Chattanooga, TN – Le constructeur Volkswagen cherche par tous les moyens d’augmenter ses parts de marché sur le continent nord-américain. Depuis 2011, les métamorphoses de la Jetta et de la Passat ont contribué quelque peu à rendre la marque plus sympathique aux yeux des consommateurs américains, mais ce n’est pas suffisant, surtout dans une industrie où le véhicule utilitaire domine à tous les niveaux au détriment de la voiture traditionnelle.
Le Volkswagen Tiguan de deuxième génération a donc été allongé pour répondre aux besoins de cette partie du monde, tandis que l’Atlas à trois rangées de sièges est lui aussi venu se greffer à un alignement un peu trop limité à ce niveau. C’est ce qui explique la plus récente addition fraîchement dévoilée à l’usine où la Passat et l’Atlas sont déjà assemblés.
Le nouveau Volkswagen Atlas Cross Sport 2020 est, comme son nom l’indique, un proche cousin du modèle à trois rangées de sièges. Toutefois, un peu à l’image du Honda Passport qui reprend les bases du Pilot dans un format réduit, l’Atlas Cross Sport est une variante légèrement raccourcie de l’Atlas avec une rangée de sièges en moins. On pourrait presque comparer le nouveau modèle au défunt Touareg, en termes de proportions du moins.
Plus court, mais pas nécessairement plus petit
Volkswagen n’a pas cherché à réinventer la roue avec son nouveau Cross Sport, un modèle qui n’était même pas planifié lorsque l’Atlas régulier a été lancé, selon les dires de Johan De Nysschen, directeur des opérations pour Volkswagen États-Unis. Le nouveau penchant a perdu 2,8 pouces à l’arrière c’est vrai et la hauteur de ce dernier est 2,3 pouces plus près du sol, mais tout le reste de l’architecture G3 (nom de code pour les gros véhicules chez Volkswagen) demeure en place. L’empattement est le même, idem pour la largeur. Le Volkswagen Atlas Cross Sport 2020 est donc un gros véhicule.
Le département de design a tout de même trouvé le moyen de rendre la silhouette de ce modèle un brin plus racé, sans dénaturer les attributs visuels de l’Atlas à sept passagers. La portion avant, par exemple, reçoit une calandre à trois bandes chromées qui s’insère très bien au centre des deux blocs optiques exclusifs à ce modèle. Les feux de jour aux DEL sont d’ailleurs alignés avec les bandes de la grille.
Disponible avec des jantes de 18, 20 ou 21 pouces (avec l’ensemble optionnel R-Line), le plus récent utilitaire de la marque est définitivement plus attrayant pour l’œil. À l’arrière, l’excès de chrome et les feux de position aux DEL rappellent également ceux de l’Atlas.
Parlant de ce dernier, nous avons appris que le modèle à trois rangées de sièges recevrait la visite du département de design pour l’année-modèle 2021, ne serait-ce que pour mieux s’agencer au nouveau Cross Sport.
Cinq places au lieu de sept
Évidemment, l’élément distinctif entre l’Atlas et l’Atlas Cross Sport se trouve derrière la deuxième rangée de sièges. Au lieu d’avoir une troisième rangée occasionnelle, le Cross Sport laisse toute la place à un espace cargo assez impressionnant. Avec 1141 litres lorsque la banquette est en place ou 2203 litres avec les sièges repliés, l’Atlas Cross Sport 2020 n’a pas peur d’avaler les gros objets encombrants. Autre bon point, la banquette, une fois repliée, est même plus basse que le plancher du coffre. Bref, malgré la forme plus arquée du hayon, le Cross Sport n’est pas dépourvu à ce niveau. J’ai tout de même pu m’asseoir à la deuxième rangée et s’il est clair que l’espace pour les jambes est impressionnant, celui au niveau de la tête est plus limité.
À l’avant, c’est « business as usual » alors que la planche de bord est identique à plusieurs niveaux à celle de l’Atlas. Après tout, ce dernier n’est en service que depuis l’année-modèle 2018. Très fonctionnel, le tableau de bord peut être équipé de deux écrans, le premier en position centrale qui est accessible aux deux passagers de la première rangée, tandis que l’autre, logé derrière le volant, offre plusieurs affichages distincts, selon l’humeur du conducteur.
Sans surprise, l’habitacle propose le même type d’expérience que dans le modèle à trois rangées de sièges. La planche de bord adopte la même signature que celle installée à bord de l’Atlas. On note toutefois l’adoption d’un nouveau volant à la base aplatie. Comme c’est déjà le cas à bord de l’Atlas régulier, il est possible de commander deux écrans, l’un étant tactile au centre du tableau de bord et l’autre, derrière le volant, se veut très versatile avec une multitude d’affichages possibles.
Pas de surprise sous le capot
L’Atlas Cross Sport 2020 est essentiellement un Atlas plus court et plus aérodynamique. Et puisque le nouveau venu partage l’architecture avec l’Atlas, les groupes motopropulseurs sont les mêmes. Le moteur 4-cylindres turbo à injection directe de 2,0-litres constitue l’engin de base, et avec 235 chevaux de puissance et 258 lb-pi de couple optimal, le moulin devrait s’avérer suffisant pour mouvoir le Cross Sport qui est, nous dit-on, plus léger que son grand frère.
L’autre option est de passer au moteur V6 atmosphérique de 3,6-litres de cylindrée, le 6-cylindres qui livre plutôt 276 chevaux et un couple de 266 lb-pi. Les deux moteurs font équipe avec une boîte automatique à huit rapports. Pour le marché canadien, Volkswagen n’a pas cru bon d’offrir une livrée de base avec roues motrices avant. C’est donc de dire que le rouage intégral 4Motion vient d’office sur toutes les versions du VUS (Trendline, Comfortline et Execline).
Et comme c’est également le cas avec le plus gros des deux, il est possible de choisir son mode de conduite, soit Normal, Comfort, Sport ou Custom, ce dernier qui permet d’ajuster les paramètres de conduite séparément. Quant à cette molette située entre les deux passagers de la première rangée, elle propose quatre types de terrains possibles.
Le prix du p’tit frère de l’Atlas n’a pas encore été divulgué, idem pour les cotes de consommation qui devraient être très semblables compte tenu des similitudes, mais il ne serait pas surprenant que ces informations soient communiquées aux alentours du Salon de Los Angeles à la mi-novembre. Quant à son arrivée sur le marché, Volkswagen Canada nous a indiqué que le mois de mars était le moment visé pour la livraison des premiers exemplaires.
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