Galerie de photos



Les berlines intermédiaires ont déjà dominé le paysage automobile nord-américain. C’était il y a 30 ans, déjà, alors que les Toyota Camry et Honda Accord figuraient parmi les modèles les plus vendus de l’industrie, avec les camionnettes américaines.
Les habitudes des consommateurs ont changé, mais pas nécessairement leurs allégeances, alors que les Accord et Camry ont été remplacées par les CR-V et RAV4, ce dernier s’imposant depuis 2017 comme le VUS le plus vendu en Amérique du Nord.
Les berlines, donc, jouent désormais un rôle de second violon. Chez plusieurs constructeurs, elles ont carrément été sacrifiées. Rappelons-nous des Ford Fusion, Chrysler 200, Dodge Charger (la version 4-portes va bientôt revenir, toutefois), Mitsubishi Galant, Mazda 6, Subaru Legacy et Kia Optima (K5), notamment. Même Suzuki proposait la Kizashi avant de tirer sa révérence sur notre continent.
Heureusement, pour ceux qui aiment toujours la sensation de conduire une voiture, une poignée de candidates résistent aux envahisseurs que sont les utilitaires. Et la qualité de l’offre n’a fait que se peaufiner au fil des années, si bien que ce sont des voitures de grande qualité qui nous sont offertes à travers la catégorie.
Le segment n’est plus ce qu’il était, mais il est là pour demeurer, car il y aura toujours des « acheteurs » de voitures.
Pour aider et guider ceux-ci, l’équipe d’AutoTrader/AutoHebdo, qui se compose d’une vingtaine de spécialistes/essayeurs, s’est intéressée aux propositions dans cette catégorie afin de voir lesquelles étaient les plus intéressantes.
Nous allons amorcer avec une courte description du modèle identifié comme le grand gagnant, suivi d’une brève présentation des autres choix intéressants dans ce créneau.
Gagnante : Toyota Camry




La Camry a été entièrement repensée pour 2025. Toyota n’a pas révolutionné son modèle, car la recette utilisée fonctionnait déjà très bien. Elle s’est plutôt contentée d’une mise à jour permettant de relever la barre.
Pour ce qui est du grand changement, c’est bien sûr le fait que désormais, toutes les variantes de cette neuvième génération de la Camry sont dotées du moteur hybride de Toyota, un 4-cylindres de 2,5-litres offrant une puissance combinée de 232 chevaux et un couple de 163 lb-pi. Une transmission à variation continue (CVT) fait le lien avec les roues ; un plus pour l’efficacité, un bémol pour l’agrément de conduite.
Au menu, quatre versions sont proposées, soit les SE, SE Amélioré, XSE et XLE. Les deux premières profitent d’une configuration à traction, les deux dernières du rouage intégral. Notez que la variante SE Amélioré peut aussi être livrée avec la motricité aux quatre roues. Il est seulement triste que la version de base qui était jadis proposée, la LE, ait été retirée du catalogue. Ça se traduit par un prix d’appel plus élevé d’environ 3000 $ en 2025.
Pour la consommation, Toyota annonce des moyennes de 4,6 litres et 5,1 litres aux 100 km, selon qu’on se trouve au volant d’un modèle à traction ou à transmission intégrale.
À l’intérieur, on ne trouve rien de révolutionnaire, mais la qualité est au rendez-vous, tout comme la fonctionnalité. Pour une présentation un peu plus distinctive, il faut opter pour l’un des modèles S (SE et XSE), ces derniers mettant l’accent sur la sportivité. L’équipement des Camry est généreux au départ, complet lorsqu’on grimpe au sommet de la gamme, avec l’affichage tête-haute sur une surface de 10 pouces, un toit ouvrant panoramique et la mémoire pour la position du conducteur, entre autres.
La Toyota Camry n’éblouit pas, mais elle fait tout bien, et c’est peut-être ce qui séduit le plus.
Autre choix : Honda Accord/Accord hybride




