguisée. À ce sujet, je comprends les stratèges d’avoir employé cette avenue, car les deux précédentes tentatives de Lexus dans cette catégorie n’ont visiblement pas fonctionné. Les véhicules utilitaires sont à la mode; l’UX doit donc jouer cette carte.

Au-delà de cette question de marketing, l’UX 250h n’est pas vilain avec ses traits tirés, ses jantes F Sport d’un diamètre de 18 pouces et son bouclier riche en grillages. Personnellement, je préfère la portion arrière avec son unique feu de position et les minuscules ailettes pratiquées aux extrémités de cette bande lumineuse. L’UX a d’ailleurs été le premier véhicule de la marque à adopter cette signature. Quant à cet ensemble F Sport, disons qu’il n’apporte pas grand-chose à l’apparence du véhicule, à l’exception des roues et des antibrouillards ajoutés à l’avant.

Sécurité : 8,5/10

Très bien équipée, cette livrée F Sport est bien entendu nantie en matière de dispositifs de sécurité. La suite maison Lexus+ 2.0 comporte un régulateur de vitesse adaptatif avec plage complète de vitesses, des phares automatiques, un système d’aide au maintien dans la voie, un système précollision avec fonction de détection des piétons et des cyclistes, un système d’alerte de sortie de voie avec assistance à la direction et détection des bords de route.

Il y a aussi le rouage intégral à bord de l’UX 250h, ce dernier qui compte sur un deuxième moteur électrique logé à l’arrière. J’y reviens un peu plus loin.

Habitabilité : 6/10

Malgré son design « fluide » et son habitacle deux tons richement ficelé, on ne peut pas dire que l’UX 250h est un véhicule invitant… du moins au chapitre de l’espace intérieur. Une famille de quatre peut facilement s’y glisser – à condition de ne pas être trop grand –, mais pour l’espace cargo, on repassera. Comme je le disais plus tôt, l’UX a beaucoup de points en commun avec une certaine Corolla Hatchback, quoique le volume du coffre est plus grand que celui de la Toyota.

C’est vrai que les autres multisegments de poche souffrent également d’un volume limité, mais disons que certains font mieux que d’autres… et le petit Lexus ne fait pas partie de ce groupe.

Convivialité : 6,5/10

Ici, cette coquille de voiture compacte a probablement limité l’équipe de designers affectée à la conception de la planche de bord. Mais, malgré cet obstacle de taille, on finit par s’y retrouver assez rapidement avec ces commandes « touches de piano » pour le contrôle de la température logées sous les buses centrales, tandis que l’écran infodivertissement installé plus loin ne nuit pas à la visibilité. Là où l’UX perd des points, c’est avec cette connexion humain/écran assurée par ce fameux pavé tactile à droite du levier de vitesses. Ce dernier oblige le conducteur à quitter la route des yeux trop souvent pendant la conduite… s’il veut accéder aux nombreuses fonctions affichées à l’écran. De plus, ces petites molettes insérées dans l’accoudoir central demandent un certain temps d’acclimatation. En revanche, le volant multifonctions est relativement simple à utiliser au quotidien.

Agrément de conduite : 5,5/10

À l’exception de quelques créations tatouées de l’écusson F – cette livrée F Sport s’inspire de ces bolides pimentés, mais n’a rien à voir avec les versions de performance de la marque –, les véhicules Lexus sont surtout reconnus pour leur conduite « pépère » et sans histoire. Les mots-clés ici sont confort, consommation de carburant minimale et qualité d’exécution. L’aspect adrénaline n’est tout simplement pas présent, surtout à cause de cette boîte de vitesses à variation continue. S’il est permis de critiquer ce manque d’agrément de conduite, Lexus a au moins pris position avec cet utilitaire de poche : pas question de se frotter aux modèles allemands ou même américains.

Lexus a beau proposer un mode de conduite Sport grâce à ce « bâtonnet » situé du côté droit de la casquette de l’écran d’information, mais à part une réaction plus vive du groupe motopropulseur et d’une sonorité un peu plus nerveuse, l’UX n’arrive pas à soulever les passions, quoique les reprises sur l’autoroute sont assez énergiques grâce au couple instantané de la motorisation électrique.

