Insolite

10 marques automobiles méconnues en Amérique du Nord

L’industrie automobile nord-américaine est déjà saturée avec tous les constructeurs établis sur le deuxième marché en importance à l’échelle mondiale. Pourtant, ce ne sont pas toutes les marques qui choisissent d’avoir pignon sur rue chez nous.

Voici d’ailleurs ce qui a inspiré ce palmarès de 10 constructeurs méconnus en Amérique du Nord. Certes, nos lecteurs et lectrices bien au fait de l’actualité automobile mondiale connaissent possiblement une ou plusieurs de ces divisions automobiles vendues à l’extérieur du continent. Mais pour les autres, voilà une belle occasion d’en apprendre un peu plus sur l’automobile commercialisée ailleurs dans le monde.

BYD

Les trois lettres de l’écusson de ce constructeur d’origine chinoise – elles signifient « Build Your Dreams » – n’ont pas toujours été liées à l’automobile. En effet, la compagnie fondée en 1995 s’est tout d’abord penchée sur l’industrie des batteries avant de s’immiscer dans l’industrie automobile en 2003. Son expertise dans le domaine de la batterie a justement porté fruit à l’aube de l’électrification de l’automobile, BYD étant dans le peloton de tête des constructeurs qui offrent des véhicules rechargeables.

Même si BYD n’est pas présent en Amérique du Nord – à l’exception notamment de quelques taxis électriques importés en sol montréalais –, ça ne veut pas dire qu’il est confiné à l’intérieur des frontières de son marché local. En effet, l’expansion de la marque s’est poursuivie au fil des années pour atteindre l’Amérique du Sud, l’Europe, le Japon et même l’Australie. Depuis 2022, BYD ne commercialise plus de véhicules exclusivement équipés de motorisations thermiques.

Dacia

Le nom est sans doute familier auprès de certains automobilistes canadiens, puisque Dacia a déjà fait partie du paysage automobile local, entre 1983 et 1987. À l’époque, Dacia était souvent prononcé dans la même phrase que Lada, une marque d’origine russe qui a pendant longtemps porté la réputation de voiture mal assemblée et peu recommandable. Les voitures de Dacia, une marque roumaine fondée dans les années 60, n’étaient pas tellement mieux, il faut l’avouer.

Depuis 1999, moment de l’acquisition de Dacia par Renault, la division automobile s’est surtout attardée aux budgets plus limités – à l’instar des années sous l’influence soviétique d’ailleurs –, sans toutefois pénaliser les automobilistes avec des groupes motopropulseurs dotés d’une fiabilité inférieure. Dacia s’est également démarquée avec des produits convaincants comme le multisegment Duster ou la très honnête citadine Sandero. Dacia est surtout concentrée sur le marché européen et dans les nations méditerranéennes.

Geely

Voilà certainement un autre nom qui pourrait sonner une cloche chez certains concitoyens canadiens. Voyez-vous, les constructeurs Volvo et Polestar appartiennent à Geely, une marque chinoise importante à l’intérieur de ses frontières et même à l’échelle internationale. Lancée en 1986, Geely s’est amenée dans l’arène automobile en 1997 seulement.

Le géant de l’automobile chinoise détient déjà quelques marques de renom comme les deux divisions suédoises mentionnées ci-haut, mais aussi Lotus, Proton et Lynk & Co sur le marché local chinois, Geely est également celle qui chapeaute les marques Geometry, Livan et Zeekr.

Lynk & Co

Justement, prenons quelques instants pour aborder cette marque automobile au nom inusité. Intimement lié à Volvo, cet autre constructeur d’origine chinoise mise surtout sur la connectivité de ses véhicules et la jeunesse de son public cible. Clairement, Lynk & Co s’inspire de quelques autres marques de type « start-up » avec son modèle de vente directe. Au moment d’écrire ces lignes, la marque comptait déjà neuf modèles au sein de sa gamme de véhicules dont plusieurs partagent des composantes avec les modèles de Volvo et Polestar.

Mahindra

Ce constructeur d’origine indienne est surtout reconnu pour ses véhicules à saveur hors route ou même ses tracteurs conçus notamment pour l’industrie agricole. Toutefois, avec l’évolution de l’industrie automobile, même Mahindra n’échappe pas à l’électrification de sa flotte, le constructeur qui compte déjà sur un multisegment alimenté par l’énergie propre.

