Avant-première

Le Toyota Tundra 2022, enfin à l’ère de l’électrification

Le Toyota Tundra 2022 fait parler de lui depuis quelques semaines non pas parce qu’il a été officiellement dévoilé, mais bien parce que son constructeur laisse couler de l’information au compte-gouttes via des clichés partiels de son nouveau camion porte-étendard assemblé au Texas.

La division canadienne du constructeur avait convié quelques membres de la presse automobile locale dans une grange de la grande région de Toronto afin qu’elle puisse découvrir, toucher et constater à quel point la refonte était profonde. C’est que, voyez-vous, le Tundra a peut-être été remodelé en 2014, il n’en demeure pas moins que cette plateforme – et même son groupe motopropulseur – est en service depuis l’année-modèle 2007, une éternité dans un segment aussi lucratif que celui des camionnettes pleine grandeur.

Étant donné le fait que nous ne puissions pas divulguer d’impressions de conduite – les deux livrées du camion étaient des modèles préproduction –, nous avons plutôt décidé de vous livrer 10 choses que vous devez absolument savoir à propos de cette mouture 2022.

1. Nouvelle plateforme, nouveau design et (un peu) plus de choix

Sans surprise, le nouveau pickup troque son architecture au profit d’une résolument plus moderne, plus rigide. Toyota a une fois de plus fait appel à sa plateforme TNGA, cette dernière qui a toutefois été adoptée pour un usage de camionnette. Les ingénieurs ont notamment cherché à peaufiner l’expérience de conduite avec ce nouveau squelette. À l’arrière par exemple, le châssis est plus large que par le passé, un détail qui améliorerait le confort et la tenue de route. J’y reviens plus bas!

Le design est également digne de mention ici. Le Tundra semble vouloir prendre sa place dans le rang avec cette immense grille de calandre accompagnée par ses deux blocs optiques aux DEL. Ce museau risque de ne pas plaire à tous, mais dans le monde du camion, il faut prendre des risques à l’occasion. Si la portion arrière est plus sobre, on se doit de parler du pilier A noir et de cette fenestration qui remonte vers le haut à l’arrière, une belle touche. Chose certaine, les designers ont voulu donner au Tundra une présence plus affirmée sur la route et selon moi, c’est réussi!

Il faut également féliciter les stratèges d’avoir bonifié quelque peu le nombre de variantes disponibles. Deux cabines sont au menu : Double Cab et CrewMax, tandis que trois longueurs de boîtes de chargement sont offertes, soit 5,5’, 6,5’ et 8,0’. Finalement, le consommateur devra choisir entre les livrées SR, SR5, Limited, Platinum, 1794 et TRD Pro.

2. Le TRD Pro au sommet

La mode « hors route » bat son plein actuellement dans l’industrie. Toyota n’allait certainement pas laisser tomber sa version la plus habillée pour résister à une journée loin du bitume. Le TRD Pro profite tout d’abord d’une robe plus agressive à l’extérieur (bouclier exclusif, contours d’ailes au fini unique, jantes TRD Pro issues du catalogue BBS, etc.), mais également d’une quincaillerie conçue pour ce genre d’exercice. Des amortisseurs FOX aux pneus hors route Falken, sans oublier la barre stabilisatrice TRD Pro, la garde au sol supérieure (1,1 po) et les plaques de protection exclusives, le Tundra le plus agressif a ce qu’il faut pour parcourir un bon bout de chemin en hors route.

3. Terminé le V8!

Le bon vieux V8 atmosphérique de 5,7-litres n’était plus tellement dans le coup, et ce, malgré une fiabilité à toute épreuve. Toyota a modernisé son approche avec ce nouveau V6 biturbo de 3,5-litres de cylindrée. La puissance passe à 389 chevaux (huit de plus) et le couple, à 479 lb-pi, un gain de 78.

Mais, ce n’est pas tout, car Toyota ajoute un système hybride à l’équation avec l’i-FORCE MAX, le même V6 turbocompressé qui est jumelé à un moteur-générateur logé entre le bloc moteur et la boîte de vitesses automatique, ce dernier qui est alimenté par une batterie de 1.8 kWh installée sous la banquette arrière. Le moteur électrique permet de très courtes distances en mode électrique à une vitesse de stationnement (!) certes, mais son apport est davantage observé dans la performance du véhicule. En effet, avec 437 chevaux et un couple de 583 lb-pi (!), le « gros » moteur est celui qu’il faut sélectionner pour plus de vélocité sous le pied droit.

Et comme si ce n’était pas assez, la boîte automatique disponible compte désormais 10 rapports, une unité qui devrait aussi contribuer à abaisser la moyenne de consommation générale du pickup.

