Volkswagen Atlas Édition Peak 2025 : essai routier
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Le constructeur allemand a retravaillé sa gamme de véhicules utilitaires depuis quelques années. En plus du Tiguan, de l’ID.4 électrique ou même du Taos (qui a remplacé la défunte Golf), Volkswagen compte également sur la gamme Atlas assemblée aux États-Unis. L’utilitaire à trois rangées de sièges, conçu spécifiquement pour l’Amérique du Nord à ses débuts, s’est amené chez nous pour l’année-modèle 2018. En 2020, l’Atlas Cross Sport est venu joindre la gamme Atlas pour plaire à ceux et celles qui préfèrent leur VUS avec deux rangées seulement.
Depuis l’an dernier, l’Atlas « régulier » offre aussi une variante légèrement habillée pour les virées loin du bitume. Baptisée Peak Edition, cette mouture allie jantes de 18 pouces peintes en noir et pneus tout terrain, des longerons de toit noir, quelques écussons ici et là et une devanture exclusive au modèle. Après une première tentative ratée – le pare-brise du véhicule a été brisé –, nous avons mis à l’épreuve cette version un brin plus robuste en plein hiver.
Design 8 / 10
L’Atlas a toujours affiché une carrure imposante et c’est toujours le cas avec cette tenue liée à l’aventure. Depuis la refonte de 2024, l’Atlas s’affirme plus allègrement avec ses feux aux DEL et ce large grillage à l’avant. Quant à cette coloration Vert Avocat Nacré, elle lui va à merveille. Il est tout de même dommage que cette variante Peak Edition soit si peu rehaussée pour affronter un chemin accidenté, car au chapitre du look pur et simple, l’Atlas a fière allure.
Puissance 7,5 / 10
Y a-t-il encore des gens dans la salle qui croyaient que l’Atlas était toujours mû par ce bon vieux V6 de 3,6-litres de cylindrée? Si oui, nous avons le regret de vous informer que le véhicule est désormais propulsé par un moteur 4-cylindres turbo de 2,0-litres emprunté à Audi, le moulin qui livre une puissance de 269 chevaux et un couple de 273 lb-pi, tandis que la boîte de vitesses automatique à huit rapports s’occupe de transmettre toute cette cavalerie aux quatre roues motrices, livrées d’office depuis la refonte de l’an dernier.
Toujours capable de remorquer une charge de 5 000 lb, l’Atlas a peut-être perdu son ronronnant 6-cylindres en V, mais ça ne veut pas dire que le nouveau moteur ne livre pas la marchandise. Nous vous recommandons toutefois d’écouter la musicalité du moteur (amplifiée en mode Sport) pendant votre essai routier, car celle-ci pourrait ne pas plaire à tous.
Agrément de conduite 7 / 10
Comme tous les véhicules de son groupe, l’Atlas propose des modes de conduite : Eco, Confort, Sport, Individuel et Neige. Si le très court processus pour ajuster vos propres paramètres avec le mode Individuel ne vous dit rien, il est probablement juste de placer le véhicule en mode Confort, le plus doux de la liste sans devoir étouffer le moteur comme c’est le cas avec le mode Eco.
Au risque de se répéter, le mode Sport laisse entrer plus de grondements du 4-cylindres dans l’habitacle. À vous de voir s’il vous plaît. Semblable à ce qui est proposé dans la berline Jetta GLI, cette sonorité est peut-être trop sportive pour l’acheteur type d’une utilitaire familial.
Pour le reste, l’Atlas conserve ses atouts comme cette direction précise et légère, sa tenue de route ni trop ferme ni trop floue et le bon rendement de sa boîte automatique. Nous pouvons remercier les jantes de 18 pouces pour ce confort supérieur à celui qu’on retrouve avec les sabots de 21 pouces, surtout en cette saison des nids-de-poule. Ajoutons également que le volant ergonomique de Volkswagen demeure l’une des références dans l’industrie et ce fait d’armes ne fait qu’ajouter au plaisir de conduite.
Convivialité 7 / 10
Là où l’Atlas perd des points, c’est au chapitre de son écran tactile central. Ce dernier propose de grosses icônes et la réponse de l’écran tactile est excellente, mais il y a encore trop de sous-menus; il est donc très facile de se perdre dans l’univers numérique du véhicule. Ajoutons à cela le contrôle du volume, de la température et de quelques autres fonctions assurées par des touches haptiques à la base de l’écran ou sous ce dernier. Même les commandes pour les phares et le désembuage du pare-brise et de la lunette arrière sont désormais assurés par cette technologie qui oblige l’utilisateur à baisser les yeux pour viser la bonne fonction. Néanmoins, je dois avouer qu’on finit par s’habituer à cette configuration.