En fait, depuis que Mahindra a fait l’acquisition de la maison de design Pininfarina SpA en 2015, le constructeur indien est derrière l’ambitieux projet de la supervoiture Battista, elle aussi étant propulsée par l’électricité. Mahindra a aussi fait couler beaucoup d’encre ces dernières saisons par son arrivée sur le marché nord-américain dans le créneau des véhicules confinés aux sentiers hors route. En effet, la gamme Roxor a fait l’objet d’une poursuite de la marque Jeep à cause des ressemblances du modèle avec l’emblème de Jeep, le Wrangler.

Maruti Suzuki

Toujours en Inde, la compagnie Maruti Suzuki India se retrouve au sommet du pays asiatique avec plus de 40 % des ventes de véhicules domestiques. Les plus fins auront sans doute remarqué la présence du nom Suzuki dans le nom du constructeur. C’est que, voyez-vous, la marque nipponne – qui a abandonné le marché canadien en 2011 soit dit en passant – s’est retrouvée partenaire de l’entreprise Maruti Udyog qui avait été fondée en 1981. Au fil des ans, Suzuki a bonifié sa participation financière dans la marque indienne.

Maruti Suzuki se concentre surtout dans la production de citadines, de berlines compactes et de véhicules utilitaires sport.

Roewe

À ne pas confondre avec Rolls-Royce, la marque chinoise Roewe est issue du constructeur chinois SAIC (pour Shanghai Automotive Industry Corporation). La division luxueuse est apparue en 2006 à la suite de l’échec des dirigeants de la marque à acquérir la défunte marque britannique Rover. Rappelons que celle-ci a finalement abouti chez Jaguar Land Rover.

Malgré son étiquette de luxe, Roewe n’est pas reconnu pour ses modèles grand luxe. En effet, le constructeur a davantage des airs de marque générique avec sa gamme de véhicules de taille compacte et intermédiaire.

Skoda

Après la présentation du groupe Dacia un peu plus haut dans cette page, voici Skoda, une division tchèque appartenant désormais au géant Volkswagen. Skoda Auto a ouvert ses portes en 1925, mais est passé sous la gouverne du gouvernement tchécoslovaque après le Deuxième conflit mondial. Toutefois, les débuts de Skoda remontent à bien plus longtemps, alors que Skoda Works produisait des armes. Skoda a également assemblé des vélos avant de se tourner vers l’automobile.

Dès le début des années 90, Volkswagen s’est intéressée à la marque européenne et depuis ce temps, les modèles de la marque sont intimement liés à l’alignement Volkswagen, une stratégie également employée du côté de la marque Seat, basée en Espagne et qui appartient aussi à l’empire de Wolfsburg.

Ssang Yong

Quand on pense à l’industrie automobile coréenne, il est surtout question du géant Hyundai et ses multiples marques, mais on oublie souvent qu’il existe un troisième joueur : Ssang Yong. Les mauvaises langues vous diront que Ssang Yong s’est surtout fait connaître ces dernières années pour ses véhicules au design polarisant, mais ses origines remontent aux années 50 alors que l’entreprise portait plutôt le nom de Ha Dong-Hwan Motor Workshop. Mais, les déboires financiers du constructeur vont forcer les dirigeants à vendre à cet important producteur de ciment connu sous l’appellation Ssang Yong.

Le constructeur sera rebaptisé Ssang Yong en 1986 au moment de la vente. Ssang Yong va aussi établir un plan de collaboration avec Mercedes-Benz, permettant aux deux partenaires de profiter des technologies et du réseau de distribution (dans le cas de Ssang Yong) et d’engranger plus de revenus (dans le cas de Mercedes-Benz). Au fil des saisons, Ssang Yong sera tout d’abord revendue à Daewoo, avant de passer aux mains du groupe chinois SAIC. Plus tard, Ssang Yong sera finalement vendu à Mahindra qui est toujours propriétaire de la marque, malgré des efforts pour revendre à un nouvel acheteur.

Tata

Le group indien Tata est impliqué dans plusieurs secteurs industriels, et ce, depuis sa fondation en 1868. Le nom Tata Motors est toutefois apparu en 2003, mais c’est probablement le lancement de voiture la moins chère du globe – la Tata Nano pour ne pas la nommer – qui a fait connaître le nom de l’entreprise en 2008. L’acquisition du groupe Jaguar Land Rover des mains de Ford la même année a certainement contribué à la notoriété de l’entreprise.

Heureusement, le règne de la Nano est désormais terminé, Tata Motors qui offre dorénavant des modèles plus riches en équipement et plus sécuritaires. L’alignement de Tata est composé de véhicules grand public comme des citadines ou des multisegments.