Le constructeur Volvo a déjà entamé son virage vert dans un premier temps avec des mécaniques 4-cylindres turbo et suralimenté, puis depuis peu avec l’aide de l’électrification dans les livrées les plus performantes. On pourrait même ajouter l’apport de l’aile Polestar qui est même devenue un constructeur à part entière depuis quelques mois.
Mais, il ne faudrait pas oublier le passé de la marque suédoise et, comme c’est le cas ici, cette période un peu plus épicée de l’histoire récente de Volvo. L’écusson R avait déjà été apposé sur la calandre des S70 et V70 au préalable (même les 850 R y ont eu droit), mais lorsque le constructeur a réintroduit ces versions sportives de ses populaires voitures intermédiaires, Volvo a frappé un coup de circuit avec deux voitures retravaillées suffisamment par ses ingénieurs pour venir enlever quelques ventes aux BMW M3 et Audi S4 de ce monde.
L’une ou l’autre des livrées R venaient d’office avec un rouage intégral d’origine Haldex, des jantes surdimensionnées, des freins plus mordants, une suspension ajustable, une boîte automatique à 5 vitesses ou une unité manuelle à 6 rapports (!), le tout relié à un moteur 5-cylindres turbo développant 300 chevaux.
À l’extérieur de ces versions R, Volvo avait respecté la règle d’or qui consiste à ne pas trop en faire. Le bouclier était donc flanqué d’une calandre exclusive avec un pare-chocs plus aéré qu’à l’habitude. Les jantes à cinq branches simples portaient fièrement la lettre « R », un détail qui était aussi apposé sur les étriers de freins de la voiture. À l’arrière, outre l’écusson R et la mention « AWD », la livrée sportive se distinguait de ses pairs par un aileron plus imposant et un pot d’échappement double logé du côté gauche de la voiture.
À l’intérieur, on retrouvait la même qualité que dans les autres berlines/familiales de la gamme, mais avec quelques détails exclusifs à l’édition R, comme ce levier de vitesse de la boîte manuelle doté d’une base plastifiée ou la sellerie de cuir étant offerte dans trois coloris exclusifs aux modèles sportifs. Le confort des sièges avant était aussi douillet que dans les autres versions de la gamme.
L’exemplaire déniché cette semaine dans les pages d’AutoHebdo.net se trouve actuellement à Calgary et, si vous voulez mon avis, il s’agit assurément de la plus belle – et la plus dispendieuse – Volvo V70 R 2004 disponible en vente au pays au moment d’écrire ces lignes. Premièrement, les photos parlent d’elles-mêmes, la V70 R qui semble en superbe état tant à l’extérieur qu’à l’intérieur avec une sellerie qui n’a même pas l’air craquelé après plus de quinze ans sur les routes du pays. Visiblement, ses premiers propriétaires ont pris soin de leur voiture. D’ailleurs, l’annonceur mentionne que la voiture a été soigneusement entretenue à une concession Volvo de la région de Calgary depuis sa sortie d’usine.
Avec seulement 82 000 km au compteur, cette Volvo V70 R 2004 n’a qu’un défaut apparent : son prix. En effet, le concessionnaire qui affiche cette super suédoise du début du siècle demande la bagatelle de 21 995 $, une très jolie somme pour une voiture de cet âge. Toutefois, considérant son état impeccable, son historique d’entretien très détaillé et le potentiel pour un collectionneur à la recherche d’une Volvo spéciale, cette R semble tout indiquée pour qu’un mordu du modèle soit tenté de contacter le vendeur, ne serait-ce que pour voir si ce prix de vente peut descendre quelque peu.
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