Résumé
Un AVANT-goût de ce qui nous attend.

Porto, Portugal – À la mi-mars, Audi nous conviait dans le sud du Portugal afin de découvrir la sixième cuvée de sa berline A6, connue en interne comme la génération C9. Nous avons eu droit à la présentation de la berline, sans la conduire toutefois, ce qui se fera un peu plus tard.

Heureusement, tout n’a pas été perdu, car nous avons pu prendre le volant de la version familiale Avant qui, tristement, ne traversera pas l’Atlantique. 

N’empêche, les similitudes entre les deux créations sont suffisantes pour avoir une bonne idée de la façon dont va se débrouiller la berline sur la route. Les impressions finales seront à confirmer et à valider, bien entendu, mais nous avons quand même eu droit à un bon… avant-goût. 

Allons-y donc avec ce que réserve la nouvelle mouture de la berline A6 chez Audi.

 

Design 

Audi est reconnue pour son côté traditionnel en matière de design. Cette réalité est respectée avec cette nouvelle A6, mais il faut avouer qu’elle se démarque davantage que ses devancières. C’est surtout le cas à l’arrière où la forme du coffre, qui intègre un aileron, présente quelque chose de distinct et d’immédiatement reconnaissable. Et puisque tout est une question d’efficacité, sachez que ce petit détail aérodynamique améliore le rendement énergétique de la voiture.

Il y a aussi cette signature lumineuse des phares et des feux qui détonne. Entièrement numérisée, elle redéfinit les normes en la matière, avec un total de sept présentations singulières possibles. Le niveau de personnalisation est poussé et la sécurité a même été incluse avec l’option de faire apparaître à l’arrière, dans la bande lumineuse, des sigles en forme de triangles, en cas de situation d’urgence sur la route.

Notez qu’à partir du pilier B, la partie avant est la même avec la familiale qu’avec la berline. Cela inclut ces ouvertures verticales aux extrémités du bouclier, qui permettent une meilleure circulation de l’air et une réduction du coefficient de traînée. Encore là, tout est fait pour améliorer l’efficacité. 

Autre détail intéressant, et qui est trompeur à première vue, la longueur des deux modèles est identique, au millimètre près. Il en va de même pour le cocon ; un copier-coller de celui de la version Avant, nous a confirmé le designer de la voiture.

Au-delà de tout ça, lorsqu’on regarde le modèle, on est frappé par ses lignes discrètes, mais à la fois élégantes. Disons qu’il ne sera pas gênant pour les propriétaires de garer ce produit devant leur résidence. 

Habitacle

Parlons-en du cocon, justement.

La première chose qui séduit, ce sont les sièges dans lesquelles on se glisse. Ils semblent se mouler à notre corps dès le premier contact. Encore là, la personnalisation est à l’honneur avec un choix de sept signatures lumineuses. De la lumière, il peut aussi en jaillir du toit panoramique en verre, dont l’opacité est réglable.

Le confort climatique est assuré par un système efficace, qui peut compter quatre zones, en option, ce qui est particulièrement utile si vous avez souvent des invités à l’arrière. La présence d’une chaîne audio Bang & Olufsen garantit aussi une expérience sonore de grande qualité, et ce qui est particulièrement appréciable, ce sont ces haut-parleurs intégrés aux appuie-têtes. Oui pour la qualité du son, mais surtout, pour les instructions de navigation, qui nous sont livrées discrètement, sans que cela dérange les autres occupants du véhicule.

Et comme tout est possible avec ce genre de modèle, vous pouvez opter pour un système de purification de l’air qui comprend un ioniseur et un capteur de poussières fines, ce qui a pour effet d’améliorer la qualité de ce que vous respirez à bord. 

Quant à la qualité des matériaux, ça se place sans surprise à l’abri des critiques.

La techno

Sans surprise, on profite aussi du nec plus ultra avec le système multimédia MMI (Multi Media Inteface) d’Audi. On ne s’étendra pas sur la liste des fonctionnalités, complète, mais on mentionnera sa grande qualité graphique, notamment lorsqu’il est question de l’utilisation des informations de navigation, avec une carte 3D d’une précision époustouflante.

