Avis d'expert

BMW 228i xDrive 2020 : essai routier

7,3
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    7/10
  • Sécurité
    8/10
  • HABITABILITÉ
    6/10
  • CONVIVIALITÉ
    8/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    8/10
  • PUISSANCE
    8/10
  • CONFORT
    6/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    8/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    7/10
  • VALEUR
    7/10

Le constructeur bavarois a finalement plié à la pression populaire cette année. BMW est arrivé en Amérique du Nord avec la Série 1 en 2008, cette dernière qui a été suivie de la Série 2 en 2015. Or, malgré une conduite typiquement BMW, le tandem coupé/cabriolet ne s’adressait pas à une proportion élargie du public, contrairement aux véhicules proposés par la concurrence. L’Audi A3, livrable en plusieurs saveurs, avait l’avantage d’être équipée de quatre portières, idem pour la gamme CLA. D’ailleurs, ça l’est davantage en 2020, car Mercedes-Benz a non seulement la CLA, mais également la Classe A disponible avec une carrosserie à quatre ou cinq portes.

Voilà qui explique la présence de cette curieuse Série 2, immortalisée ici en livrée 228i xDrive, au sein de l’alignement 2020 de la marque. Notez qu’il s’agit de la version la plus abordable, car BMW propose aussi une M235i xDrive, munie du « gros » 4-cylindres turbo. Mais, pour ce premier essai, nous nous sommes contentés de la version plus terre à terre, celle qui devrait en théorie intéresser la même clientèle qui lorgne déjà chez la concurrence. Notez que cette Série 2 Gran Coupé ne propose pas de hayon comme c’était le cas pour la Série 4 Gran Coupé et la raison est fort simple : pour avoir droit à ce type de carrosserie, il faut plutôt jeter un coup d’œil aux X1 et X2, les deux multisegments qui reposent sur la même architecture que cette 228i.

Design : 7/10

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le département de design de la marque est capable d’habiller n’importe quelle plateforme d’une robe bavaroise. Du devant, la 228i xDrive revêt sa double grille en plein centre des blocs optiques aux DEL, tandis que le reste du bouclier se fait assez agressif avec ses prises d’air logées plus bas pour refroidir les freins avant. Sur les flancs, les jantes optionnelles de 19 pouces remplissent à merveille les arches de roues de la berline-coupé. Quant à l’arrière, on reconnaît les traits aperçus notamment sur le X4 ou même la Série 8 avec ces feux de position amincis. L’ensemble est relativement réussi, même si les puristes sont habitués à des silhouettes où la cabine est installée vers l’arrière, ce qui n’est pas tout à fait le cas à cause de cette plateforme à roues motrices avant.

Sécurité : 8.5/10

Rien à signaler au niveau de la sécurité, à part peut-être le fait qu’il ne manque pas grand-chose. Avec l’ensemble optionnel de luxe d’excellence (d’une valeur de 8 750 $), la berline a même droit aux phares adaptatifs, à l’assistance au stationnement, à l’affichage tête haute et même le régulateur de vitesse intelligent. Bien entendu, même si ces quelques jours d’essai se sont tous déroulés sur le sec, l’élément principal de sécurité est le rouage intégral maison, mieux connu sous l’appellation xDrive. À ce compte, BMW n’a rien à envier à la concurrence.

Habitabilité : 6/10

Il serait injuste de comparer la 228i aux vastes multisegments de l’industrie, car c’est vrai qu’à l’intérieur, l’espace est compté. Après tout, la berline partage son squelette avec un certain MINI Countryman. Autrement dit, l’espace à la deuxième rangée devrait être réservé à des enfants ou des adultes de moins de 5 pieds 9 pouces. En effet, je me suis assis derrière et ma tête touchait au plafond à cause de ce toit panoramique. Le coffre n’impressionne guère lui non plus, mais je ne peux passer sous silence le plancher de ce dernier qui peut être abaissé au besoin. Face à ses rivales de section, la 228i xDrive ne fait que respecter les dimensions du créneau.

Convivialité : 8/10

C’est une tendance de plus en plus répandue que celle des écrans tactiles parfaitement intégrés à leurs planches de bord respectives. J’aime particulièrement l’approche de BMW dans ce cas-ci, l’écran qui se trouve à portée de main. De plus, la réactivité de l’écran m’a étonné pendant ces quelques jours passés au volant de la petite béhème. Il y a bien entendu tous ces boutons raccourcis logés non loin de la molette installée entre les deux occupants des places avant, mais ironiquement, j’ai préféré le maniement du système infodivertissement via l’écran cette fois-ci, allez savoir pourquoi!

