Bon à savoir

Trouvaille de la semaine : une Nissan Skyline BNR32 GT-R 1990 à la sauce Veilside

À travers les 400 000 véhicules actuellement en vente sur le site web d’AutoHebdo, il arrive qu’on trouve sur une perle rare, une voiture tellement unique qu’elle pousse un acheteur potentiel à consulter ses finances personnelles. Pour les amateurs de bolides japonais, la Nissan Skyline GT-R de génération BNR32 représente un joyau presque déjà impossible à acquérir, à cause de l’inflation des dernières années.

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Dans ce cas-ci, l’exemplaire importé du Japon porte fièrement un ensemble aérodynamique de la réputée maison nipponne Veilside. Certes, les mauvaises langues diront que ce bouclier très aéré à l’avant est beaucoup trop caricatural, un commentaire qui peut même s’appliquer aux bas de caisse ou même à l’aileron arrière qui s’étire même jusque par-dessus les ailes arrière. Mais, dans les faits, cet ensemble, aussi éclaté soit-il, appartient à la même époque que ce muscle car nippon. Il est, comme on dit dans la langue de Shakespeare, « period correct ».

Voyez-vous, le mouvement de la voiture modifiée, qui a littéralement explosé à la fin des années 90 et au début des années 2000, en est un qui prend forme après que la voiture d’origine soit apparue sur le marché. Voilà pourquoi cet ensemble Veilside provient du début du siècle. Mieux encore, le capot légèrement surélevé – et réalisé en fibre de carbone – provient quant à lui d’une voiture démonstrateur de l’équipementier de la même époque.

Cette Skyline GT-R 1990, il faut l’avouer, se distingue de ses pairs par son kilométrage extrêmement bas pour une voiture âgée de plus de trente ans, avec un peu plus de 60 000 km au compteur. Voilà qui explique pourquoi l’habitacle est en excellente condition, comme les tapis, la planche de bord ou même les vitres qui sont d’origine.

Oui, c’est vrai que cette armée de cadrans fait un peu trop « jeu vidéo » et que ce volant Veilside n’est pas celui installé à l’usine, un commentaire qui s’applique aussi aux superbes sièges Recaro SPG XL, mais il s’agit ici d’une voiture entièrement transformée. Même les jauges derrière le volant ont été remplacées par celles de la firme nipponne. La chaîne audio d’origine a laissé le champ libre à cette unité de marque Pioneer, l’écran tactile qui affiche une foule d’informations sur la voiture et qui peut aussi jouer un film en format DVD. Tous les haut-parleurs de la voiture ont quant à eux été remplacés par ceux de la marque Pioneer.

Sous le capot, le bloc 6-cylindres en ligne RB26DETT est toujours présent, mais ce dernier a reçu une injection monstre de composantes issues de l’industrie de la pièce de remplacement, dont plusieurs de la division Nismo et du préparateur réputé HKS. Les deux turbocompresseurs Garrett font équipe avec un système d’échappement moins restrictif. Bref, la liste de modifications dans le compartiment moteur est très longue.

Et ce n’est pas tout, car la voiture a également été révisée au chapitre de sa suspension. Celle-ci est désormais ajustable et provient de la marque Cusco. Il y a également une demi-cage dans l’habitacle, ce qui rigidifie la caisse. Qui plus est, les étriers de freins Brembo à l’avant proviennent d’une Skyline de génération BNR33. Quant aux jantes de marque BBS, elles sont enveloppées par des pneus Michelin Pilot Sport AS3 et il faut avouer que celles-ci sont superbes sur cette silhouette de GT-R des années 90.

Le seul hic dans cette histoire, c’est que la voiture n’est pas donnée. À un prix de 88 900 $, cette GT-R fortement modifiée ne s’adresse pas à n’importe quel budget. L’acheteur doit en premier lieu accepter de conduire du côté droit et avec une boîte manuelle, mais il ou elle doit également apprendre à vivre avec une voiture aussi unique. Inutile d’ajouter que cette superbe GT-R ne devrait pas être pilotée en hiver avec tout le calcium étendu sur les routes de la belle province. En circuit fermé en revanche, cette vieille Nissan est probablement capable d’humilier bon nombre de sportives plus modernes.

À qui la chance?