Votre humble serviteur a également apprécié ce petit levier facile à utiliser qui, malgré sa taille réduite, fonctionne comme un bon vieux « bâton » de boîte automatique, à l’exception de l’option « P » ou stationnement qui se trouve juste devant cet onglet. Au sein de cette console centrale, il y a aussi deux porte-gobelets du côté droit, un emplacement pour la recharge par induction pour votre appareil intelligent et beaucoup s’espace de rangement sous la console.
Sécurité 8 / 10
Volkswagen a misé sur la sécurité avec cette mise à jour : les nouveaux blocs optiques à DEL ont obtenu la meilleure cote de l’IIHS, et l’Atlas s’affiche désormais avec le célèbre « Top Safety Pick+ ». Il affiche aussi une note maximale de cinq étoiles à la NHTSA. De série, il intègre les aides à la conduite attendues, telles que l’alerte d’angle mort, l’assistance au maintien de voie, et le freinage d’urgence autonome. Les versions haut de gamme ajoutent des équipements avancés comme les caméras 360° et l’affichage tête haute, mais dans ce cas-ci, le Peak Edition en était privé.
Caractéristiques 8,5 / 10
L’Atlas Comfortline inclut de série des jantes de 18 pouces, un toit ouvrant mains libres, la climatisation trois zones et une sellerie en similicuir. L’édition Peak, essentiellement cosmétique, ajoute un cache-bagages et autorise l’intégration d’un toit panoramique. L’échelon Highline enrichit le modèle avec ses jantes de 20 pouces, une chaîne audio Harman Kardon et des sièges chauffants arrière. Enfin, l’Execline propose l’affichage tête haute, les caméras périphériques et un revêtement en cuir plus cossu, sans oublier les énormes roues de 21 pouces.
Habitabilité 9 / 10
L’Atlas reste l’un des rares VUS à trois rangées offrant un espace réellement confortable pour sept passagers. Même la dernière rangée peut accueillir des adultes sans compromis sur l’espace central. Le coffre est bien aménagé avec des compartiments pratiques ici et là. Même si sa carrosserie date de 2018, l’espace à l’intérieur est l’une des forces de l’Atlas.
Confort 8 / 10
Basé sur la plateforme MQB, l’Atlas évoque plus un grand VUS américain qu’une berline sportive allemande. Il brille sur autoroute grâce à sa boîte à huit rapports qui maintient le moteur à bas régime, assurant une conduite paisible. Cependant, les routes accidentées rappellent les limites de sa suspension. Quant à son insonorisation, elle n’a rien à se reprocher, même s’il est vrai que dans les modèles issus de marques de luxe, c’est encore mieux isolé.
Économie de carburant 7 / 10
Malheureusement, cette robustesse affirmée à l’extérieur a un effet sur la moyenne de consommation. L’Atlas Peak Edition est en effet plus gourmand que les autres variantes de la gamme selon l’ÉnerGuide canadien. Dans sa livrée la plus économe (Comfortline), la moyenne globale est de 11,1 L/100 km, tandis que dans la Peak Edition, cette statistique grimpe à 11,5 L/100 km. Rien de bien grave, vous en conviendrez, mais nous préférons vous en avertir.
Pour cet essai en conditions hivernales, l’ordinateur de bord s’est arrêté à une moyenne de 12,2 L/100 km en revanche, avec une majorité du trajet effectué sur l’autoroute.
Valeur 7,5 / 10
L’Atlas Comfortline débute à 49 995 $, avec une édition Peak à 53 995 $ qui fait payer cher les consommateurs qui veulent un VUS au look aventurier, sans réel gain en matière de capacité hors route. Le niveau Highline, à 56 995 $, offre un bien meilleur rapport prix-équipement, tandis que l’Execline, à 59 995 $, flirte avec le segment des multisegments de luxe. Avec l’inflation des dernières années, la livrée Comfortline reste probablement l’option la plus judicieuse.
Conclusion
Avec ce remodelage et cette motorisation plus efficiente, l’Atlas corrige son principal défaut : une consommation excessive. Il conserve ses atouts, notamment son habitabilité et son design costaud, mais perd des points en ce qui a trait à la complexité de son système multimédia et de ses touches haptiques placées ici et là sur la planche de bord. D’ailleurs, dans des modèles dévoilés sur d’autres marchés, Volkswagen a déjà corrigé le tir en ramenant des boutons traditionnels. Leur retour dans les véhicules vendus en Amérique du Nord est inévitable.