Bon à savoir

Vendus au Canada, mais boudés aux États-Unis : voici quelques-uns des véhicules exclsivement canadiens

On a beau répéter que le marché canadien soit très similaire à celui au sud de la frontière, il n’en demeure pas moins qu’il y a quelques exclusivités de part et d’autre du 49e parallèle. Cette fois, nous nous attardons à quelques-uns des modèles qui n’ont jamais été commercialisés chez nos voisins américains.

Nissan Micra

La diminutive sous-compacte était pourtant assemblée à l’usine mexicaine de Nissan, mais la division américaine n’en a pas voulu. La Micra assemblée au Mexique est donc demeurée une affaire réservée à l’Amérique latine… et au Canada. Outre sa série de course majoritairement disputée en sol québécois, la sous-compacte a connu un succès dans la belle province où les petites voitures ont la cote.

D’ailleurs, lors de son retour – la Micra a fait une brève apparition dans les années 80 au Canada –, les gens de Nissan Canada ne se sont pas gênés pour décorer les voitures sur place aux couleurs canadiennes.

Acura 1.6EL, Acura 1.7EL et Acura CSX

Avant l’arrivée de la nouvelle Acura Integra – et de l’ILX avant elle –, le marché canadien faisait cavalier seul dans le créneau des berlines compactes signées Acura. Pour pallier au départ de l’Integra après 2001, Acura Canada a donc décidé de « maquiller » une berline Honda Civic en un produit un peu plus cossu que celui de la maison-mère. La CSX, apparue après les deux « EL », a même eu droit à sa propre version de la Civic Si, la version qui s’appelait CSX Type S.

 

Chevrolet Epica

Si vous ne vous rappelez pas cette berline de taille intermédiaire, c’est normal. Sa diffusion en sol canadien a été relativement limitée, notamment parce que la voiture était souvent comparée avec les autres berlines de la marque au nœud papillon. Qui plus est, l’Epica de Chevrolet était mue par une mécanique 6-cylindres en ligne, un groupe motopropulseur quasi inexistant à l’époque au sein de General Motors.

La berline provenait de la division coréenne Daewoo. Et à l’exception de certains territoires très spécifiques aux États-Unis, l’Epica n’a jamais fait partie de la gamme Chevrolet aux États-Unis.

Chevrolet Optra

Au même titre que son équivalente plus grande, l’Optra de Chevrolet s’est amenée au pays dans l’espoir d’engranger quelques ventes dans le créneau des voitures compactes. Mais comme c’était déjà le cas avec l’Epica, la catégorie des compactes était déjà assurée par une certaine Cobalt et même si cette dernière ne fait pas partie des grands crus de la marque, disons qu’elle faisait mal paraître la berline venue de Corée du Sud.

Chevrolet Orlando

Voici le troisième véhicule de cette liste qui n’a pas été commercialisé aux États-Unis. L’Orlando, qui pouvait être classé dans la catégorie des fourgons compacts, devait faire la lutte au Chevrolet HHR au look qui résonnait davantage auprès du public américain. De toute manière, cette minifourgonnette en format réduit – sans les portières coulissantes bien entendu – était trop petite pour les besoins des automobilistes américains.

La deuxième génération du Kia Rondo

D’ailleurs, dans ce groupe de véhicule très populaires en Europe, mais un peu moins de ce côté-ci de l’Atlantique, le Kia Rondo a également été envoyé à la retraite aux États-Unis après la première génération du modèle. Mais, les goûts particuliers des Canadiens ont influencé les dirigeants de la marque coréenne à donner une seconde chance au petit véhicule familial.

La marque Lada

Remontons à une époque où la Guerre froide sévit toujours. À la fin des années 70, le conflit opposant les deux plus grandes puissances mondiales empêche tout échange commercial entre les deux pays. Mais, au Canada, il était possible pour un constructeur d’y proposer ses propres véhicules. La marque Lada, du constructeur russe Avtovaz, a donc élu domicile au Canada avec la berline 2006 (et ses dérivés), mais aussi avec le très sympathique 4x4 de poche Niva.   