Et comme c’est la mode à travers l’industrie, entre autres avec les produits de luxe du groupe Volkswagen, il est possible de doter l’espace devant le passager de son propre écran. Très utile pour la participation à la conduite du passager, mais aussi pour le contrôle de certains éléments qui permettent au pilote de garder les yeux sur la route. 

Sous le capot… et la carrosserie

L’Europe a bien sûr droit à différentes mécaniques avec ce modèle, y compris un 4-cylindres aux prestations modestes, ainsi qu’une solution Diesel. Pour notre marché, ce sera un V6 turbo de 3,0-litres, un moteur qui livre une puissance de 367 chevaux et un couple de 406 livres-pieds. Il est épaulé par une transmission automatique à sept rapports pour assurer le transfert de la cavalerie aux quatre roues, où l’on retrouve bien sûr le système quattro d’Audi, une référence à travers l’industrie. En option, il est possible d’opter pour les roues directionnelles arrière qui, à faible vitesse, pivotent jusqu’à cinq degrés dans la direction opposée à celle des roues avant. À vitesses moyenne et élevée, c’est l’inverse, alors qu’elles s’inclinent dans le même sens. Le résultat ? Une plus grande maniabilité dans les espaces serrés et une tenue de route plus stable à haute vitesse.

Imperceptible, mais efficace.

D’ailleurs, on pourrait utiliser les mêmes qualificatifs pour décrire les améliorations apportées au châssis. On a par exemple rigidifié les composantes qui font le lien entre le volant et les roues, comme la barre de torsion, la crémaillère et les coussinets des bras de commande. On a aussi, très légèrement, augmenté le carrossage de l’essieu avant. Tout cela se traduit par une réponse plus précise de la direction, ainsi qu’une meilleure rétroaction de la route au conducteur. 

La nouvelle A6 repose sur la plateforme PPC (Premium Platform Combustion) du groupe Volkswagen.

Système hybride léger

Il est également d’intérêt de mentionner que la motorisation de la nouvelle A6 profite d’un système d’hybridation légère. Ce dernier permet de rouler en mode électrique sur de très courtes distances, mais surtout, il fournit un couple supplémentaire lors de situations bien précises, en plus d’être en mesure de récupérer de l’énergie.

Et tout cela est pratiquement imperceptible. D’ailleurs, c’était l’un des objectifs principaux de l’équipe d’ingénieurs, soit de concevoir un ensemble de systèmes œuvrant de façon indiscernable, tout en offrant un équilibre parfait et entre eux afin de livrer une qualité de conduite supérieure à celle du modèle sortant. 

Au volant

Notre essai s’est déroulé sous des conditions atroces où la pluie s’est invitée de façon éhontée et en abondance. Pour vous résumer ça simplement, nous avons passé environ 24 heures au Portugal, et la pluie n’a pas cessé, laissant au sol quelque 80 mm. Des routes détrempées, voire glissantes en certains endroits, offrant au passage des risques d’aquaplanage, disons qu’on a déjà vu mieux.

Nous avons dû faire preuve d’un peu de prudence, vous le comprendrez, mais ce fut tout de même une occasion de redécouvrir l’efficacité du système quattro. Du reste, la conduite de la version familiale s’est avérée satisfaisante en tout point. L’équilibre, dont il était question un peu plus tôt, se ressent bien derrière le volant alors qu’on se sait en plein contrôle, qu’importe les conditions et le type de trajet emprunté. La symbiose avec la route est irréprochable. 

La puissance du V6 est amplement suffisante. Nous verrons si d’autres variantes s’ajouteront à la famille, dont la RS6 Avant que nous avons eu le plaisir d’accueillir avec l’ancienne cuvée. 

Évidemment, il faudra un peu plus de temps derrière le volant pour vous communiquer des impressions plus complètes et plus nettes de ce modèle, mais disons que la première impression a été très bonne. 

Production

La nouvelle Audi A6 Avant, ainsi que la berline A6, sera construite à l’usine Audi de Neckarsulm, en Allemagne. Les prix et les détails concernant les versions canadiennes nous seront communiqués plus tard.

Rencontrez l'auteur

Historien de formation, Daniel Rufiange a enseigné cette matière pendant 16 au secondaire avant de se tourner vers la chronique automobile, un métier qui lui permet de combiner ce champ de connaissance avec deux autres passions : l’écriture et l’automobile.