Avis d'expert

Essai routier : Nissan Kicks 2018

7,1
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    7/10
  • Sécurité
    6/10
  • HABITABILITÉ
    7/10
  • CONVIVIALITÉ
    7/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    7/10
  • PUISSANCE
    7/10
  • CONFORT
    7/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    8/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    8/10
  • VALEUR
    7/10

Le Nissan Juke a été l’un des pionniers de cette catégorie des utilitaires urbain. Lancé en 2011, le véhicule « pas tellement utilitaire » a lancé une mode qui, en 2018, s’est répandue à presque toutes les marques. Et pourtant, le Juke n’est plus sur le marché en Amérique du Nord – Nissan poursuit sa commercialisation ailleurs dans le monde – puisqu’il est en quelque sorte remplacé par le Nissan Kicks, un modèle qui roule déjà sur nos routes depuis quelques mois.

À cause de son gabarit et même de son prix, le Kicks 2018 peut être comparé au défunt Juke, mais en réalité, le Kicks est un autre genre de bibitte, un véhicule qui fait le pont entre une certaine Versa Note et, justement, l’ancien Juke. Voyez-vous, le Juke était plus sportif qu’utilitaire et le prix demandé était un brin salé. Avec le nouveau Kicks, Nissan veut faire d’une pierre deux coups en remplaçant le Juke et peut-être – je dis bien peut-être! – mettre à la retraite la Versa Note, la catégorie des sous-compactes étant grandement affectée par la popularité des VUS en format de poche.

Des airs de Juke

Il n’y a pas de doute, le Kicks fait bel et bien partie de la famille Nissan et reprend quelques traits du Juke. Le bouclier met en évidence le « V » chromé, tandis que le fameux toit « flottant » est un clin d’œil aux plus récents produits de la marque (Murano, Maxima, Altima). À l’arrière, les feux triangulaires s’intègrent tant bien que mal à l’ouverture géométrique du hayon.

C’est vraiment de profil que le Kicks se fait le plus convaincant, surtout avec les jantes de 17 pouces. Notez qu’il est possible de choisir une couleur différente pour le toit sur les versions plus onéreuses, un élément qui ajoute du punch – ou du « kick » – à l’équation.

Malheureusement, le Nissan Kicks n’est pas un modèle de qualité. En effet, plusieurs panneaux de carrosserie étaient mal alignés lors de ce lancement montréalais. L’usine mexicaine responsable de l’assemblage devra corriger le tir, espérons-le du moins!

Plus cool à l’intérieur qu’une Versa Note!

Tous les petits véhicules Nissan reposent sur une plateforme commune, une recette employée à l’étendue de l’industrie automobile. Le Kicks partage justement le squelette de la Versa Note, mais l’habitacle de ce dernier est franchement plus intéressant. La planche de bord, au design moderne, n’a absolument rien à voir avec celle qui prend place à bord de la sous-compacte.

Bien de son temps, le Kicks intègre plutôt bien cet écran tactile en plein centre de la planche de bord, les commandes de la ventilation étant judicieusement bien placées près du levier de vitesse. La qualité de fabrication est surprenante pour un véhicule de ce prix. J’aime bien le volant à la base aplatie, un détail qui masque le fait que le Kicks ne soit pas muni d’une motorisation turbo comme c’était le cas pour le Juke. De plus, il est agréable à tenir en main.

Le confort de la sellerie est également digne de mention et, coup de théâtre, le volume de chargement n’a absolument rien à voir avec celui de son prédécesseur. Le Juke était ridicule à la deuxième rangée, un commentaire qui s’appliquait aussi au volume du coffre. Le Kicks fait beaucoup mieux à ce chapitre. Évidemment, il s’agit d’un modèle grand public, donc le plastique bon marché est omniprésent, mais bon, il ne s’agit pas ici d’un reproche, simplement d’une réalité!

Ah oui, l’édition la plus équipée, la SR, a droit à des haut-parleurs logés directement dans l’appuie-tête du conducteur, mais je ne peux pas affirmer que ceux-ci changent la donne puisque nous n’avons pas testé la chaîne audio sur le modèle de base.

Une stratégie simplifiée sous le capot

Contrairement au Juke avant lui, le Kicks n’offre qu’un seul groupe motopropulseur. Le 4-cylindres atmosphérique de 1,6-litre livre une puissance de 125 chevaux, tandis que le couple optimal est atteint à 115 lb-pi. Comme seule option de boîte de vitesses, Nissan propose une unité CVT, celle-ci ayant l’avantage de ne pas trop solliciter la mécanique, ce qui se traduit par une consommation de carburant exemplaire. Et compte tenu de la présence du Nissan Qashqai dans l’alignement, le constructeur n’offre même pas l’option des quatre roues motrices puisque le modèle à peine plus gros peut en être équipé pour quelques sous de plus. Bref, le Kicks commence de plus en plus à ressembler à une sous-compacte qu’on a déguisée en petit camion.

Derrière le volant

La comparaison avec le Juke est tout à fait normale. Si les deux véhicules partagent une mécanique 4-cylindres de 1,6-litre, le plus ancien des deux profitait d’un turbocompresseur, contrairement au moteur implanté sous le capot du Kicks. Malgré les apparences, le petit multisegment est léger, et force est d’admettre qu’il est plus dynamique que sa fiche technique ne le laisse croire. La direction est relativement précise et donne assez d’information au conducteur pour qu’il s’amuse un brin au volant.

La suspension est plus ferme que molle et la poutre de torsion à l’arrière fait sautiller quelque peu la caisse sur une surface irrégulière, mais cette configuration est présente à bord de plusieurs voitures sous-compactes et il n’y a rien de mal là-dedans!

Évidemment, le petit 4-cylindres se fait entendre lors des accélérations, ceci étant dû à la boîte CVT, mais bon, ces brefs instants de décibels nous font apprécier les passages où la mécanique tourne à bas régime, et ce, même si le Kicks n’est pas le véhicule le mieux insonorisé.

Conclusion

Avec un prix de base de 17 998 $ (avant les frais de préparation), le Kicks devient intéressant pour les budgets limités, mais c’est le modèle supérieur, le SV à 20 898 $, qui risque d’être le plus couru avec un équipement beaucoup plus complet. Quant au SR à 22 798 $, il est plus coûteux, mais avec une batterie d’équipements de sécurité (exclusive au SR), la chaîne audio Bose et même un démarreur à distance, il trouvera certainement preneur.

Le Nissan Kicks manque peut-être un peu de raffinement, mais l’ensemble est loin d’être désagréable à l’œil, au volant ou même en matière d’espace. Et cette mécanique éprouvée risque d’être fiable et peu coûteuse à entretenir au fil du temps. Le Juke va nous manquer, mais le Kicks va probablement mieux se vendre que son ancêtre.

Les concurrents
Caractéristiques
Cylindrée 1,6L
Nb. de cylindres L4
Puissance 125 ch
Couple 115 lb-pi
Consommation de carburant 7,7/6,6/7,2 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement 716 L/ 915 L sièges abaissés
Modèle à l'essai Nissan Kicks SR 2018
Prix de base 22 798 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 1 795 $
Prix tel qu’essayé 24 978 $
Équipement en option
285 $ – Rouge cayenne/Noir intense 285 $