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Trouvaille de la semaine : Plymouth Barraccuda 1969

La trouvaille de la semaine célèbre cette année ses cinquante ans sur la route, le nom Barracuda qui est apparu dans le giron de la marque Plymouth en 1964, quelques semaines à peine avant la Ford Mustang. On connaît tous la suite de l’histoire, la représentante du groupe Chrysler qui va totalement être éclipsée par le ponycar de Dearborn. Selon le site Allpar, chaque fois que Plymouth vendait une Barracuda, Ford vendait huit Mustang!

Le lien avec la Ford Mustang est tout à fait légitime. Non seulement les deux modèles sont apparus sur le marché en même temps, mais les deux étaient issus de berlines compactes; la Ford Falcon dans le cas de la Mustang et la Plymouth Valiant pour la Barracuda.

Là où la Barracuda se distingue de sa rivale tatouée du cheval, c’est au niveau du design, du moins pour les premières années du coupé Plymouth. En effet, les designers n’ont pas cherché à différencier la Barracuda de la gamme Valiant. D’ailleurs, en 1964, la Plymouth Valiant Barracuda portait les deux noms, une situation qui va changer assez rapidement, surtout avec un nom aussi menaçant que Barracuda!

Heureusement, les stratèges de la marque ont remédié au problème en donnant au modèle sa propre silhouette en 1967. L’exemplaire déniché dans les pages d’AutoHebdo fait justement partie de cette version redessinée de la première du nom, même qu’il s’agit de la dernière année sur cette plateforme avant que la Barracuda ne devienne une jumelle – en quelque sorte – de la Dodge Challenger.

Toutefois, par rapport au modèle d’usine, cette Plymouth Barracuda 1969 a vu son vétuste moteur 6-cylindres en ligne (ou « Slant 6 » si vous préférez l’appellation d’époque) prendre le chemin de la ferraille au profit d’un V8 HEMI d’une cylindrée de 5,7-litres. Toutefois, ce bloc ne provient pas de la même époque, puisqu’il a été emprunté à un produit Chrysler moderne, le V8 HEMI qui a été implanté dans plusieurs produits du groupe depuis son retour sous le capot du Dodge Ram 1500 en 2003.

Cette « restomod » –  terme employé sur les véhicules d’apparence antique, mais dont l’une ou plusieurs des composantes mécaniques a été troquée pour un équipement plus moderne – respecte tout de même l’histoire de la voiture, la carrosserie qui conserve sa superbe silhouette d’antan. La seule modification apparente à l’extérieur se limite aux jantes American Racing enveloppées par des pneus Redline. Notez également la présence de freins à disques à l’avant, d’une batterie installée dans le coffre en plus d’un système d’échappement sur mesure qui doit assurément faire chanter ce V8 HEMI comme il se doit.

À l’intérieur, toute l’ambiance de 1969 est demeurée intacte avec le volant mince, le levier de la boîte de vitesses automatique, les fausses boiseries et la planche de bord inclinée vers l’arrière. Quant aux sièges noirs en similicuir, ils sont toujours aussi peu enveloppants qu’en 1969 et c’est tant mieux ainsi!

À 41 997 $, ce coupé est sans contredit salé à l’achat, mais en revanche, les chances de retomber sur un coupé Barracuda 1969 en aussi bonne condition et doté d’une mécanique moderne et fiable sous le capot sont nulles! À titre de comparaison, une Dodge Challenger R/T 2019 venant avec le même bloc commande sensiblement la même somme au Canada. Même si la vieillissante Dodge Challenger a encore tout son charme près de 11 ans plus tard, le coupé Plymouth Barracuda 1969 est définitivement plus unique à conduire lors des belles journées estivales!