Avis d'expert

Mazda MX-5 2019 : essai routier

7,8
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    7/10
  • Sécurité
    8/10
  • HABITABILITÉ
    6/10
  • CONVIVIALITÉ
    7/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    7/10
  • PUISSANCE
    9/10
  • CONFORT
    7/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    10/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    8/10
  • VALEUR
    9/10

La Mazda MX-5 née Miata, est le roadster le plus vendu de l’histoire. Ce n’est pas rien et ça vous donne une idée de la popularité dont le modèle jouit depuis 30 ans. Et comment expliquer un tel succès ? C’est simple : cette voiture est une machine distributrice de plaisir. Sa conduite a toujours été amusante, inspirante. Surtout, Mazda a su conserver son ADN au fil des générations, si bien qu’aujourd’hui comme il y a 30 ans, c’est toujours avec le sourire aux lèvres que l’on prend le volant de cette chose ; on sait qu’on va passer un bon moment.

Et c’est avec une anticipation supplémentaire qu’on le fait cette année, car Mazda a décidé de répondre à un souhait formulé par plusieurs au fil du temps ; ajouter de la puissance sous le capot.

Design : 7/10

L’esthétisme d’un véhicule demeure une question de goût, mais en essayant d’y aller le plus objectivement possible, on ne peut parler d’une totale réussite avec cette génération de MX-5. L’approche est agressive à l’avant, mais à l’arrière, le design n’avance pas la prestance que mérite une voiture iconique du genre. La Fiat 124 Spider, la cousine de la Mazda MX-5 qui est commercialisée par le groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles), propose des lignes plus harmonieuses et son postérieur a du panache.

Une question de goût, on le répète.

Sécurité : 8/10

Dès la version de base (GS), La MX-5 hérite de quelques caractéristiques de sécurité intéressantes comme la détection des angles morts et de la circulation transversale arrière, l’avertisseur de sortie de voie, les feux de croisement automatique et, bien sûr, les systèmes de contrôle de traction et de dynamique de la stabilité.

La vraie sécurité, toutefois, c’est l’agilité du modèle. Qu’on se comprenne, avec un tel format de poche, on se sent plus vulnérable à bord d’une voiture de la sorte. En revanche, savoir qu’on peut se faufiler partout et qu’avec un coup de volant, on peut éviter à peu près n’importe quel obstacle qui se dresse devant soi, c’est rassurant.

Une chose demeure, toutefois ; il faut être aux aguets en tout temps ; la moindre erreur peut être fatale.

Habitabilité : 2/10

On n’a pas le choix de juger sévèrement la MX-5 à propos de son côté pratique, car elle est à l’antipode de ce qu’est un véhicule utilitaire. Ça n’a aucune importance, toutefois, car l’acheteur en est pleinement conscient lorsqu’il la considère. Et on ne se procure pas ce genre de jouet pour tirer une roulotte ou déménager, on s’entend.

Le sacrifice, c’est qu’on doit voyager très léger si on décide de partir quelques jours. L’espace dans le coffre, vous l’aurez deviné, est compté.

Convivialité : 7/10

À l’intérieur, on profite d’un environnement où tout est pensé en fonction de celui qui se trouve derrière le volant. En raison de la petitesse du cocon, forcément, tout est à la portée de la main. Cependant, le rangement manque cruellement, le porte-gobelet est amovible et mal placé (accroché à la console centrale) et certaines commandes mériteraient d’être repensées, notamment celles situées au volant.

Caractéristiques : 7/10

On profite de tout ce qui est essentiel à bord de la MX-5. Notre modèle d’essai profitait bien sûr de tout l’équipement imaginable, y compris la navigation, les sièges chauffants et une chaîne audio Bose à neuf haut-parleurs.

Il est toutefois à noter que le système multimédia prend de l’âge et comparativement à ce qui se fait ailleurs à travers l’industrie, il est complètement désuet. Il est difficile de passer simplement d’une fonction à une autre sans avoir à effectuer des retours en arrière à travers les menus. Bref, il est temps qu’on se mette à jour de ce côté. Ce qui est inquiétant, c’est que la nouvelle approche multimédia qui a fait ses débuts avec la Mazda3 n’est pas un modèle de simplicité. Bref, ce n’est pas en raison de ce que ce modèle nous sert en fait de commodités qu’on trouve son compte.

L’intérêt, il est entre le moment où on met le contact et celui où on le coupe.

Puissance : 9/10

Jusqu’à l’an dernier, le moteur 4-cylindres de la MX-5 proposait une puissance de 155 chevaux. C’était fort acceptable, surtout que le roadster de Mazda demeure un poids plume sur le marché. Néanmoins, avec un bolide aussi agréable à conduire, on ne peut que souhaiter un peu plus de puissance, toujours.