Le rouage intégral est un gage de sécurité en ville, mais sachez que le système eAWD de Lexus se désactive au-delà des 70 km/h. De plus, même en désactivant tous les systèmes d’aide à la conduite, la traction intégrale prêche par sa lenteur à réagir. Les conditions glissantes m’ont même incité à réactiver l’antipatinage et le contrôle de stabilité à l’aide du bâtonnet gauche. La tenue de route était simplement supérieure ainsi.

Puissance : 6/10

Avec une puissance totale de 181 chevaux, l’UX 250h n’a rien d’une foudre de guerre, surtout lorsqu’on regarde son poids. Toute cette technologie embarquée (batterie et deux moteurs électriques) a une incidence sur le comportement routier de l’UX. À 1 635 kg, l’UX 250h affiche un poids d’un peu plus de 100 kg supérieur à celui d’une Volkswagen Golf R, la compacte allemande qui peut compter sur 315 chevaux, rappelons-le. Mais bon, comme je vous l’expliquais plus haut, la vocation de l’UX n’a rien à voir avec celle de la super Golf!

Confort : 8,5/10

À défaut d’être amusant à conduire, l’UX 250h est très confortable. Ses sièges sont moelleux, sa conduite est aseptisée et la suspension absorbe plutôt bien les irrégularités de nos vieilles autoroutes canadiennes. De plus, l’insonorisation est très bonne pour un véhicule de cette catégorie, d’autant plus qu’à vitesse de croisière, la mécanique s’efface complètement ou presque.

Consommation : 9/10

Pour cet autre essai routier hivernal, Dame nature a voulu que je teste l’UX dans des conditions assez froides merci. La température extérieure m’a forcé à abuser des sièges chauffants, du volant chauffant, du chauffage quoi! Malgré tout, le véhicule a terminé sa semaine avec une moyenne de consommation de 6,7 L/100 km, soit 0,7 L au-dessus de la moyenne annoncée par l’ÉnerGuide canadien. Pas mal… pas mal du tout même!

Caractéristiques : 9/10

Le Lexus UX 250h n’est pas parfait, mais sa liste d’équipement est assez longue. L’ensemble optionnel F Sport ajoute 4 500 $ à la facture, mais s’avère intéressant malgré le supplément, notamment grâce à l’addition des sièges ventilés – très peu utiles à -25°C –, d’un volant sport équipé de palettes derrière le volant, de sièges sport en NuLuxe, de cette ambiance bleu et noir très réussie, et bien plus encore.

Valeur : 7/10

À un prix de 45 250 $, cette livrée F Sport de l’UX 250h, n’a rien d’une aubaine, mais quand on jette un coup d’œil à la concurrence, le représentant de Lexus n’est pas le plus onéreux de la catégorie. Qui plus est, la réputation de fiabilité des produits Lexus peut à elle seule convaincre l’acheteur qui désire un véhicule sans histoire. C’est plutôt l’aspect pratique de l’UX qui lui fait perdre la valeur à mes yeux.

Conclusion

Je me répète, mais le Lexus UX 250h est un véhicule qui a choisi son camp, soit celui de la consommation d’essence modérée, du confort et de la fiabilité. Mais, pour l’expérience de conduite mémorable, vous n’êtes tout simplement pas à la bonne adresse. Pour quelques sous de plus, le Lexus NX 2022 est un choix plus sensé à mon avis.

Les concurrents

Caractéristiques

Cylindrée	2,0L
Nb. de cylindres	L4
Puissance	181 ch
Couple	n/d
Consommation de carburant	5,7 / 6,2 / 6,0 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement	487 L
Modèle à l'essai	Lexus UX 250h 2022
Prix de base	40 750 $
Taxe climatiseur	100 $
Frais transport et préparation	2 145 $
Prix tel qu’essayé	45 250 $
Équipement en option 4 500 $ – Groupe F Sport, 4 500 $

Vincent Aubé

Ayant étudié en journalisme à l’Université de Montréal, Vincent Aubé a décidé de joindre l’utile à l’agréable en consacrant sa carrière à couvrir tout ce qui a quatre roues et un volant.