Insolite

Et si les constructeurs ramenaient ces noms de modèles issus du passé?

L’industrie automobile a démontré au fil des années qu’elle ne craignait pas de ramener des noms de modèles issus du passé. Certains de ces écussons ont une glorieuse histoire, tandis que d’autres – comme l’Acura ZDX 2024 fraîchement dévoilé par exemple – appartiennent à un moment plus sombre d’une marque en particulier.

Peu importe l’origine ou l’histoire derrière un nom de modèle, ce qui importe surtout pour les stratèges d’une marque automobile, c’est d’attirer la clientèle dans les salles d’exposition et d’engendrer un maximum de ventes.

Nous nous sommes donc amusés à répertorier quelques noms qui ne sont plus disponibles sur le marché et qui pourraient s’avérer pertinents – ou non – dans un futur électrifié de l’automobile.

Sans plus tarder, voici notre liste… par ordre alphabétique.

Chevrolet El Camino

Il serait très surprenant qu’une voiture camionnette comme le Chevrolet El Camino voit le jour à nouveau. En revanche, le constructeur au nœud papillon pourrait être tenté de ramener le nom sur un petit pickup urbain à l’image du Ford Maverick ou du Hyundai Santa Cruz. L’intérêt des consommateurs pour ces pickups agiles n’a jamais été aussi fort qu’en ce moment.

Le constructeur a failli ramener le modèle avant de déclarer faillite en 2008. En effet, la division Pontiac jonglait avec l’idée d’ajouter la version camionnette de la berline G8 qui, rappelons-le, provenait de la division australienne Holden. Malheureusement, la berline munie d’une boîte de chargement n’a pas traversé l’océan Pacifique.

Dodge Magnum

Voilà probablement une voiture qui rendrait heureux le designer en chef du groupe Stellantis, Ralph Gilles. En effet, le principal intéressé a déjà indiqué (il y a plusieurs années déjà) qu’il aimerait ramener la familiale au sein de la gamme Dodge.

Mais bon, on connaît la suite de l’histoire, le constructeur américain qui mise de plus en plus sur un alignement de véhicules utilitaires. Pourtant, une familiale musclée comme la Magnum pourrait satisfaire les mordus de muscle car qui ont besoin d’une voiture pratique pour la marmaille.

Honda Element

Le curieux véhicule aventurier était censé attirer les jeunes dans les salles d’exposition de la marque. Toutefois, ce n’est pas exactement ce qui est arrivé. En effet, l’âge moyen des acheteurs du multisegment riche en panneaux de plastique gris s’est avéré plus élevé que prévu. Le prix du modèle était notamment en cause ici.

Or, avec la mode aventurière qui fait rage depuis quelques années, Honda pourrait capitaliser sur ce mouvement pour attirer les foules, que ce soit avec un groupe motopropulseur électrique ou non!

Honda Fit

Il s’agit de l’une des plus pratiques sous-compactes à avoir vu le jour. La plus petite Honda à avoir roulé sur les routes d’Amérique du Nord au XXIe siècle – les premières générations de la Civic étaient plus petites, soyons francs – se démarquait par sa banquette arrière magique. Celle-ci avait la particularité de pouvoir se replier dans le plancher de la voiture, grâce au positionnement inhabituel du réservoir à essence qui était logé sous le siège du conducteur. La banquette pouvait aussi replier son assise vers le haut, ce qui autorisait le rangement d’objets très encombrants.

Le seul ennui pour la Fit, c’est que la catégorie des sous-compactes n’existe presque plus avec comme seules représentantes la Mitsubishi Mirage, la Nissan Versa berline et la Kia Rio qui nous quitte après 2023.

Mazdaspeed3

Le constructeur nippon nous a habitués au fil des décennies à présenter des voitures au tempérament un peu plus sportif qu’à l’habitude. Ces versions étaient tatouées de l’écusson Mazdaspeed. D’ailleurs, les deux premières générations de la Mazda3 ont eu droit à ce traitement exclusif, mais depuis que la production de la Mazdaspeed3 a pris fin, c’est le silence radio du côté de la marque japonaise.

Certes, la Mazda3 peut être commandée avec le « gros » moteur 4-cylindres turbo de 2,5-litres de cylindrée, bon pour 250 chevaux, mais il manque le pedigree de la division sportive. La puissance de la mécanique est amplement suffisante, mais la version la plus pimentée de la compacte n’est pas équipée d’une suspension révisée, de freins plus imposants et d’ajustements qui plaisent aux inconditionnels de la personnalisation automobile.

Peut-être que l’ère électrique ramènera le thème – ou une recette semblable – au sein de la gamme Mazda.