Les ajustements ont été faits, si bien que le bloc de 2 litres avance maintenant 181 chevaux. Le couple est quant à lui passé de 148 à 151 livres-pied, un gain plus modeste, mais il se déploie un peu plus tôt dans le régime.

La MX-5 est plus rapide qu’elle ne l’était, c’est évident. Le temps mis pour atteindre les 100 kilomètres importe peu, toutefois, car c’est ce qu’on ressent en mettant la pédale au plancher qui compte. À ce chapitre, on a enfin atteint un seuil vraiment intéressant. La MX-5 détale comme un lapin lorsqu’on lui ordonne de le faire et en passant les rapports entre 4,000 et 5,000 tours/minutes, on profite d’un bel élan au rapport suivant, si bien que les temps morts sont quasi inexistants.

Le plus agréable, c’est cette sensation de vitesse qui nous colle le sourire aux lèvres. Et le mot sensation est majeur ici, car même en mettant la pédale au fond, une fois rendu au quatrième rapport, on s’aperçoit qu’on est toujours dans la légalité en rapports aux limites permises sur l’autoroute. Enfin... presque.

Et, bien sûr, ce qui rend le tout agréable, c’est cette superbe boîte mécanique à six rapports qui équipe le modèle que nous avions entre les mains. En fait, c’est la seule qui est livrable avec le groupe Sport. Notez qu’avec les autres versions, la transmission automatique est livrable sans frais.

Confort : 7/10

Si la MX-5 livre livre la marchandise en matière de plaisir, on ne peut en dire autant à propos du confort. Les sièges Recaro qui équipaient notre modèle ont grandement aidé, mais avec des pneus à profil bas et des routes qui offrent tout sauf des surfaces nivelées, on se fait parfois brasser à bord de cette puce. Le résultat, c’est qu’après un certain temps, on a besoin de se délier les jambes et le dos.

Par temps plus frais, notez qu’il est possible de rouler à ciel ouvert en ajustant la température et en faisant chauffer les sièges. Ne manque que le système AirScarf de Mercedes-Benz qui nous envoie de l’air sur la nuque.

Nul doute que les roues de 16 pouces de la version de base garantissent un meilleur confort. N’hésitez pas à comparer.

Agrément de conduite : 10/10

Ici, c’est simple, c’est le nirvana. Oubliez le confort, le manque d’insonorisation, l’absence de rangement, tout cela nous passe six pieds par dessus la tête lorsqu’on prend les commandes de la MX-5.

Au menu, une puissance qui autorise des accélérations vives, une direction qui nous rappelle celle d’un go-kart, une tenue de route qui nous donne l’impression que les pneus sont faits de velcro et un freinage digne de ce nom, ce qui n’est pas toujours le cas chez Mazda. Sur ce point, merci aux freins Brembo de notre version.

Sans blague, la MX-5 est une des voitures les plus agréables à conduite à travers l’industrie. Si nous avions à dresser un palmarès des 10 propositions les plus intéressantes en la matière, elle y apparaîtrait à coup sûr.

Sa longévité n’est pas le fruit du hasard.

Économie de carburant : 8/10

Parce qu’on ne conduit généralement pas la MX-5 avec douceur, sa consommation n’est peut-être pas aussi basse qu’elle devrait être. En fait, tout dépend de notre niveau d’enthousiasme. N’empêche, avec une conduite souvent animée, parfois plus calme, on s’en est tirée avec une moyenne de 7,5 litres au 100 kilomètres, ce qui n’est pas si mal.

Valeur : 9/10

La MX-5 n’est pas la voiture la plus abordable, mais son achat n’est pas ruineux non plus. Surtout, le modèle conserve une excellente valeur sur le marché. Conséquemment, on ne sort pas perdant d’une transaction l’impliquant.

Conclusion

La MX-5 connaît du succès depuis 30 ans. Cette séquence n’est pas prête de s’arrêter, surtout que des modèles du genre, le marché en propose de moins en moins.

Alors que la voiture autonome est à nos portes, du moins c’est ce qu’on veut nous faire croire du côté des constructeurs, il est rassurant de voir qu’il y a encore des modèles pensés pour ceux qui aiment encore prendre le volant.

Une valeur sûre à tous les points de vue, à condition d’accepter les sacrifices que son format nous impose, soit en matière de confort et de praticité.

De toute façon, on ne peut pas posséder qu’une MX-5 ; ça prend un autre véhicule pour le quotidien.

Caractéristiques
Cylindrée 2,0L
Nb. de cylindres L4
Puissance 181 hp @ 7,000 tr/min
Couple 151 lb-ft @ 4,000 tr/min
Consommation de carburant 9,0/7,0/8,1 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement 130 L
Modèle à l'essai Mazda MX-5 GS-P 2019
Prix de base 36 900 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 1 795 $
Prix tel qu’essayé 43 645 $
Équipement en option
4 850 $ – Groupe Sport, 4 400 $; rouge cristal métallisé, 450 $