4. Le système TSS 2.5 pour tous

On l’observe depuis quelques saisons : Toyota mise de plus en plus sur sa suite de dispositifs de sécurité Toyota Safety Sense et à bord de son nouveau pickup, la version 2.5 du système est livrée d’office sur tous les modèles. La liste de systèmes comprend notamment le système précollision avec détection des piétons, des cyclistes et des autres véhicules, le régulateur de vitesse intelligent, l’alerte de sortie de voie, le maintien dans le voie, les phares automatiques, l’alerte de banquette arrière et tellement plus encore, la liste qui est très longue!

5. Une suspension toute neuve

Les ingénieurs ont remplacé les ressorts à lames pour une configuration multibras à l’arrière, une solution qui devrait avoir un bon impact sur le confort des occupants, mais aussi sur la tenue de route. Notez qu’il est également possible de commander une suspension à air pour le deuxième essieu, celle-ci qui se charge surtout de niveler la pickup lorsqu’il remorque de lourdes charges. Il est également possible d’abaisser le véhicule pour faciliter le chargement d’objets dans la boîte.

6. Un bouton pour le hayon

Il s’agit ici d’un petit détail, mais dans les versions les plus habillées, Toyota a intégré un petit bouton dans le feu de gauche à l’arrière, ce dernier qui permet d’ouvrir le hayon très facilement.

7. TRD Sport ou TRD Hors route?

Il y aura certainement d’autres options lorsque le véhicule arrivera en concession, mais pour le moment, Toyota Canada a divulgué les détails de ces deux groupes optionnels.

L’ensemble optionnel TRD Hors route (qui n’est pas aussi avancé que celui installé sur la livrée TRD Pro) comprend notamment des jantes TRD de 18 pouces (ou de 20 pouces sur les versions Limited et 1794), une grille de calandre TRD, une suspension calibrée pour la conduire hors route, des plaques de protection, des garde-boues, un pommeau du levier de vitesses recouvert de cuir et de l’écusson TRD. Les versions 4x4 ont aussi droit à un différentiel à glissement limité électronique, un système multiterrains et un régulateur de vitesse lente.

L’ensemble TRD Sport, quant à lui, peut être greffé aux livrées SR5 4x4 avec l’une ou l’autre des cabines disponibles. L’ensemble inclut des jantes TRD de 20 pouces, une grille TRD , une suspension TRD abaissée et un pommeau TRD en cuir.

8. Une camionnette idéale pour le remorquage?

Toyota décrit son nouveau Tundra comme une camionnette « premium » parfaite pour le remorquage. Avec une capacité maximale de 12 000 lb (ou 5 440 kg), le Tundra ne surpasse pas ses rivaux américains, mais il s’en approche drôlement. Les ingénieurs ont aussi pris le temps de développer deux modes pour le remorquage : un premier pour les charges plus légères et un deuxième, pour les gros travaux! Dans le mode Tow/Haul+, la réponse du moteur est plus agressive par exemple, tandis que le moteur électrique est constamment en fonction pour épauler le moteur thermique.

9. Un nouvel habitacle et de plus gros écrans

La refonte amène aussi des changements dans l’habitacle. Dès le premier coup d’œil, le design de la planche de bord confirme que le département de design n’a pas cherché à s’inspirer de ce qui se fait ailleurs. La forme des buses de ventilation, de la console centrale, sans oublier les écrans, on sent les efforts pour différencier le produit et c’est tant mieux ainsi.

À l’ère de la connectivité, Toyota devait également revoir le niveau technologique à bord du Tundra, notamment au chapitre des écrans. Dans les livrées moins cossues, un petit écran de 4 po de largeur s’insère entre les deux cadrans traditionnels derrière le volant. Plus haut dans la gamme, c’est un écran de 12,3 po de largeur qui s’occupe d’illuminer l’environnement immédiat du conducteur. Au centre de la planche de bord, l’écran de base a une largeur de 8 po, tandis que la largeur passe à 14 po dans les livrées plus dispendieuses.

Pour ce qui est du reste, ce premier contact a permis de découvrir que la qualité d’assemblage était toujours au rendez-vous et que la grosseur des boutons était une priorité pour Toyota. Voilà une bonne nouvelle pour ceux et celles qui conduisent avec des gants en hiver!

10. En vente avant la fin de l’année

Il faudra se montrer patient toutefois, car les premiers exemplaires sont attendus tard en 2021. Quant aux prix, ils seront dévoilés plus tard. À ce sujet, Toyota a exprimé le désir de doubler ses parts de marché; les prix devront donc être compétitifs, quoique le départ du Nissan Titan au Canada a laissé un vide que Toyota pourrait exploiter.

On verra de quel bois se chauffe le nouveau Toyota Tundra 2022 d’ici quelques mois. Le pickup fera bien entendu l’objet d’un essai plus approfondi dans ces pages.

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