SCORE AutoHebdo
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DESIGN7/10
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Sécurité9/10
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HABITABILITÉ8/10
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CONVIVIALITÉ8/10
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CARACTÉRISTIQUES7/10
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PUISSANCE7/10
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CONFORT7/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE7/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT7/10
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VALEUR8/10
Si on examine de près la liste des dix véhicules les plus vendus aux États-Unis, on trouvera derrière quelques camionnettes la bonne vieille Toyota Camry. Pas étonnant donc qu’elle y défende les couleurs de Toyota dans la catégorie reine du Nascar. Et on dit bien « couleurs », car les Camry à propulsion avec un V8 sous le capot ne courent pas les rues… La SE, abordable et d’allure sportive, demeure la variante la plus vendue du modèle, et l’hybride celle qui a le plus d’aura. Notre voiture d’essai combine le look sportif de l’une à la mécanique frugale de l’autre, le tout offert pour la première fois en 2022 sous édition Nightshade. Et c’est par un mercure généralement sous la barre des -20 °C qu’on en prend le volant…pas chauffant.
Design : 7,5/10
La Camry SE revêt des boucliers plus agressifs et porte un béquet sur son coffre, question de refléter la mission Nascar du modèle. Les jugements sont épars, mais pour votre auteur la huitième génération de cette berline est assez réussie, et on apprécie ce capot bas et les courbes subtiles de l’ensemble. Le groupe Nightshade, offert sur plusieurs modèles Toyota, fait passer au noir tout ce qui se boulonne à la Camry – jantes, rétroviseurs, becquet arrière, antenne satellite, poignées, insignes et contours de glaces. L’effet serait plus réussi avec l’autre couleur disponible, le noir, car en « blanc frigo », ça nous rappelle les modèles de base d’il y a quelques années. Pour 2022, tous les insignes de l’hybride ont été retirés; les plus malins la reconnaîtront à la touche de bleu dans les logos Toyota. L’habitacle tout noir est un peu triste de facture, et la planche de bord pourrait bénéficier de quelques jolies appliques comme celles des portières. Au moins, la sellerie tissu rayé / vinyle des SE vient ajouter une petite touche ludique à l’ensemble.
Puissance : 7,5/10
Notre voiture d’essai utilise un 4-cylindres de 2,5-litres à doubles arbres à cames en tête sur cycle Atkinson, bon à lui seul pour 176 chevaux, supporté par un moteur électrique synchrone à aimants permanents coté pour 118 équidés et 149 lb-pi de couple, avec pic combiné de 208 chevaux. Les deux moteurs font un travail d’équipe de grande classe et livrent une souplesse que la puissance combinée n’annonce pas. Cette mécanique plus raffinée offre à la Camry hybride la vélocité d’un petit 6-cylindres, tandis que la boîte CVT à engrenages planétaires est plus discrète que l’automatique conventionnelle des Camry « essence » – faut le faire! Indépendante des bornes, la recharge de la petite batterie nickel-métal hybride de 1,6 kWh ne se fait que par récupération d’énergie cinétique (la frugale LE hybride utilise une batterie Li-ion plus légère).
Agrément de conduite : 7,5/10
Combiner livrée sportive et technologie hybride peut sembler paradoxal, mais cette mécanique écolo rend la Camry SE plus rapide que la version « essence » tout en relevant l’expérience. Le couple ajouté à bas régime par le moteur électrique vient appuyer le moulin thermique et livre des accélérations plus franches que les Camry de base, en particulier sous les modes « Normal » et « Sport ». Le mode « Eco » engourdit beaucoup trop la voiture et, qui plus est, il réduit la puissance du système de chauffage, donc à éviter par grands froids. La plateforme TNGA-K sur laquelle repose la Camry depuis la refonte de 2018 efface la réputation « pépère » de cette voiture, et avec les tarages encore plus sportifs de la livrée SE, on prend même plaisir à viser les points de corde des bretelles d’autoroute. Certes, le bitume congelé a incité à la prudence, mais on s’est amusé ferme au volant de cette Camry, au point de regretter de ne pas être en été! Côté neige, monter un jeu de pneumatiques plus étroits pour l’hiver améliorerait la motricité, mais la voiture reste stable sur chaussée glacée grâce à son long empattement et les freins ABS l’immobilisent en ligne droite.