La marque Asüna

L’empire General Motors a bonifié son éventail multimarque à plus d’une reprise au cours de sa longue histoire. On peut penser aux Oldsmobile et Cadillac de ce monde, mais dans la catégorie des marques rapidement oubliées, Asüna est sans contredit l’une des plus obscures. Il s’agissait en réalité d’une alternative à la marque Geo, également greffée au géant américain à la fin des années 80.

L’alignement d’Asüna comprenait des modèles nippons (l’Asüna Sunrunner était une version remaniée du Suzuki Sidekick), des modèles allemands (l’Asüna Optima était une Opel Kadett), tandis que le coupé Sunfire provenait du catalogue d’Isuzu.

Pontiac Wave

Aux États-Unis, les sous-compactes de GM étaient commercialisées chez Chevrolet (Aveo) et chez Suzuki (Swift+), mais au Canada, la marque Pontiac avait aussi droit à sa propre version de la petite voiture. Pontiac va sombrer en 2008, mettant fin à la carrière de la petite.

Volkswagen Golf City et Jetta City

Cette recette a été répétée à quelques reprises ces dernières années. Pensez notamment au Ram 1500 Classic par exemple qui a vu sa production être étirée au maximum.

Lorsque le constructeur de Wolfsburg a mis fin à la quatrième génération du duo Golf/Jetta, il s’intéressait aussi à la catégorie des voitures sous-compactes. Mais, au lieu d’ajouter la petite Polo à la gamme nord-américaine, Volkswagen a préféré prolonger l’existence des deux voitures compactes. Leur équipement était moins étoffé, tout comme la motorisation, mais pour les consommateurs qui voulaient d’une voiture économique dotée d’une garantie, le tandem Golf/Jetta City se voulait un très bon choix.

Les divisions Acadian, Beaumont, Meteor et Monarch

Ces marques créées de toutes pièces par General Motors (Acadian et Beaumont) et Ford (Meteor et Monarch) ont joué un rôle de remplissage après le Deuxième conflit mondial au Canada. Chez Ford, les marques Meteor et Monarch proposaient des modèles Ford « transformés » en modèles plus luxueux grâce à quelques modifications esthétiques.

Du côté de GM, Acadian et Beaumont ont également fait partie de l’histoire de l’automobile canadienne. Ainsi, la première Chevy II a été vendue en tant qu’Acadian. Le modèle Beaumont, apparu en 1964, n’était rien d’autre qu’une Chevrolet Chevelle avec une ambiance plus proche de celle de Pontiac. GM Canada va aussi commercialiser une version Acadian de la Chevrolet Chevette, destinée exclusivement au marché canadien.

Buick Allure

Le constructeur américain a fait couler un peu d’encre il y a quelques années lorsqu’il a approuvé la commercialisation de la berline intermédiaire LaCrosse. Ça, c’était pour la deuxième version du modèle. Pour la première génération en revanche, Buick va se fier aux recommandations de sa filiale canadienne pour rebaptiser la voiture Allure, pour des raisons évidentes. Mais, il semble que la complexité d’offrir une voiture avec deux noms de part et d’autre de la frontière a ramené la controversée nomenclature sur le bout du coffre de la dernière voiture Buick vendue en sol canadien.

Mercedes-Benz Classe B

Malgré son côté très utilitaire pour une puce urbaine, la Classe B de Mercedes-Benz a été boudée par les hautes instances de la marque aux États-Unis. Au Canada, ce genre de véhicule pratique et facile à garer est particulièrement apprécié au Québec. Il n’y a donc rien d’étonnant dans cette décision du constructeur à l’étoile d’argent. De toute manière, cette situation a depuis été corrigée avec l’introduction de deux multisegments de poche : le Mercedes-Benz GLA et son comparse un peu plus « robuste », le Mercedes-Benz GLB.

Mercedes-Benz C300 familiale

Il arrive aussi à l’occasion qu’une variante très « européenne » se faufile à travers les mailles du filtre d’un constructeur. Ce fut le cas pendant quelques saisons au Canada alors que la version familiale de la Classe C faisait partie de la gamme du constructeur chez nous. Aux États-Unis, une nation qui a pourtant inventé l’expression « station wagon », la Classe C à toit allongé n’a pas impressionné la direction de l’aile américaine, et ce, au profit de VUS comme le GLC par exemple.