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Trouvaille de la semaine : Lexus HS 250h 2010

À l’approche du Jour de la Terre le 22 avril prochain, nous avons décidé de nous mettre à la recherche d’une voiture plus verte, ne serait-ce que pour illustrer cette envie de l’être humain d’améliorer son empreinte écologique sur la route. Après tout, ça fait maintenant vingt ans que les voitures hybrides roulent sur les routes de l’Amérique du Nord.

Mon collègue anglophone a déniché cette belle Tesla Roadster (LINK), la première véritable voiture du constructeur californien, une belle trouvaille je dois l’admettre. De mon côté, j’ai plutôt essayé de trouver une Toyota Prius de première génération, la voiture hybride qui a carrément lancé une sous-marque au sein du géant nippon, mais mes recherches ont été vaines.

Toutefois, dans le domaine hybride et rare – donc intéressant –, la Lexus HS 250h est une curieuse berline qui n’a pas fait long-feu chez nous. Comme le souligne un autre des collègues journalistes chez AutoHebdo.net, la Lexus HS 250h est en quelque sorte la Cadillac Cimarron de l’histoire de la marque nipponne. Il s’agit donc d’une trouvaille pour le moins inusité, contrairement à la Lexus CT 200h qui allait faire suite à cette berline basée sur la Toyota Prius de troisième génération. En effet, la CT a connu beaucoup plus de succès en Amérique du Nord.

Un simple coup d’œil aux ventes de la Lexus HS confirme que la première Lexus à moteur 4-cylindres hybride n’a vraiment pas capté l’attention des automobilistes du continent. L’exercice n’aura duré que quatre très courtes années, de 2009 à 2012, et si, au début de la commercialisation, les ventes étaient encourageantes (en 2009 et 2010), ce fût la dégringolade par la suite. Au Canada, Lexus Canada n’a jamais même réussi à surpasser le cap des 100 unités vendues par mois. Pourtant, la Lexus HS était positionnée pour attirer les foules avec son prix d’environ 40 000 $.

Et pourtant, cette berline ne manquait pas d’arguments pour convaincre une clientèle à la recherche d’un peu plus de luxe que dans une « vulgaire » Prius. Outre les sièges recouverts de cuir qui étaient franchement plus confortables que ceux de la Toyota, le système de navigation, la sellerie chauffante, la connectivité Bluetooth, la radio satellite ainsi que les obligatoires prises USB et prises auxiliaires. Puis, il y avait cette fameuse « souris » qui s’occupe de faire le lien entre le conducteur et l’écran du système d’infodivertissement, un gadget qui ne fait malheureusement pas l’unanimité auprès de la communauté journalistique automobile. Néanmoins, sa position fait en sorte que la planche de bord s’étire jusqu’au beau milieu des deux occupants de la première rangée.

Mieux encore, la Lexus HS 250h profite aussi d’une mécanique un brin plus puissante que celle de la Prius de l’époque. En effet, le bloc 4-cylindres de 2,4-litres à cycle Atkinson provient de la Camry hybride… de 2010, ce qui fait osciller la puissance totale de l’engin à 187 chevaux et le couple, à un niveau acceptable de 138 lb-pi, au lieu des 134 chevaux et 105 lb-pi de la Prius. La consommation moyenne tourne aux alentours des 6 litres aux 100 km dans de bonnes conditions. On peut également affirmer que la Lexus HS 250h se fond beaucoup mieux à la circulation urbaine, contrairement à la Prius qui crie haut et fort sa vocation de voiture verte. Et c’est peut-être ce qui a coulé la berline cette silhouette sans saveur.

La beauté de ce succès en demi-teinte, c’est qu’une décennie plus tard, la première hybride abordable de la division Lexus se vend à une fraction du prix demandé à l’époque, comme c’est le cas avec cet exemplaire 2010 doté d’un kilométrage tout à fait raisonnable pour une voiture de cet âge. Si on se fie aux photos, l’état de la voiture semble acceptable également, mieux que d’autres HS 250h actuellement sur le marché du moins. Et avec la fiabilité des produits Toyota et Lexus, il n’y a aucune raison de s’inquiéter sur l’avenir de cette voiture, bien qu’une inspection indépendante est toujours recommandée, ne serait-ce que pour confirmer l’état de la voiture.