Dans ce métier bien particulier, il arrive parfois qu’une voiture nous fasse perdre le nord l’instant de quelques heures. Pour l’amateur de conduite inspirée, arriver à réunir tous les éléments qui transforment une balade en un moment inoubliable relève de l’exploit.
La voiture sport parfaite existe-t-elle? Assurément pas, du moins pas au sens large du terme, chaque individu ayant ses propres critères de confort, de sonorité, de tenue de route et même de prix. La Porsche Boxster Spyder 2016, par exemple, est une édition limitée qui commande une belle somme – elle débute à 93 700 $ tout de même – pour une voiture située au bas de l’échelle du constructeur. Pourtant, les éléments qui la composent la rendent irrésistible aux yeux de plusieurs. En fait, ce roadster est la preuve irréfutable qu’il n’est pas nécessaire d’acheter une 911 Turbo S pour accrocher un sourire à son visage.
Voici sept raisons qui expliquent pourquoi cette Boxster Spyder est si exaltante à piloter au quotidien, sur un circuit ou même sur une route perdue de l’Archipel d’Hawaï.
Porsche Boxster Spyder 2016
1. Le fameux toit de la Spyder
La première raison qui rend cette Spyder 2.0 plus intéressante n’a rien à voir avec sa prestation sur route. Toutefois, le simple fait que le toit soit plus simple à replier que dans la première version du modèle est une bénédiction pour celui ou celle qui achète ce modèle. Auparavant, le toit devait être soigneusement plié dans le coffre arrière, une opération qui nécessitait plusieurs minutes. Pas très pratique lorsque Dame nature se déchaîne, vous en conviendrez! La nouvelle Spyder requiert encore une opération manuelle du toit, mais ce dernier demeure attaché à la caisse et l’opération ne prend que quelques secondes.
Porsche Boxster Spyder 2016
2. Cœur de 911
Contrairement à sa devancière, la Boxster Spyder reçoit de l’aide de la grande sœur, la 911. En effet, en lieu et place du moteur 6-cylindres à plat de 3,4-litres qui s’occupe de mouvoir la Boxster S se trouve plutôt le moulin de 3,8-litres utilisé dans la 911 Carrera S, celui-ci étant toutefois coté à 375 chevaux-vapeur et 309 lb-pi de couple, hiérarchie oblige. Autre particularité de cette Boxster Spyder : la voiture ne peut être équipée que d’une seule boîte de transmission, celle-ci venant avec trois pédales. Inutile de vous dire que cette injection de performance donne des ailes au roadster germanique!
Porsche Boxster Spyder 2016
3. Une diète bienvenue
Toute voiture sport se fait plus agile lorsqu’elle perd du poids. C’est le cas avec la Spyder, le constructeur étant passé maître dans l’art d’alléger ses voitures pour bonifier les performances de ses créations. Dans le cas qui nous intéresse, la Boxster Spyder – malgré la mécanique gonflée à l’arrière – perd 29,9 kg au passage grâce à ce toit manuel, les jantes spéciales et les quelques équipements enlevés à l’intérieur. Ce poids économisé peut ne pas paraître impressionnant, mais avec toutes les améliorations apportées à la tenue de route ainsi qu’à la puissance, la Spyder est une bête vraiment différente!
Porsche Boxster Spyder 2016
4. Au freinage
La Spyder emprunte aussi son système de freinage à la 911 Carrera S, ceux-ci étant facilement décelés derrière ces superbes jantes de 20 pouces. Les plus exigeants auraient préféré les immenses disques installés sur la Cayman GT4, mais la décision de Porsche de différencier les deux versions est justifiée dans ce cas-ci, la Spyder étant destinée aux promenades, contrairement à la GT4 qui s’adresse aux inconditionnels de la piste.
Porsche Boxster Spyder 2016
5. Une meilleure tenue de route
Grâce aux améliorations, la Boxster Spyder est un charme à piloter… à la limite ou non! La suspension abaissée de 20 mm donne l’heure juste, la direction est d’une précision difficile à battre, tandis que le maniement du levier de vitesse est une expérience à vivre au moins une fois dans une vie. Malgré sa configuration de voiture exotique (moteur central, roues motrices arrière, etc.), la Spyder est sans aucun doute l’une des voitures les plus faciles à conduire au quotidien au moment d’écrire ces lignes.
Porsche Boxster Spyder 2016
6. La sonorité du « flat six »
Au cas où vous ne le sauriez pas encore, la version 2017 de la Boxster – désormais appelée 718 Boxster – laisse tomber sa mécanique à six cylindres au profit d’un nouveau bloc 4-cylindres à plat turbocompressé. Malgré les performances accrues du nouveau moteur, la sonorité d’un bon vieux 6-cylindres Porsche est dure à battre… très dure même! Et ce dernier est d’une musicalité mémorable à bord de ce roadster spécial. Tout ce que cette voiture demande, c’est d’être pilotée à sa juste valeur! Le moteur s’anime à haut régime et c’est à ce moment que la Spyder prend tout son sens.
Porsche Boxster Spyder 2016
7. Les routes de la Grande Île
Quant au paysage grandiose de la Grande île d’Hawaï, disons que le roadster allemand n’en a fait qu’une bouchée. Avoir la chance de conduire une décapotable par une belle journée ensoleillée sur une île tropicale alors qu’il fait -20 °C au Canada est une chose, mais découvrir que les routes de cette partie du monde sont franchement plus sinueuses que vous ne l’auriez cru, c’est un détail qui rend le voyage beaucoup plus attrayant.
Avec les limites de vitesse assez basses sur l’île, le périple s’annonçait plus ardu avec une telle voiture. Pourtant, avec des routes secondaires aussi tordues qu’une assiette de spaghetti, cette aventure à l’autre bout du monde s’est avérée plus enivrante que nous l’avions espéré. Tellement en fait que mon collègue et moi, nous avons répété l’exploit le lendemain avec une autre Spyder afin de nous amuser au possible. Une journée, c’est bien, mais deux, c’est mieux!