Convivialité : 8/10
Les grands succès de l’industrie du cinéma sont rarement ceux aux scénarios les plus complexes. Et c’est idem dans le monde de l’automobile : le success-story de la Camry s’explique par sa grande simplicité. Les commandes sont claires, bien disposées et intuitives. Les modes de conduite sont près du levier de vitesse conventionnel, on retrouve des manettes rotatives pour la climatisation et la chaîne audio et le frein de stationnement électrique se gère lui-même sans qu’on y touche. L’accès à bord ne pose aucun problème, et le système d’infodivertissement est simple comme bonjour.
Sécurité : 9/10
La Camry se mérite encore une fois pour 2022 la convoitée cote « Top Safety Pick + » de l’institut des assureurs américains (IIHS) et cinq pleines étoiles de la NHTSA suite aux essais de collision de l’agence gouvernementale. Sa suite d’aides à la conduite Safety Sense 2.5+ comprend une assistance aux intersections, une détection de véhicules arrivant en sens inverse, la détection de piétons traversant pendant les virages à gauche, des alertes visuelles et sonores, le freinage automatique, le contrôle d’urgence de la direction, l’alerte de sortie de voie avec détection des bords de route, l’aide au maintien de voie et un régulateur de vitesse adaptatif fort efficace. Seule la performance des phares abaisse quelque peu sa note globale, les meilleurs blocs optiques étant réservés à la XLE hybride.
Caractéristiques : 7/10
Il existe pas moins de 17 versions de la Camry pour l’année-modèle 2022, la carte ayant été réduite des versions LE à traction intégrale et des deux XLE « essence », puis bonifiée de la SE hybride Nightshade d’essai. Et la variabilité du contenu peut parfois étonner. Par exemple, choisir le groupe Nightshade supprime le volant chauffant – on se demande bien pourquoi. Sachez que pour 2022, ce précieux accessoire se retrouve de série sur les versions SE, XSE et XLE. On déplore aussi que plusieurs accessoires « technos » tels le démarrage et verrouillage à distance avec appareil intelligent sont accompagnés de frais mensuels de 10 $ après la première année d’usage. On n’est pas chez BMW tout de même… Quant au bouton « map », il ne servira qu’à afficher sur l’écran tactile de neuf pouces une application compatible de navigation qui utilisera vos données cellulaires… Aussi bien utiliser Apple CarPlay ou Android Auto, tous deux offerts de série…sans frais mensuels. Au final, la Camry SE est un peu chiche, avec un seul siège à réglages électriques (sans mémoires) et l’absence de sièges chauffants ou de buses de ventilation pour l’arrière. La chaîne audio de mi-gamme est toutefois honnête dans son rendu et la suite d’aides à la conduite est très complète pour une voiture de ce prix.
Habitabilité : 8/10
Si les Camry SE qui roulent en Nascar n’offrent qu’une place, notre voiture d’essai, elle, loge confortablement cinq adultes, avec les dégagements généreux qu’on recherche dans une berline intermédiaire. Même le toit ouvrant conventionnel, logé dans le pavillon, n’est pas envahissant. On se doit de souligner la conception exemplaire de la console avant, l’une des rares que votre chroniqueur de 1,80 m n’a pas usées avec son genou droit. Les grandes glaces latérales ajoutent une impression d’espace déconfinante et, tout à l’arrière, le coffre est tout simplement immense, la batterie n’y dérobant aucun espace. Juste pour voir, on y a logé une grande valise, une moyenne et cinq bagages de cabine.
