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Automobilistes : que faire pendant la crise de la COVID-19

La pandémie de la COVID-19 affecte le quotidien de tous les Canadiens depuis quelques semaines déjà. L’adoption de la distanciation sociale et les sorties jugées essentielles sont sur toutes les lèvres, et martels par tous les niveaux politiques au pays. Cette stratégie jugée la plus efficace pour enrayer la propagation du virus devrait  commencer à porter fruit au nord du 49e parallèle où les mesures gouvernementales semblent avoir été prises au bon moment.

Tous ces changements qui forcent une majorité de Canadiens à demeurer à la maison font en sorte que les routes sont désertes là où, en temps normal, les embouteillages bloquent des centaines de milliers d’automobilistes chaque jour.

Malgré ce dégagement imprévu de notre réseau routier, il est important de respecter les consignes de confinement. Toutefois, tout être humain doit éventuellement se rendre à l’épicerie pour remplir le garde-manger ou à la pharmacie pour récupérer des médicaments parfois vitaux. Et en ces temps d’incertitude où le transport en commun n’est pas recommandé, l’automobile est devenue un outil plus qu’essentiel.

Nous avons donc décidé d’énumérer quelques conseils au sujet de la conduite automobile en temps de crise en plus d’essayer de répondre à quelques interrogations des automobilistes canadiens.

Que veut-on dire par transport et services essentiels?

Pour maximiser nos chances d’enrayer la pandémie, il est recommandé autant que possible de rester chez soi, en évitant les rassemblements même en famille. Nos instances gouvernementales autorisent les déplacements à l’épicerie, à la pharmacie, ainsi que tous les employés des entreprises jugées essentielles. Le gouvernement du Québec a d’ailleurs émis une liste de ces lieux de travail essentiels en situation de crise.

Dans le domaine plus pointu des transports, plusieurs entreprises demeurent ouvertes durant la crise, comme les services d’assistance routière, les garages et les concessionnaires (car oui, il est possible d’acheter un nouveau véhicule malgré la COVID-19), tout comme les entreprises d’assurance, les compagnies de location automobile, sans oublier tout le transport de marchandises aux quatre coins du pays. Cette liste d’entreprises pourrait être appelée à changer à mesure que la situation évolue.

Que faire si j’ai besoin d’essence?

Les stations-service sont jugées essentielles en cette période incertaine, ne serait-ce que pour alimenter les camionneurs qui transportent le matériel et la nourriture. Les automobilistes ont également besoin de carburant pour se déplacer.  Il est recommandé d’être vigilant lors d’un plein d’essence, car le coronavirus peut être transmis par un objet – en l’occurrence la pompe utilisée quotidiennement par des centaines d’utilisateurs – pour ensuite être propagé avec les mains par la bouche, le nez ou même les yeux.

Pour minimiser les chances d’attraper le virus, il est préférable de viser une pompe automatisée à l’aide d’une carte bancaire munie d’une puce sans contact. Le port de gants – et même d’un masque – serait conseillé, tandis que le lavage des mains doit aussi être accompli dans les plus brefs délais et le plus souvent possible.

Que faire si le permis de conduire ou l’immatriculation viennent à échéance?

La première chose que tout automobiliste doit faire est de visiter le site web du bureau provincial pour l’immatriculation. Il est également possible d’appeler, mais il risque d’y avoir un achalandage plus élevé qu’à l’habitude. Plusieurs bureaux provinciaux ont d’ailleurs publié des communiqués sur la prolongation de la période pour renouveler le permis de conduire ou l’immatriculation.

Au Québec, la SAAQ (Société d’assurance automobile du Québec) a réduit le nombre de services disponibles à sa clientèle. D’ailleurs, ces services essentiels sont uniquement accessibles par rendez-vous. Vous pouvez d’ailleurs consulter ici la liste des services encore disponibles aux succursales de la société. Il est préférable d’appeler avant de vous déplacer pour vérifier si votre succursale peut répondre à vos besoins.

Heureusement, plusieurs transactions simplifiées sont toujours disponibles en ligne sur le site de la SAAQ.

Que faire en cas de panne?

Même en période de crise, les pannes peuvent subvenir à tout moment. Heureusement, les services de remorquage font partie des entreprises jugées essentielles. Il ne devrait donc pas y avoir trop de problèmes à trouver de l’aide sur la route, compte tenu du nombre réduit de véhicules sur la route. À cause des risques de contamination de la COVID-19, il faut toutefois s’attendre à des comportements modifiés de la part des services d’assistance routière. Aucun contact entre le ou les passagers du véhicule et le conducteur de remorque ne sera permis et il y a fort à parier qu’il sera impossible pour le conducteur de dépanneuse de vous emmener là où vous vous rendez. Il serait plus adéquat de faire appel à un membre de la famille proche – ou même un taxi – pour venir vous cueillir.

