Volkswagen Golf GTI et Golf R 2025 : premier essai

La Volkswagen Golf a toujours été l’une des voitures préférées des consommateurs québécois. Malheureusement, lorsque son créateur a décidé d’abandonner la commercialisation des versions régulières du modèle, une période de deuil a été nécessaire.

Heureusement, la firme allemande propose toujours les versions de performance que sont les GTI et R, chacune possédant son caractère.

Pour 2025, on a droit à une mise à jour de ces deux joyaux, une opération de peaufinage qui ne dépaysera personne et qui donnera envie à ceux qui pensent à faire l’achat de ce modèle d’aller de l’avant.

Et au-delà de cette mise à jour, il y a quelque chose d’intéressant qui pointe à l’horizon pour la suite des choses, pour la neuvième génération, lorsqu’on sera prêt à nous la présenter. On y revient.

Voyons en substance ce qui a été mis à niveau avec cette cuvée 2025.

Le design

On ne joue pas trop avec un design iconique, un design qui plaît, un design qui fonctionne. Vous allez donc facilement reconnaître les Golf GTI et R qui profitent, essentiellement, de petites retouches discrètes; nouveaux phares directionnels, un logo illuminé à l’avant, une grille revue, de nouveaux pare-chocs, ainsi que de nouveaux dessins de jantes, dont un qui rend hommage au modèle de cinquième génération avec la GTI.

La palette de couleurs est plus riche, notamment avec la GTI qui accueille deux nouvelles teintes de bleu, ainsi qu’un gris plus foncé que pâle. Pour la Golf R, on note surtout l’ajout d’une version Black Edition, qui porte des logos et accents noirs, ainsi que des étriers de freins, des jantes et des pots d’échappement noirs, et même des phares plus foncés.

Soulignons qu’avec la Golf R, un échappement en titane est livrable, même avec la variante toute noire. Il réduit le poids de sept kilogrammes, en plus d’offrir une sonorité qui va faire saliver les amateurs de sensations fortes.

Moteurs, châssis et rendement

On parle des moteurs, mais en fait, il faut parler des deux configurations du moteur 4-cylindres turbo de 2,0-litres qui équipe les modèles. Avec la GTI, aucun changement, alors que la prestation est toujours à 241 chevaux et 273 livres-pieds de couple. Dans le cas de la R, on gagne 13 poulains pour une capacité de 328 forces, alors que le couple est toujours à 295 livres-pieds.

Une boîte automatique DSG à sept rapports fait équipe avec les deux moulins et oui, nous sommes toujours déprimés à l’idée de savoir qu’il n’y a plus de Volkswagen Golf à boîte manuelle.

Cela dit, les mécaniques demeurent extraordinaires et leur rendement se place à l’abri des critiques. Et, c’est important de le préciser, sans un châssis réglé au poil, leur travail serait vain. Lorsqu’on pousse la machine à fond, l’entrain du 2,0 litres n’est exploitable que grâce à un châssis obéissant qui nous autorise des folies hors du commun.

Non, pas sur la route, mais sur la piste, où nous avons eu l’occasion de pousser les modèles. Ce que les réglages des deux voitures permettent, entre autres, c’est la désactivation partielle ou totale des systèmes de contrôle de la stabilité, ce qui se traduit par une liberté appréciable en piste. Avec la R, le système de vectorisation du couple effectue un travail impressionnant, alors que 50 % de la puissance peut être envoyé à l’arrière, et 100 % distribué à l’une ou l’autre des roues.

Autrement dit, on profite toujours d’une adhérence maximale, qu’importe où sont nos appuis.

Pour compléter avec le châssis, voici quelques-uns des autres ingrédients qui rendent la recette succulente.

La GTI propose quatre modes de conduite, la R en livre sept. Avec la GTI, on profite d’un différentiel à glissement limité profitant d’une gestion électronique du couple. Avec la version Autobahn, des amortisseurs adaptatifs sont livrables. Ils sont de série avec la déclinaison R. Cette dernière peut en prime compter sur un différentiel pouvant être verrouillé électroniquement.

Ce qui impressionne peut-être le plus, c’est la symbiose entre toutes les composantes. Derrière le volant, on découvre des voitures qui nous proposent une communion hors du commun avec le bitume, des bolides dont les directions nous rassurent et nous permettent une conduite inspirée en tout temps.

Bref, les Golf GTI et Golf R continue de livrer la marchandise, avec un plus qui les rend encore plus irrésistibles. Si vous aimez conduire…

À bord

À l’intérieur, les changements sont plus subtils. Le fait que le modèle repose sur une évolution de la plateforme MQB (MQB Evo) fait qu’on profite de plus de capacités sur le plan technologique. Cela explique la présence d’une version revue et améliorée du système multimédia de Volkswagen, qui prend désormais forme sur un écran de 12,9 pouces à l’interface plus conviviale et plus rapide. À sa base, on trouve des bandes tactiles illuminées qui permettent de contrôler le volume, entre autres, comme avec les ID.4 et ID.Buzz.

Personne ne raffole de ces commandes à effleurement. D’ailleurs, avec la GTI, Volkswagen est revenue en arrière pour nous offrir un volant doté de boutons, une demande des amateurs. Avec la R, ce n’est pour le moment pas possible en raison de certaines fonctions intégrées. On peut espérer pour l’avenir.

On retrouve aussi un nouveau pavé pour la recharge cellulaire, avec fonction de ventilation, et une puissance de 15 kW. Avec la GTI, le système de navigation Discover Pro est maintenant livré d’office.

Mais ce qui va vraiment faire plaisir aux amateurs, c’est l’option pour les sièges en tissu ArtVelours, jusqu’ici réservée à l’Europe. Ils peuvent être ajoutés moyennant un supplément avec la GTI, et sans frais avec la R.

La gamme

La famille Golf se résume à quatre variantes, avec quelques options.

Les GTI et GTI Autobahn, respectivement offertes à 36 495 $ et 40 495 $. Avec la première, on peut ajouter les sièges ArtVelours (500 $), des jantes différentes de 19 pouces (500 $), de même qu’un toit ouvrant (1250 $). Pour le modèle Autobahn, une option cuir ajoute la sellerie, des sièges ventilés et à réglages électriques, avec mémoire (1200 $).

Avec la version R, on a la version « de base », ainsi que la livrée Black Edition. Les prix sont, dans l’ordre, de 50 995 $ et de 53 595 $. Le toit ouvrant est en option avec la première, l’échappement en titane (3000 $) avec la deuxième.

Ajoutez 2050 $ à tout cela pour les frais de transports et de préparation.

Conclusion

Les Volkswagen Golf GTI et R ont connu une excellente année en 2024, la deuxième éclipsant même les ventes de la première au pays, et égalant presque celles réalisées sur tout le territoire des États-Unis. 

Le premier trimestre de 2025 est aussi témoin d’une hausse au pays.

Si vous recherchez un modèle capable de tout faire, il est difficile de trouver mieux.

Et concernant la neuvième génération, qui nous sera présentée d’ici quelques années (on l’anticipe), il y a lieu d’espérer qu’elle comptera toujours sur un moteur à essence. Il y a quelques années, avec le virage électrique en branle chez Volkswagen, il était permis de croire que l’avenir de la Golf allait être électrique. Maintenant, avec plus d’incertitudes et une transition plus lente que prévu, ça pourrait prendre un peu plus de temps, ce qui pourrait nous permettre de voir d’autres Golf à essence. Voilà qui va ravir les puristes.