L’éternelle rivale de la Toyota Camry, c’est la Honda Accord. Il n’est donc pas étonnant de la retrouver près de la plus haute marche du podium, car une fois de plus, la proposition de Honda dans cette catégorie est à la hauteur. L’Accord, renouvelée pour 2023, est aussi hyper moderne et également proposée en configuration hybride, ce qui fait que sur le plan de l’économie de carburant, les deux modèles font jeu égal… ou presque. Le moteur 4-cylindres de 2,0-litres de la variante hybride fait que la consommation de cette dernière est annoncée à 5,0 litres aux 100 km en ville, 5,7 litres sur l’autoroute, pour une moyenne de 5,3 litres.
Il est aussi plus puissant que le 4-cylindres turbo de 1,5-litre des versions à essence. Ce dernier livre 192 chevaux et un couple de 192 lb-pi, alors que l’approche hybride propose un combiné de 204 chevaux et 247 lb-pi de couple.
Là où l’Accord arrive à court vis-à-vis son ennemie, c’est qu’elle est seulement offerte en configuration à traction. Voilà qui pourrait faire la différence. Tristement, Honda est souvent plus lente à réagir.
Autrement, vous faites un excellent choix avec cette voiture, qui va vous offrir du confort à revendre, une qualité de premier ordre et une garantie de fiabilité qui n’a pas d’égal à travers l’industrie, sauf peut-être chez Toyota.
Autre choix : Hyundai Sonata




La Hyundai Sonata prend de l’âge, la génération actuelle ayant fait ses débuts en 2020. Cependant, son design avant-gardiste fait qu’elle a l’air beaucoup plus contemporaine. Il est vrai que son style a été mis à jour, mais quand même. Si vous souhaitez quelque chose de différent en la matière, cette berline va vous plaire.
Ce qui est triste avec ce modèle, c’est que la variante hybride a été abandonnée il y a deux ans, laissant aux consommateurs deux choix de mécaniques à essence, soit un 4-cylindres atmosphérique de 2,5-litres offrant 191 chevaux et 181 lb-pi de couple, ou un 4-cylindres turbo de 2,5-litres également proposant 290 chevaux et 311 lb-pi de couple. Dans les deux cas, une boîte automatique à huit rapports envoie la puissance aux roues.
En revanche, contrairement à la situation avec la Honda Accord, vous avez l’option du rouage intégral ici. Et, en matière de puissance et de performance, les chiffres parlent d’eux-mêmes ; le plaisir est chez Hyundai.
À l’intérieur, vous avez une présentation plus moderne, dominée par un écran rectangulaire qui sert pour les informations de conduite et les menus et dédales du système multimédia.
On peut vraiment parler d’une approche différente avec cette voiture. Elle est plus polarisante, toutefois ; soit elle séduit, soit elle rebute.
Autre choix : Toyota Crown Signia




Voilà un modèle qui est nouveau sur le marché, et qui a tout avantage à se faire connaître. Cette version familiale de la berline Crown offre un niveau de confort princier, un rendement énergétique très impressionnant et un luxe qui nous donne l’impression d’être au volant d’un produit Lexus.
Concernant ce rendement énergétique, c’est le fruit des efforts du 4-cylindres de 2,5-litres hybride de Toyota, l’une des solutions les plus efficaces du marché. La consommation moyenne est promise à 6,0 litres aux 100 km en ville, 6,4 litres sur l’autoroute. Lors d’un long périple réalisé l’année dernière au volant d’un modèle, la consommation moyenne annoncée après quelque 2000 km de conduite mixte, souvent avec un pied droit agressif, s’affichait à 6,6 litres aux 100 km.
Le bémol, c’est que cette voiture est offerte en configuration unique, soit la version Limited, à laquelle peut être ajouté un ensemble technologique. Le résultat, c’est que le prix est plus salé.
Une version de base plus abordable aurait été vraiment intéressante.
Autre choix : Hyundai Ioniq 6




Enfin, si vous souhaitez passer à l’électrique dans cette catégorie, Hyundai vous offre un choix des plus pertinent avec l’Ioniq 6. Dotée d’un design très accrocheur, cette voiture colle le sourire aux lèvres de tous ceux qui en font l’essai. La puissance est au rendez-vous, avec 320 chevaux et 446 lb-pi de couple, dans le cas de la version à deux moteurs et à quatre roues motrices, ce qui est suffisant pour bien s’amuser.
L’autonomie de ce modèle est aussi impressionnante à 581 kilomètres, au maximum, avec la version à deux roues motrices et un moteur (225 chevaux et 258 lb-pi de couple). La capacité de recharge, qui peut atteindre 350 kW, permet des récupérations d’énergie rapides (jusqu’à 18 minutes pour le 10 % à 80 %).
À l’intérieur, vous faites aussi un saut dans le futur avec une présentation des plus modernes et toute la technologie souhaitable.
Bien sûr, le prix de cette berline est plus élevé que celui de ses rivales à essence, mais avec l’économie d’essence qui va s’en suivre, il y a un calcul à faire.
Vous le constatez, le choix est riche dans ce créneau qui a certes perdu des plumes, mais qui n’a rien perdu en matière de qualité.