Le même constat s’applique pour les crevaisons. Les services d’assistance routière seront là pour aider si l’automobiliste a besoin d’aide. D’ailleurs, il ne serait pas déplacé de garder un œil sur la pression des pneus pendant ces semaines d’incertitude. Et pourquoi ne pas vérifier la pression du pneu de secours pendant que vous y êtes?

Que faire si ma voiture a besoin d’un entretien?

Plusieurs garages offrent encore des services, mais comme le mentionne le CAA-Québec dans son communiqué officiel sur la COVID-19, ceux-ci s’en tiennent aux réparations urgentes ou nécessaires pour la sécurité. Il existe toutefois des alternatives aux ateliers de mécanique traditionnels, comme les services à l’auto où un simple changement d’huile est réalisé en quelques instants sans même que vous ne sortiez de votre véhicule. Encore là, il ne faudrait pas s’étonner que ces établissements prennent des mesures supplémentaires pour désinfecter les composantes de votre véhicule. Le mieux serait d’attendre la fin de la crise, lorsque les ateliers de mécaniques auront repris leurs activités normales.

Et les pneus d’hiver eux?

Le même commentaire s’applique à ceux et celles qui voudraient passer en mode pneus d’été. Cette opération n’est absolument pas prioritaire dans les circonstances. Et puisque la plupart des automobilistes limitent grandement leurs déplacements, l’usure sur les pneus d’hiver encore installés sera minimale. Qui plus est, même si les distances de freinage sont plus longues avec les semelles d’hiver et que la tenue de route est moins mordante sur une chaussée réchauffée, les pneus d’hiver feront amplement l’affaire jusqu’à nouvel ordre.

Il reste l’option de procéder au changement des pneumatiques à la maison. À ce niveau, il faut s’assurer d’avoir les bons outils et de le faire de manière sécuritaire. Disons qu’il serait fâcheux de se blesser à cause d’un changement de pneus qui a mal tourné et de devoir se rendre dans un hôpital où l’achalandage est irrégulier. Il est également possible de contacter une entreprise spécialisée dans l’installation de pneus à domicile.

Et ma voiture qui roule très peu ou pas du tout, que faire?

Encore une fois, le CAA-Québec répond très bien à cette épineuse question entourant une voiture qui demeure immobile pendant un bon moment. La situation reliée au COVID-19 force bon nombre d’entre nous à rester confinés à la maison. Une voiture stationnée pendant plus de trois jours peut accumuler de la rouille sur les freins. Si cette période est prolongée, la rouille pourrait endommager encore plus le système de freinage. Une brève promenade de quartier une ou deux fois par semaine serait amplement suffisante à garder la voiture en ordre. Si vous ne pouvez pas sortir, il faudra songer à faire vérifier les freins par un spécialiste lorsque la crise sera résorbée.

Une voiture très peu utilisée tend également à perdre petit à petit le niveau de charge de la batterie. Un chargeur intelligent pourrait enrayer cet inconvénient fort probable. Encore une fois, une promenade prolongée (lire plus longue qu’un tour du pâté de maisons et idéalement sur l’autoroute) pourrait aussi servir à recharger la batterie. Et puis, il y a toujours l’option d’appeler l’assistance routière le cas échéant.

Que faire si vous venez d’acquérir un véhicule usagé?

Le virus de la COVID-19 demeure un fléau très peu documenté à l’heure actuelle. Il est déjà admis que le virus peut continuer à vivre sur des surfaces pendant quelques heures, voire quelques jours. Dans le doute, une désinfection en bonne et due forme semble appropriée pour réduire le risque de contracter le coronavirus à cause d’une composante mal nettoyée. Les surfaces fréquemment utilisées sont celles qu’il faut prioriser au début du nettoyage. On pense notamment aux poignées extérieures et intérieures, aux accoudoirs, aux panneaux de portières, au volant, au levier de vitesse, à la planche de bord ainsi qu’aux sièges. Des lingettes désinfectantes ou même de l’alcool à friction pourraient suffire à désinfecter la voiture nouvellement acquise. Il ne serait pas déplacé de s’assurer que les nettoyants envisagés n’endommagent pas les surfaces de votre nouveau bolide. Le mieux serait de faire un test sur une surface moins en vue.

Que faire si je ne peux plus payer mon versement mensuel pour mon véhicule?