Confort : 6/10

Ici, tout dépend de deux facteurs. Premièrement, le mode Sport raffermit la suspension (M Sport dans ce cas-ci), un élément à prendre en considération. Mieux vaut sélectionner le mode Comfort ou carrément d’ajuster un à un les paramètres dans le mode Individual. Voyez-vous, le châssis de la Série 2 est très rigide et la qualité de nos routes au Québec pénalise quelque peu cette berline au tempérament sportif.

Agrément de conduite : 8.5/10

L’inconfort intermittent rend la conduite très « sautillante » lorsque la chaussée est abîmée. Heureusement, c’est franchement plus amusant sur une surface lisse. En fermant les yeux, j’ai vraiment l’impression d’être assis à bord du MINI Countryman ou même du multisegment X2. La direction est lourde et précise, les sièges sont étroits et enveloppants et la sonorité du moteur n’est pas sans rappeler les engins de la division MINI. Et même si cette livrée est celle proposée en entrée de gamme (lire celle avec le « petit » moteur), les performances sont au rendez-vous à l’accélération. La boîte automatique à huit rapports utilisée à toutes les sauces chez MINI et BMW prouve une fois de plus son efficacité à bord de la plus compacte des BMW.

Puissance : 8.5/10

Évidemment, il faut s’attendre à quelque chose de plus explosif de la part de la M235i xDrive, mais les 228 chevaux de cette 228i font amplement l’affaire. Nul besoin d’ajouter quoi que ce soit!

Économie de carburant : 7.5/10

L’ennui avec une berline au tempérament sportif, c’est qu’il est très tentant de pousser la machine chaque fois qu’une occasion se présente sur l’autoroute. Un coup d’œil à l’EnerGuide canadien révèle que la 228i est capable d’enregistrer une moyenne de 8,8 L/100 km. Or, j’ai plutôt tourné aux alentours des 10 litres aux 100 km (voire 11 L/100 km à l’occasion) durant ces quelques jours de conduite estivale. La faute au mode Sport et à celui qui tenait le volant? Assurément, car BMW est réputé pour être conservateur lorsqu’il publie ses cotes de consommation.

Caractéristiques : 8/10

Malgré le gabarit de petite voiture, la 228i xDrive n’est pas dépourvue au chapitre de l’équipement embarqué. Il faut dire que l’ensemble optionnel de luxe d’excellence vient avec une liste assez impressionnante de gadgets susceptibles de séduire les amateurs de technologie. Du démarreur à distance en passant par le groupe M Sport (volant sport avec palettes derrière, suspension sport, ensemble aérodynamique, freins M sport), sans oublier la chaîne audio Harman Kardon, la recharge sans fil par induction (très pratique soit dit en passant avec cette pince qui retient l’appareil intelligent), l’affichage tête haute et plusieurs autres trucs trop longs à énumérer, cette coûteuse option fait qu’on ne s’ennuie pas des voitures résolument plus luxueuses de la marque.

Valeur : 7/10

Évidemment, la somme des options a une incidence directe sur le prix demandé à l’achat. Et ce dernier est plutôt salé à 53 395 $. Le prix de départ est tout de même de 42 500 $, une jolie somme pour une berline sport qui ne permet même pas d’asseoir deux adultes de taille moyenne derrière, n’est-ce pas?

Conclusion

Cette Série 2 de BMW va sans contredit alimenter les débats. S’agit-il d’une authentique béhème? Si on se fie à l’écusson et au design, oui. L’agrément de conduite si cher à la marque fait aussi partie de la recette, un autre point positif. C’est vrai que la plateforme n’a rien à voir avec celle du coupé de Série 2, mais ce qui importe pour l’acheteur d’une voiture agile comme la Série 2, c’est qu’elle accroche un sourire à son visage lorsque son pied droit s’enfonce dans le plancher. Et à ce compte, la 228i xDrive 2020 se tire très bien d’affaire! Et ce n’est que le premier échelon. La M235i xDrive risque d’être encore plus enivrante.

Les concurrents
Caractéristiques
Cylindrée 2,0L
Nb. de cylindres L4 turbo
Puissance 228 ch @ 5 000 tr/min
Couple 258 lb-pi @ 1 450 tr/min
Consommation de carburant 10,2 / 7,2 / 8,8 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement 430 L
Modèle à l'essai BMW 228i xDrive Gran Coupe 2020
Prix de base 42 500 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 2 480 $
Prix tel qu’essayé 55 975 $
Équipement en option
10 895 $ – Groupe de luxe d’excellence, 8 750 $; groupe M Sport Plus, 1 000 $; Peinture métallisée, 895 $; Grille de calandre noire lustrée, 250 $