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Trouvaille de la semaine : Amphicar 770 1963

Avec le retour du beau temps, les amateurs de plein air peuvent enfin jouer dehors. Non pas que la saison froide empêche l’être humain de pratiquer des activités au grand air, mais disons que les quelques mois d’été contribuent à accrocher un sourire aux visages des Canadiens, après les longs mois d’hiver… et même ce printemps qui n’est pas très clément cette année, il faut l’avouer.

La trouvaille de la semaine est elle aussi susceptible d’accrocher un large sourire aux passionnés de voitures anciennes. L’Amphicar 770 n’a certainement pas marqué l’histoire automobile pour ses performances ahurissantes, ni même pour son design à couper le souffle. En revanche, le roadster amphibie a, malgré une production très limitée d’un peu plus de 3800 copies entre 1961 et 1968, laissé une trace indélébile dans l’imaginaire collectif, surtout en Amérique du Nord où la majorité de la production de cette voiture de loisir a été commercialisée.

L’exemplaire déniché dans la région d’Hamilton, en Ontario, est le seul actuellement disponible sur le site Autonebdo.net et même si le prix demandé de 70 000 $ peut sembler excessif pour une voiture qui commandait la modique somme de 3 300 $ américains dans les années 60, les photos qui viennent avec l’annonce démontrent une forte attention aux détails. La voiture en question a, aux dires de son propriétaire, été entièrement restaurée et ça paraît!


Comme le stipule l’annonce, la voiture a effectué sa dernière promenade aquatique le 26 août 2018 dernier à l’occasion de l’exposition Cops & Rodders. Qui plus est, l’Amphicar 1963 que vous apercevez en ce moment n’aurait été utilisée qu’en eau douce, ce qui doit aider à limiter la propagation de la corrosion.

Le compteur affiche une distance ridicule de 3 916 milles, soit environ 70 milles par année! L’annonce mentionne également que la voiture n’aurait aucune fuite et que tout serait fonctionnel comme il se doit. Les freins et l’embrayage seraient aussi de nouvelle facture.

Même le toit semble en parfaite condition, un commentaire qui s’applique aussi à la carrosserie, aux roues en acier, à la coque, aux deux hélices et même à l’habitacle blanc et rouge.

Bien entendu, l’Amphicar ne s’adresse pas à l’amateur moyen de voiture ancienne. La disponibilité des pièces est limitée et les performances de cette puce n’ont rien d’excitant avec une vitesse de pointe de 112 km/h (ou 70 milles à l’heure) sur route et 11,2 km/h (ou 7 milles à l’heure) sur l’eau. D’ailleurs, l’Amphicar porte l’appellation 770 à cause de ses vitesses de pointes respectives.

Le moment le plus amusant pour un propriétaire d’Amphicar, c’est à la mise à l’eau, une scène qui surprend toujours les non-initiés qui croient que le conducteur se trompe de directin. Tout ce que doit faire le conducteur, c’est d’emprunter la descente et de ne pas oublier de sceller l’habitacle à l’aide de ce levier qui sert à doubler l’étanchéité au niveau des portières.

L’Amphicar est propulsée par un petit moteur 4-cylindres (logé en position arrière comme une Porsche 911) emprunté à une Triumph Herald, le moulin qui développe la bagatelle (!) de 43 chevaux. Une transmission double-fonction s’occupe d’acheminer la puissance aux roues motrices, la boîte de vitesses pour la route comptant 4 rapports, tandis que l’autre unité – pour l’eau celle-là – se limite à deux rapports, un pour avancer et l’autre pour reculer. Pour se diriger sur terre ou dans la mer, le conducteur n’a qu’à tourner le volant puisque les roues avant agissent à titre de gouvernail.

Cette curieuse voiture décapotable assemblée en Allemagne de l’Ouest dans les années 60 constitue une belle prise pour le collectionneur qui a besoin d’une pièce à la fois rare et amusante. Reste maintenant à déterminer si le prix demandé est adéquat.