Même si elle est nouvelle pour 2019 au Canada, la Classe A existe depuis 1997 en Europe. Son aspect de petite familiale haute sur patte s’est transformé au fils des ans pour ressembler aujour’hui à une petite voiture compacte. On voit dans le style des influences de la CLS dans un format qui s’approche d’une Golf de Volkswagen. Les proportions générales sont bonnes grâce à l’arrière aux formes ovoïdes et à une calandre plus large à l’avant pour refroidir le moteur turbo. Les phares DEL sont de série pour le Canada. Sans être spectaculaire, cette Classe A est plus expressive qu’une timide Audi A3 ou encore une X1, cette dernière restant aussi assez discrète.
Mercedes, qui ne manque pas d’imagination dans ses avancées techniques, a mis le paquet avec la Classe A. Il faut d’abord parler du MBUX. C’est un nouveau système d’infodivertissement (Mercedes-Benz User Experience). Loin devant la concurrence, cette interface intègre un système d’intelligence artificielle qui permet à la voiture d’apprendre les habitudes de son conducteur. Par exemple, vous écoutez la même station de radio, la voiture sera capable de détecter cette habitude et de syntoniser cette station. À la manière de Google Home, vous pouvez aussi converser avec la voiture. En commençant votre phrase par « Hey Mercedes », vous disposez d’un assistant vocal pouvant communiquer en 37 langues. La reconnaissance du français n’est pas encore parfaite et le système de Mercedes n’a pas le sens de l’humour de Google, mais ça fonctionne relativement bien. Mercedes affirme même que vous pouvez marier votre Google Home et le système Mercedes. Autre innovation : les écrans double affichage entièrement numériques existant en deux formats de sept pouces dans les modèles de base et 10,25 dans les versions haut de gamme. Ces deux écrans plats peuvent être utilisés de diverses manières. L’écran de droite est tactile et le contenu personnalisable rend les combinaisons presque infinies. Le reste de l’habitacle ne fait pas bon marché, ce qui brise une certaine tradition implantée dans les modèles abordables des constructeurs de véhicules de luxe.
Un seul moteur 2,0 litres turbo de 221 chevaux et 258 lb-pi de couple qui passe par une boîte de vitesses automatique à double embrayage à sept rapports est disponible pour le moment. En version d’entrée de gamme, le modèle est doté de deux roues motrices et du 4Matic en option. La nouvelle Classe A est proposée de série avec un train de roulement confort à suspension en acier. La version 250 possède un train de roulement confort surbaissé de 15 mm qui fait appel à des ressorts et à des amortisseurs spécifiques pour un comportement sport. Le train de roulement avec amortissement réglable et adaptatif offre la possibilité au conducteur de choisir le type d’amortissement qui lui convient. Chacun des quatre amortisseurs intègre une valve à pilotage électronique qui régule le flux d’huile et a pour effet de modifier la caractéristique de l’amortissement. Malheureusement, la suspension pilotée n’est pas disponible au Canada. Notre petit doigt nous dit toutefois qu’une version AMG qui arrive l’an prochain profitera sans doute de cette suspension.
Une voiture pleine de qualités, novatrice, plaisante à conduire et qui possède tout ce que les automobilistes québécois aiment. Mercedes n’a pas indiqué de prix, mais a fait savoir que la version de base sera la plus abordable de toute la gamme Mercedes. Considérant que la CLA est actuellement la plus abordable à environ 35 000 $, cela vous donne une bonne idée. Sachez toutefois que toutes les belles trouvailles se retrouvent sur la liste des options. Souhaitons que le prix final ne soit pas trop gonflé.