Actualité automobile

La Chevrolet Corvette Stingray 2020 perd son toit en Floride

ORLANDO, FL – Lorsque la Chevrolet Corvette a été dévoilée en 1953, la voiture sport était strictement disponible en livrée décapotable. Suite au succès remporté par le projet, General Motors n’a eu d’autre choix que d’ajouter un coupé à l’équation. Dès lors, la Corvette allait courtiser le public nord-américain sous deux formes : le coupé et le cabriolet.

Présentée plus tôt cette année, le 19 juillet dernier pour être plus précis, la Chevrolet Corvette Stingray 2020 a changé la donne en repositionnant son moteur V8 atmosphérique derrière ses occupants, une première dans l’histoire du modèle. Les connaisseurs se rappelleront que Chevrolet a présenté une multitude de prototypes à motorisation centrale au fil des cinquante dernières années. L’idée de l’ingénieur et « père de la Corvette », Zora Arkus-Duntov, s’est finalement concrétisée pour l’année-modèle 2020.

La Corvette Stingray Cabriolet 2020

Mais revenons à l’essentiel de cette présentation médiatique au Kennedy Space Center où les visiteurs peuvent admirer les fusées et autres navettes spatiales importantes dans l’histoire de la NASA. Chevrolet avait retenu cet endroit pour rappeler que les astronautes de la belle époque roulaient presque tous en Corvette, puisqu’un concessionnaire Chevrolet de la région avait conclu un accord avec ces célébrités de l’espace en échange d’un dollar pour une année de location.

Le constructeur au nœud papillon a donc profité de cette soirée du mois d’octobre pour dévoiler la version Cabriolet de la nouvelle Corvette Stingray 2020. Au premier coup d’œil, la Cabriolet ne déroge pas de la silhouette introduite par la nouvelle version plus tôt cet été. L’essentiel du design est toujours en place, à l’exception de la portion centrale où le toit rigide escamotable vient se replier sous un tonneau qui, comme c’est malheureusement le cas avec les bolides exotiques à moteur central, cache le V8 boulonné quelques centimètres plus bas. La bonne nouvelle, c’est que ce couvert donne un indice de ce qui se trouve en dessous, grâce à ce grillage conçu pour ventiler le compartiment moteur.

Un toit rigide et aucun compromis de rangement

Pour la première fois de son histoire, la Corvette Cabriolet délaisse son toit souple au profit d’un toit rigide escamotable. Ce dernier se replie en seulement 16 secondes et peut même être actionné jusqu’à une vitesse de 48 km/h, comme plusieurs sportives modernes d’ailleurs. Le toit en question est actionné par six moteurs électriques, une solution jugée plus fiable que les systèmes hydrauliques du passé. Et les dirigeants de la marque ne s’en cachent même pas : le toit rigide rajeunit beaucoup le look de la voiture phare. Il est vrai qu’à côté de l’ancienne Corvette Cabriolet avec son toit en toile, la nouvelle mouture se fait définitivement plus exotique.

Le constructeur américain n’a pas encore dévoilé le prix de cette option, mais il sera possible de commander un toit et des nacelles (derrière les occupants) avec un coloris carbone métallisé contrastant. Parlant de nacelles, celles-ci sont réunies au centre par cette lunette arrière escamotable qui, une fois relevée, atténue les effets du vent à l’intérieur du cockpit.

Il faut également mentionner que les deux coffres de rangement – un à l’avant et l’autre à l’arrière –  sont toujours en place malgré la présence du toit repliable. Le premier peut accueillir l’équivalent d’un bagage de cabine d’avion et un sac à dos, tandis qu’à l’arrière, Chevrolet se targue d’offrir l’espace nécessaire pour avaler deux sacs de golf.

Le même V8 et des performances similaires

Fidèle au coupé montré plus tôt cette année, la Stingray Cabriolet conserve le même V8 atmosphérique de 6,2-litres de cylindrée développant 495 chevaux et 470 lb-pi (lorsqu’il fait équipe avec le système d’échappement de performance optionnel), tandis que la boîte à double embrayage à huit rapports demeure elle aussi en place, elle qui achemine toute cette cavalerie aux roues motrices arrière.

Les ingénieurs affirment que les performances de la Cabriolet seront semblables à celles du Coupé, grâce notamment à quelques ajustements apportés à la suspension de la version à toit amovible. De plus, le 0-100 km/h annoncé pour le coupé sous la barre des trois secondes devrait osciller aux alentours du même temps pour le cabriolet. Chevrolet n’a toutefois pas voulu divulguer cette statistique au moment d’écrire ces lignes. Ce qui est certain, c’est que la Corvette Stingray Cabriolet est un tantinet plus lourde que sa consœur à toit fixe.

La production du coupé devrait commencer avant la fin de l’année, tandis que le cabriolet sera assemblé au début de 2020 à l’usine de Bowling Green, au Kentucky. Les livraisons des premières copies de la voiture devraient, quant à elles, apparaître sur nos routes au printemps prochain. Chevrolet a également pris le temps de dévoiler le prix d’entrée pour sa Corvette Cabriolet. C’est simple, la nouvelle venue commande un prix 9 000 $ plus élevé que le coupé, ce qui fait grimper la facture de base à 78 998 $, frais de préparation inclus.

Un mot sur la C8.R

Le constructeur américain a connu passablement de succès en course d’endurance avec son programme Corvette depuis 1999 avec pas moins de victoires. Et ce passage à la motorisation centrale n’arrêtera certainement pas la lancée de la division sportive. La Chevrolet Corvette C8.R s’est donc pointé le bout du nez à ce lancement floridien, le constructeur qui avait gardé secret cette portion du dévoilement.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le coupé destiné aux circuits fermés du globe est vraiment plus bestial que les versions de route de la Corvette, tant sur le plan de l’aérodynamisme – avec tous ces ailerons ajoutés – que du côté sonore! Lorsque la C8.R est apparue sur scène, elle n’est pas passée inaperçue avec sa mécanique V8 qui rugissait haut et fort. Gageons que cette nouvelle version développée pour le sport motorisé connaîtra beaucoup de succès au fil des prochaines années, à l’instar des Corvette passées.