La raison d’être de cette chronique est de dénicher des trésors cachés, des modèles de voitures qu’on ne voit plus sur nos routes à cause de leur âge, de leur rareté, de leur cachet de voiture de collection ou même parfois pour leur incroyable valeur sur le marché de l’occasion.
Cette semaine, la trouvaille se doit d’être classée dans la deuxième catégorie. Vous rappelez-vous où vous étiez la dernière fois que vous avez aperçu une Hyundai Pony ? La toute première voiture coréenne à poser ses pneus en sol canadien en 1983 avec quelques exemplaires de l’année-modèle 1984 n’est plus très commune sur nos routes, vraiment pas en fait! Premièrement parce que sa configuration à roues arrière motrices ne convient pas à « monsieur-madame-tout-le-monde », mais aussi parce que depuis 1983, il s’en est passé des choses dans le monde automobile.
La Hyundai Pony a peut-être marqué l’histoire comme premier modèle d’entrée sur notre marché, mais elle n’est certainement pas passée à l’histoire pour son comportement routier exceptionnel ou sa durabilité à long terme. Peut-être est-ce également dû au fait que ce modèle économique a subi le même sort que la plupart de ces modèles bon marché qui sont utilisés pendant quelques années avant d’être abandonnés tout bonnement.
Malgré sa position dans l’échiquier automobile canadien au début des années 80, la Hyundai Pony se positionnait tout de même comme une meilleure option que les voitures issues du bloc de l’Est, surtout au niveau de la fiabilité. Disponible avec une mécanique 4-cylindres d’origine Mitsubishi, la Pony pouvait être équipée d’une boîte manuelle à quatre ou cinq rapports, tandis que l’unité automatique à trois vitesses (disponible en option) complétait le menu de la transmission.
Malgré des origines modestes, la petite coréenne va s’imposer rapidement au pays – notamment à cause de son prix réduit – en enregistrant pas moins de 50 000 ventes en 1986, la deuxième année complète du modèle au Canada. Ce succès va même lui conférer le titre de « voiture » la plus vendue.
L’exemplaire déniché dans les pages d’AutoHebdo.net provient justement de cette année-modèle 1986, mais contrairement à cette période de l’histoire, le tarif demandé pour cette capsule coréenne est un tantinet plus salé qu’à l’époque. La concession Hyundai qui en a fait l’acquisition (et qui l’a conservé dans un état impeccable) commande en effet la somme de 19 950 $ pour qu’un consommateur curieux reparte au volant de cette sous-compacte qui a contribué à établir le géant coréen en sol canadien et québécois. Doit-on rappeler à quel point les automobilistes de la Belle province raffolent des petites voitures pratiques ? Après la Pony, l’Excel va être commercialisée pendant un bon moment avant d’être remplacée par l’Accent, un modèle qui n’a plus vraiment besoin de présentation.
Il faut mentionner qu’à 22 000 km, cette Hyundai Pony n’a pas beaucoup roulé depuis 1986. L’habitacle semble aussi propre qu’à sa sortie d’usine, tandis que la carrosserie semble elle aussi en superbe état pour une voiture qui avait la fâcheuse habitude de rouiller. Malheureusement, aucune photo du compartiment moteur n’est fournie avec l’annonce, mais si on se fie aux clichés du reste de la voiture, il y a fort à parier que ce sera aussi beau sous le capot.
Bien entendu, le prix exigé est un peu trop élevé, mais avec une saine négociation, un collectionneur pourrait facilement ajouter une belle prise à sa collection. De toute manière, des Hyundai Pony dans cet état, il n’y en a plus beaucoup.
