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DESIGN9,0/10
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Sécurité5,0/10
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HABITABILITÉ7,0/10
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CONVIVIALITÉ8,0/10
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CARACTÉRISTIQUES8,5/10
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PUISSANCE8,0/10
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CONFORT7,0/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE8,0/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT8,5/10
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VALEUR7,0/10
Le Jeep Wrangler est assurément l’une des plus iconiques silhouettes automobiles de l’histoire. S’il est resté dans son moule d’origine pendant des décennies, le plus Jeep des Jeep s’est renouvelé à la fin du 20è siècle, mais c’est avec la génération actuelle, apparue en 2018, qu’il a vraiment embrassé le monde moderne. Si les quatre portes de la version Unlimited de 2007 ont amorcé la réinvention de ce qu’est un Wrangler, c’est surtout par la récente version hybride enfichable que le célébrissime Jeep avance sur ses gros pneus tout terrain vers un avenir plus vert, mais où on trouve toujours un peu de « bouette »!
Design 9/10
Une icône, c’est une icône, et si les gros pneus du Rubicon aiment bien lancer des pierres, je ne lui en lancerai point! La dernière cuvée a peaufiné les lignes équarries du Wrangler pour en faire un très bel objet utilitaire. La calandre un tantinet inclinée, les chanfreins des angles, l’usage soigné du noir et un éclairage relevé – tout cela élève le Wrangler qui est rendu, comme son prix, à des lieux du rustre véhicule militaire d’origine. La version Unlimited peut sembler anormalement longue selon l’angle, mais avec plus de 85% des ventes du modèle, la clientèle l’apprécie. L’intérieur rajoute à cette bonne première impression, avec une belle planche de bord texturée, des sièges en cuir véritable et plein « d’œufs de Pâques » ludiques cachés çà et là dans l’habitacle. Plus jouet que véhicule, difficile de ne pas s’éprendre d’un Wrangler.
Puissance 8/10
L’arrivée de l’hybride enfichable 4xe pour 2021 fut une belle surprise, et cette motorisation équipe maintenant près de la moitié de tous les Wranglers vendus. Le 4-cylindres 2,0-litres turbocompressé développe 270 chevaux et 295 lb-pi, et il est secondé par deux moteurs électriques, un premier de 44 chevaux / 39 lb-pi affecté au démarrage et un autre de 134 chevaux / 181 lb-pi accouplé au moteur thermique. Au combiné, on parle de 375 chevaux et 470 lb-pi de couple, et comme on est dans un Jeep, on bénéficie d’un véritable boîter de transfert « 4x4 » qui reçoit ses chevaux d’une boîte automatique à huit rapports. La batterie Li-ion de 17,3 kWh loge sous la banquette arrière et la recharge domestique s’accomplit au taux de 7,2 kWh, soit en deux heures environ lorsque l’unité est plat. Cette mécanique permet de tracter 3 500 livres.
Agrément de conduite 8/10
Nous avons favorisé le mode électrique, le moteur de traction suffisant aux déplacements quotidiens, mais quand on en veut plus, il y a souvent un délai d’entrée en scène du moteur thermique, ce qui fait paraître le Wrangler plus lent qu’il ne l’est. Sur l’autoroute, le 2 litres s’invite pour combattre l’air si le pied droit se fait impatient, et notre brique rouge n’a pas de problème à rouler à 119 km/h. Le couple électrique s’est fait apparent en tout-terrain, où le Rubicon se moque du relief et grimpe sur tout ce qu’il trouve. Les massifs pneus BF Goodrich All-Terrain K02 de 33 pouces absorbent les dos d’âne comme s’ils étaient des pièces de dix sous, mais comme le Jeep se dandine sur ses grosses gommes, il faut penser aux lois de la physique quand vélocité et 5 226 livres se combinent. On entend d’ailleurs les pneus souffrir au moindre freinage un peu appuyé. De notre selle haute perchée, capot étroit et son des pneus rappellent la conduite d’un tracteur, la tenue de cap comme la précision de la direction sont aléatoires, le bruit est omniprésent et on rigole comme un gamin, surtout après avoir traversé un champ et gagné l’autoroute depuis la brousse. Vive les raccourcis!