Mitsubishi Lancer Evolution

La division aux trois diamants est passée en mode utilitaire depuis que la mythique berline inspirée par le rallye a plié bagage en 2015. Depuis cette triste journée, l’agrément de conduite ne fait plus vraiment partie de l’ADN de la marque.

Pourtant, les ingénieurs de Mitsubishi savent comment s’y prendre pour arriver à un tel niveau de performance, l’Evo qui a remporté pas moins de quatre championnats à partir du milieu des années 90. Les espoirs de revoir l’enfant terrible de la marque ne sont toutefois pas anéantis, surtout à l’aube de l’ère électrique. Il est donc permis de croire à son retour sous une forme électrifiée, qu’elle soit partielle ou totale.

Nissan Xterra

Déjà, à l’heure actuelle, Nissan compte sur la camionnette Frontier pour séduire les adeptes de conduite hors route et d’aventure, mais il ne faudrait pas oublier le défunt Xterra, un VUS robuste capable de suivre les meilleurs 4x4 de l’industrie grâce à ses attributs d’authentique bolide hors route.

C’est vrai que le Pathfinder peut se débrouiller et que le Frontier, surtout en livrée PRO-4X, se montre encore plus outillé pour ce genre d’exercice, mais pour enlever quelques ventes à Jeep avec son Wrangler et Ford avec son Bronco, le retour du Nissan Xterra serait assurément remarqué, surtout dans ce contexte où les véhicules d’aventure obtiennent la cote auprès du public.

Porsche 928

Cela fait déjà un bail que les rumeurs abondent au sujet d’une version moderne de la Porsche 928 qui aurait, en principe du moins, repris le squelette d’une certaine Panamera. En fait, même l’actuelle Taycan pourrait servir de base pour redonner à Porsche son coupé GT à moteur avant… en saveur électrique dans ce cas-ci.

Les chances que ce rêve se concrétise sont plutôt minces malheureusement. Porsche doit avant tout cimenter sa stratégie électrique qui va bientôt accueillir le Macan et le tandem de sportives 718, sans oublier le prochain Cayenne, lui aussi destiné à une électrification certaine. Le coupé 928 peut donc attendre encore quelques années.

Subaru Baja

Le nom Baja n’aura fait que passer dans l’histoire de Subaru. Pourtant, ses adeptes ne jurent que par la camionnette basée sur la même plateforme que les Legacy et Outback de l’époque.

D’ailleurs, avec le retour depuis deux ou trois saisons des camionnettes de taille compacte, Subaru pourrait bien venir jouer les trouble-fêtes. Et avec son expertise en matière de rouage intégral, le constructeur pourrait bien réussir son pari cette fois. À moins que les stratèges ne décident de ramener le nom Brat, cette appellation qui était apposée sur les flancs de cette autre minuscule camionnette dans les années 80.

Ram Dakota

Depuis son retrait de la catégorie des camionnettes intermédiaires, le nom Dakota alimente les rumeurs entourant son retour. Ford et GM sont revenus avec leurs modèles respectifs et le Jeep Gladiator ne s’adresse pas tout à fait à la même clientèle.

Probablement muni d’une motorisation électrique, le Ram Dakota viendrait semer la pagaille dans le créneau des pickups intermédiaires. Il faudra surveiller Stellantis dans les mois à venir, car la hiérarchie des camionnettes va bientôt changer.

Renault 5

La marque Renault n’est pas près d’effectuer un retour en sol nord-américain. Pourtant, l’engouement pour la citadine française est bel et bien enraciné dans la mémoire des automobilistes québécois.

Et le passage à l’électrique pourrait certainement gagner plusieurs adeptes en Amérique du Nord. Reste maintenant à savoir si cette idée un brin farfelue sera étudiée à l’interne.

Volkswagen Golf SportWagen

Ne retenez pas votre souffle pour le modèle Golf. La haute direction de Volkswagen États-Unis a pris la décision de retirer le modèle au profit des deux sportives que sont la Golf GTI et la plus épicée Golf R.

L’ennui, c’est que le retrait du modèle « régulier » de la Golf a également mis fin à la présence de la familiale SportWagen de ce côté-ci de l’Océan Atlantique. Pourtant, la version plus longue de la voiture compacte était parfaite pour les jeunes familles à la recherche d’une voiture pratique, abordable et même amusante à conduire, surtout avec le rouage intégral 4Motion et la boîte manuelle, une configuration qui n’existe plus au moment d’écrire ces lignes.

Pour remplacer la Golf allongée, le constructeur préfère s’en tenir à sa gamme de véhicules utilitaires comme le Taos et le Tiguan.