Avis d'expert

Lexus LS 500 2019, Lexus LC 500 2019, Lexus GX 460 2020 : premier essai

GUANACASTE, Costa Rica – Le constructeur Lexus a décidé de célébrer ses 30 ans d’existence dans la province de Guanacaste, au Costa Rica, un endroit féérique qui attire les amoureux de la nature, et pas nécessairement les amoureux de belles voitures.

Avec une belle brochette de modèles historiques (LS 400, SC 400, RX 300, RX 400h, etc.), le but de ce lancement en Amérique Centrale était bien entendu à saveur historique, mais heureusement, j’ai pu conduire quelques nouveautés de la marque sur les superbes routes de la région.

Évidemment, les changements apportés au RX pour 2020 sont dignes de mention, le multisegment confortable qui trône toujours au sommet des ventes de la marque. Toutefois, la gamme de la division luxueuse de Toyota compte plusieurs autres options, dont certaines qui s’approchent du penchant prestigieux de l’industrie.

Je pense notamment au coupé LC 500, un coupé de grand tourisme 2+2 d’une incroyable qualité qui fait encore tourner les têtes deux ans après son arrivée sur nos routes ou même à la berline LS 500, digne héritière de la première LS 400, lancée en 1989 par les bonzes de Lexus États-Unis. Si ces deux grandes routières demeurent, à quelques détails près, inchangées pour 2020, c’est une autre histoire pour le GX 460, un robuste et increvable 4x4 de la vieille école qui reçoit un peu d’aide de la part du département de design pour l’année qui vient.

J’ai pu brièvement conduire ces trois modèles Lexus lors de cette journée spéciale au Costa Rica. Voici d’ailleurs mon compte-rendu de ces trois essais routiers réalisés à une température tropicale !

Au volant d’un prototype sur roues, le coupé LC 500 2019

Dévoilé pour la première fois sous forme de prototype – baptisé LF-LC – au Salon de Détroit de 2012, le coupé LC est finalement arrivé sur le marché en 2017, en tant que modèle 2018. Mais, rien n’a changé : le coupé le plus dispendieux de la gamme Lexus a toujours des airs de prototype. D’ailleurs, les piétons que j’ai croisés sur la route m’ont envoyé leurs pouces en l’air à plus d’une reprise, à la vue de cette création grandiose signée Lexus.

La Lexus LC 500 se décline aussi en livrée LC 500h, le « h » ici qui indique la présence d’une motorisation hybride à bord. Personnellement, je préfère la recette plus traditionnelle du coupé LC 500 sans la technologie hybride montée à bord, le son du vénérable V8 atmosphérique qui séduit à chaque fois que j’appuie sur la pédale de droite. D’ailleurs, le coupé LC 500 se vend beaucoup mieux que l’option tatouée du « h ». Accouplé à une boîte automatique à dix rapports, la Lexus LC 500 se veut la définition parfaite d’un authentique GT 2+2 confortable, puissante et enivrante lorsque son conducteur a envie de s’amuser un peu.

D’ailleurs, le fait que le coupé LC partage son architecture avec la berline LS a presque mis à la retraite le moteur V8 de 5,0-litres, comme l’a expliqué Paul Williamsen, directeur global pour la planification marketing de la marque. En effet, le moteur V6 biturbo de la plus récente LS 500 n’était pas prêt lorsque le coupé LC a été lancé. Les ingénieurs ont donc fait confiance au bon vieux V8 qui, ma foi, est vraiment à sa place sous le capot du coupé nippon.

Et la LS 500?

Face au coupé LC 500, la grande berline de Lexus, la LS 500 2019 pour ne pas la nommer, joue la carte classe affaires. Exclusivement proposée en version allongée depuis sa refonte, la LS 500 est dorénavant une limousine pour les mieux nantis du globe avec ses deux fauteuils ottomans à la deuxième rangée. Les deux sofas inclinables à l’arrière sont bien entendu chauffants, ventilés, en plus de proposer une panoplie de modes de massage. L’espace ne manque pas derrière, un commentaire qui s’applique aussi à la première rangée.

Pour cette cinquième génération du modèle, les concepteurs ont décidé d’en mettre plein la vue aux passagers de la première rangée, la planche de bord qui adopte un style plus organique avec ces bandes de plastiques qui traversent les buses de ventilation, une idée aperçue chez Audi notamment, mais avec moins de courbes. À l’instar du coupé LC, la grande berline est flanquée de ces deux cylindres de part et d’autre de la portion derrière le volant. Celui de droite est celui qu’il faut actionner pour modifier les paramètres de la voiture. En mode Sport+, la LS 500 s’anime un peu plus, le moteur V6 biturbo qui chante plus haut et plus fort et qui répond mieux aux pressions sur la pédale de droite.

Toutefois, les courbes abordées à vive allure et les accélérations à l’emporte-pièce ne font pas partie du quotidien de la LS 500, cette grande dame qui préfère dorloter ses occupants avec un habitacle silencieux, des sièges très confortables et une suspension calibrée pour absorber les imperfections du bitume, que ce soit à 60 ou 160 km/h !

Nouveau le GX 460 2020?

Vous vous demandez peut-être de quel modèle je veux bien parler, puisque le GX 460 est un gros 4x4 plus populaire chez nos voisins au sud de la frontière. Mais bon, ce traditionnel véhicule utilitaire sport est en service sur nos routes depuis 2004. Pour 2020, l’autre VUS basé sur un châssis à échelle – le Lexus LX 570 constitue l’autre choix – se voit confier une grille de calandre plus en ligne avec les récentes additions de la marque. La forme de sablier est toujours là, mais le grillage est de nouvelle facture, tandis que le dessin des phares est lui aussi remanié, et c’est à peu près tout !

C’est le même constat à l’intérieur, la planche de bord qui conserve ce design très « utilitaire », une ambiance qui n’est pas sans rappeler celle du Toyota 4Runner avec lequel le GX partage son ossature. Les quelques leviers logés à droite du levier de la boîte automatique font également très « tout-terrain », même s’il serait surprenant que le propriétaire d’un tel produit de luxe n’ose s’aventurer sur un chemin accidenté.

Même si les gens du constructeur ont insisté sur la nature « préproduction » du véhicule, je n’ai absolument rien noté d’anormal sur l’assemblage du VUS. Le seul accroc vient de la troisième banquette difficile d’accès et peu confortable vu le manque d’espace. Lexus s’est forgé une solide réputation en ce sens au fil des décennies et le GX 460 ne fait que poursuivre cette tradition.

Il faut tout de même aborder le Lexus GX avec un peu de retenue, la verticalité du véhicule qui pose problème dans les virages abordés à vive allure. Disons seulement qu’il n’a pas l’agilité d’un Porsche Cayenne ou même du Lexus RX si vous préférez un exemple issu de la même famille. Lourd, le GX 460 est peut-être muni d’un moteur V8 sous le capot, mais la boîte automatique à six rapports n’est pas aussi efficace que les plus récentes unités du groupe non plus. Autrement dit, le GX n’est pas un Hot Rod de l’accélération. Un peu à l’image de la LS 500 abordée plus tôt, le GX 460 est un produit qui préfère les balades reposées. Il a tout ce qu’il faut pour compléter quelques tours de notre belle planète, mais à un rythme moins élevé qu’une LFA !