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Trouvaille de la semaine : Nissan Stagea 1998

La trouvaille de la semaine est une autre rareté issue de l’Ouest canadien... et elle est à vendre! La Nissan Stagea RS Four 1998 que vous admirez présentement sur votre écran n’a jamais été commercialisée en Amérique du Nord, même qu’on pourrait dire qu’elle n’a jamais vraiment été désirée de ce côté-ci de l’Océan Pacifique non plus.

Notre continent en a surtout pour les voitures sport du Japon comme la Toyota Supra Mk.IV, la Mazda RX-7 FD3S ou la Nissan Skyline GT-R, également appelée Corvette japonaise à cause de ses feux de position circulaires arrière. Si les deux premières énumérées ont déjà été offertes officiellement aux États-Unis et au Canada dans les années 90, la Nissan Skyline est demeurée une curiosité que les jeunes s’arrachaient dans les jeux vidéo du début du siècle.

Mais, avec la loi des 15 ans sur les véhicules importés, les amateurs se sont mis à acheter ces raretés issues du pays au soleil levant. C’est d’ailleurs ce qui explique la présence de cette curieuse familiale nipponne qui – et c’est là que ça devient intéressant – partage plusieurs composantes mécaniques avec la gamme Skyline R33 et R34, les deux dernières générations avant que Nissan ne sépare la GT-R des autres Skyline.

La Nissan Stagea n’aura duré que quelques campagnes au sein de l’alignement nippon de la marque. La première génération est apparue en 1996, avant de voir apparaître la deuxième génération, assemblée entre 1998 et 2001. La WC34 Series 2, comme c’est le cas ici, ne faisait que reprendre les bases de la WC34 Series 1  à l’exception du repositionnement des phares à l’intérieur de la calandre, tandis que ceux-ci adoptaient également une finition en plastique, contrairement aux blocs optiques en verre de la première version.

À l’extérieur, le bouclier changeait quelque peu, tout comme la coloration de certaines pièces agencées à la couleur de la carrosserie. Et puisqu’il s’agissait d’une refonte assez complète, les finitions dans l’habitacle étaient également de nouvelle facture.

Sous le capot, la Nissan Stagea a été commercialisée avec une belle brochette de motorisations, allant du simple 4-cylindres atmosphérique jusqu’au très puissant 6-en-ligne biturbo emprunté à la Skyline GT-R, rien de moins. D’ailleurs, avis aux intéressés, les livrées disponibles avec une boîte manuelle sont rares, la plupart des Stagea ont été vendues avec une boîte automatique. Seules les deux livrées les plus sportives pouvaient être commandées avec une boîte manuelle à cinq rapports.

L’exemplaire qui nous intéresse cette semaine est situé assez haut dans la hiérarchie du modèle. Il s’agit en effet d’une livrée RS FOUR équipée du moteur 6-cylindres en ligne turbocompressé de 2,5-litres de cylindrée, coté à 276 chevaux (RB25DET NEO), un chiffre identique (en théorie) à la puissance offerte par le moteur RB26DETT de la Skyline GT-R ou même de la Stagea 260RS. Derrière l’engin, une boîte automatique à quatre rapports vient se greffer au groupe motopropulseur qui inclut également un rouage intégral, une combinaison idéale pour affronter les conditions hivernales du nord de l’Alberta… et probablement d’une bonne partie du territoire canadien!

Comme le mentionne le propriétaire actuel – le deuxième en sol canadien – dans son annonce sur AutoHebdo.net, la voiture aurait passé la majeure partie de l’hiver dernier à l’abri dans un garage. Les photos montrent une voiture en bon état, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, les sièges en tissu qui ne semblent pas être usés par le temps. Sous le capot, la batterie aurait été changée pour une plus grosse unité, tandis qu’une chaîne audio plus puissante a également été intégrée à l’habitacle. Le pare-brise a quant à lui été remplacé récemment.

À 11 000 $, cette Nissan Stagea n’est assurément pas pour le commun des mortels. Il faut y penser à deux fois avant de se lancer dans une telle aventure, la disponibilité de certaines pièces qui peut causer des maux de tête à l’occasion. Toutefois, l’état fort impressionnant de la voiture pourrait faire craquer n’importe quel amateur de voitures JDM (pour Japanese Domestic Market).