Après l’hypothèque ou le loyer, la voiture se retrouve au deuxième rang des dépenses d’un ménage. Et avec la crise de la COVID-19, plusieurs milliers de Canadiens n’ont plus de revenus de travail, ce qui réduit grandement la possibilité de payer son véhicule chaque mois.

Heureusement, plusieurs constructeurs ont déjà publié des communiqués pour venir en aide à leurs clients en offrant un report de paiement pouvant atteindre six mois dans certains cas. Prenez le temps de lire notre texte qui couvre plus en détail ce que les différentes divisions automobiles au pays font pour aider leur clientèle.

Que faire si mon bail de location automobile prend fin pendant la crise?

Ici aussi, les constructeurs s’ajustent. Chaque marque a sa stratégie pour satisfaire la clientèle qui doit remettre sous peu les clés du véhicule loué. Certains d’entre eux prolongent carrément le bail de quelques mois, tandis que d’autres trouvent le moyen d’aider les consommateurs affectés par les mesures de confinement.  

Ce qui est important, c’est de contacter la concession responsable de la location ou, le cas échéant, d’appeler directement le constructeur pour élaborer un plan pour le retour de location. Par les temps qui courent, il est préférable d’appeler avant, plutôt que de se rendre et de se heurter à des portes closes.

Que faire si j’ai besoin d’acheter un véhicule?

De nos jours, il est plus facile de magasiner un nouveau véhicule à distance, qu’il soit neuf ou usagé! Les concessionnaires encore ouverts pendant la crise ont certainement des méthodes pour vendre un véhicule à un client confiné à la maison, notamment par une vidéo explicative autour du véhicule ou une discussion en temps réel (communément appelée « chat ») ou même pour signer à distance le contrat d’achat. Après tout, les annonces publiées sur notre site autoHEBDO.net sont toujours là et représentent une option pour dénicher votre prochain véhicule.

Il faut aussi mentionner que quelques constructeurs offrent des programmes de paiements différés pour ceux ou celles qui auraient besoin d’un nouveau véhicule le plus rapidement possible, mais qui ne peuvent pas payer à court terme suite à une mise à pied ou un confinement dû au virus.

Dans le meilleur des cas, il serait préférable d’attendre la fin de la crise pour magasiner convenablement votre prochaine auto.

Et l’achat en ligne lui?

Le confinement recommandé pour la majorité des Canadiens rend le magasinage d’un nouveau véhicule un peu plus compliqué, mais grâce aux ressources sur le web, il est possible, selon la province ou le territoire, d’acquérir un nouveau véhicule sans même quitter le confort de son salon. Ici par contre, il faut tout s’abord contacter un concessionnaire ou même un constructeur pour voir quelle est la marche à suivre.

L’assurance automobile est-elle toujours en vigueur durant la crise?

En un mot : oui. Les programmes d’assurance automobile n’ont pas changé à cause du confinement recommandé ou les effets de la COVID-19. Si vous êtes impliqués dans une collision sur la route et qu’il n’y a pas d’urgence, il serait même préférable de contacter votre assureur ou le numéro de votre police de quartier plutôt que d’appeler les services d’urgence qui en ont plein les bras depuis quelques semaines.

Un appel à votre assureur pourrait même valoir la peine, car avec les routes désertées, certaines firmes accordent des rabais à leur clientèle à cause du nombre restreint de kilomètres parcourus chaque semaine. Et puis, si vous êtes dans l’impossibilité de payer votre versement mensuel, il y a certainement une manière de s’entendre avec votre assureur.

Puis-je louer une voiture pendant la crise?

La liste québécoise des entreprises essentielles intègre les entreprises de location de voitures, car certaines personnes pourraient avoir besoin d’un véhicule pour se déplacer, ne serait-ce que pour se rendre à l’épicerie. Ici aussi, il faut faire preuve de patience, car les compagnies doivent redoubler d’efforts pour nettoyer les véhicules avant qu’ils reprennent la route.

La santé et la sécurité de notre communauté sont notre priorité absolue. autoHEBDO.net encourage tous les Canadiens à pratiquer la distanciation sociale conformément aux recommandations de Santé Canada et à éviter les déplacements non essentiels. C'est à nous tous d'aider à prévenir la propagation du COVID-19. Si l'achat d'un véhicule est essentiel à votre situation, veuillez communiquer avec votre concessionnaire local pour discuter des options relatives à votre région en s’assurant de respecter les directives de Santé Canada. Pour plus d'informations sur l'impact du COVID-19 sur les propriétaires de voitures canadiens, consultez notre page dédiée à ce que les constructeurs font pour accommoder leur clientèle.