Confort : 7,5/10
Pour qui associe les Camry au caricatural « oncle à chapeau », la SE aura de quoi surprendre. Les suspensions sont nettement plus affutées que sur les LE et XLE, avec des tarages plus fermes qui viennent exploiter des pneumatiques à profil bas de taille 235/45R18. Oubliez le tangage et le roulis, la Camry SE affiche la fermeté que Volkswagen offrait jadis à sa clientèle. Sans verser dans le « tape-cul », la Camry SE est un peu plus ferme qu’attendue, surtout sur mauvaise chaussée. L’équilibre confort / tenue de route est néanmoins meilleur qu’avec les SE de génération précédente, trop fermes, le roulement rappelant celui d’une compacte enjouée, façon Mazda3, mais avec la prestance d’une intermédiaire. Les sièges, au dessin commun à toutes les Camry, offrent un excellent support pendant de longues heures et seuls quelques rossignols d’habitacle – peut-être provoqués par les très basses températures – sont venus troubler notre quiétude.
Économie de carburant : 7,5/10
L’Énerguide a beau accorder des cotes canon à toutes les hybrides de Toyota, il ne m’est jamais arrivé de m’en approcher. Contre une cote publiée de 5,1 L/100 km en conduite combinée, mon propre cocktail ville / autoroute a livré une moyenne de 8,1 L/100 km – nous avons fait mieux avec une Camry à essence, mais sous des conditions plus avantageuses que les grands froids de cette semaine de janvier. D’ailleurs, témoin des conditions défavorables, le mode VÉ, disponible en temps normal sur de courtes distances, n’a jamais été « dégelé » par la voiture cette semaine. On se console : la Camry hybride se contente d’essence régulière, et une fois passé l’hiver, elle devrait faire mieux.
Valeur : 8/10
La gamme Camry 2022 se décline en plusieurs versions et motorisations, du modèle de base offert à 28 149 $ jusqu’à la XSE V6 tarifée à 41 789 $. Notre SE hybride d’essai se situe au beau milieu avec son PDSF de 34 590 $, et on souligne qu’elle offre de série le Groupe amélioré qui est optionnel sur les SE « essence ». Mais pour 260 $ de moins que notre bolide blanc, à notre avis la bonne affaire au sein des 17 modèles de la gamme Camry est la SE « essence » à traction intégrale munie du Groupe amélioré. En toutes circonstances, on vous déconseille le groupe Nightshade, cher payé et qui supprime pour des raisons obscures (est-ce là le lien?) le volant chauffant. Ce groupe mis à part, la Camry SE hybride telle qu’essayée est une bonne affaire, surtout que sa fiabilité n’est plus à démontrer et que ses frais d’exploitation sont bas.
Conclusion
Déjà à sa cinquième année, l’actuelle Camry demeure une valeur sûre dans une catégorie que les familles boudent de plus en plus. Pourtant, cette intermédiaire se décline en de multiples versions et coloris, et avec pas moins de quatre mécaniques différentes, dont l’hybride, la traction intégrale et un puissant V6 – de quoi plaire à tous. Notez que l’hybride est une offre rare dans cette catégorie, égalée seulement par Honda et Hyundai. Avec sa consommation modérée, son bulletin quasi parfait en matière de fiabilité et de sécurité ainsi que sa grande convivialité dans la vie de tous les jours, la Camry mérite le détour pour qui se destine à un VUS sans trop savoir pourquoi. Pour la famille moyenne, la Camry demeure une solide option qui ne cassera pas la banque et pourra vous servir fidèlement pour une bonne dizaine d’années…ou plus.
| Cylindrée | 2,5L |
|---|---|
| Nb. de cylindres | L4 |
| Puissance | 208 ch @ 5 700 tr/min |
| Couple | 163 lb-pi @ 5 200 tr/min |
| Consommation de carburant | 5,3 / 5,0 / 5,1 L/100 km ville/route/comb |
| Volume de chargement | 428 L |
| Modèle à l'essai | Toyota Camry hybride SE 2022 |
| Prix de base | 34 590 $ |
| Taxe climatiseur | 100 $ |
| Frais transport et préparation | 1 820 $ |
| Prix tel qu’essayé | 37 410 $ |
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Équipement en option
900 $ – Groupe Nightshade (Jantes de 18 po noires, garnitures et emblèmes noirs), 900 $
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