Convivialité 7/10
Pour passer partout, le Rubicon ne s’encombre pas de marchepieds. Lire : les moins de 1,80 m auront de la difficulté à s’y hisser. Une fois à bord, on se surprend de l’absence de repose-pied, mais vu l’assise très droite on peut s’en passer. Le levier de vitesses tombe bien sous la main, mais pourrait être un peu plus long. Autrement, l’écran tactile est tout près, ses menus sont clairs et il est suppléé par des molettes et boutons pour la climatisation. Côté coffre, il faut maîtriser la séquence 1) portière 2) glace pour l’accès et sa hauteur pourraient ne pas convenir à tous. Un plus : sa poignée possède un bouton de verrouillage. Quand la route se termine et qu’il reste du parcours à faire, inutile de descendre, car depuis le siège du conducteur on peut verrouiller les différentiels, désaccoupler les barres antiroulis et passer en basse gamme sans toucher aux moyeux comme jadis.
Sécurité 5/10
Le Wrangler Unlimited étant l’un des rares véhicules à s’être renversé dans un essai de collision de l’IIHS, son bulletin y est couvert de jaune et de rouge, à l’exception des ancrages pour sièges d’enfants, bien conçus. La NHTSA est moins sévère, avec un 4/5 pour les collisions frontales, mais seulement 3/5 pour les risques de retournement. Oubliez ici les technologies d’aide à la conduite, le Wrangler 4xe se contentant d’avertisseurs de présence dans les angles morts (paranoïaques), d’un radar de stationnement arrière et d’un antiretournement actif. Les coussins gonflables frontaux et latéraux sont là, mais disons que le Wrangler n’est pas notre premier choix en cas d’accident. Si l’ouragan Debby fait des petits, il peut toutefois rouler dans 85 cm d’eau – c’est au moins ça.
Caractéristiques 8,5/10
Tous les Wrangler 4xe sont des quatre portes, et pas moins de six versions sont offertes. Le Sport offre des jantes de 20 po, un infodivertissement de 12,3 po et un toit souple assorti de portes rigides amovibles. Le Willys nous ramène à M*A*S*H avec sa dégaine militaire, pneus tout-terrain de 17 po et groupe remorquage. Le Sahara fait plus bourgeois avec ses sièges et volant chauffants, son démarreur à distance et un toit souple à partie avant facilement découvrable. Vient ensuite le Rubicon, bâti pour affronter le rude sentier du même nom, avec ses pneus de 33 po, boîter de transfert plus costaud, essieux verrouillables et barres antiroulis débrayables à distance. Le « High Altitude » est un Sahara guindé auquel on a ajouté toit et parechocs de couleur assortie, du cuir Nappa et ce fameux toit rigide « Sky » avec toile découvrable électriquement au centre. Enfin notre Rubicon X d’essai marie les atouts des deux derniers, créant ainsi un baroudeur chic à l’épreuve de tout, et doté d’une sonorisation dont les basses peuvent faire vibrer un quartier au grand complet.
Habitabilité 8/10
La popularité des versions Unlimited s’explique facilement : ces dernières offrent une banquette trois places facile d’accès et un coffre digne de ce nom. Et vos passagers seront heureux, car rouler en Wrangler, c’est presque un tour de manège! Bien garni, le coffre, banquette rabaissée, est presque aussi logeable que celui d’un Grand Cherokee. Pour un véhicule aussi haut sur pattes, on se surprend à se cogner la tête aux rebords des portières, le toit étant un peu plus bas qu’attendu. En échange, ne pointant qu’à 1,9 m de hauteur, notre Rubicon X peut se faufiler dans les stationnements souterrains du centre-ville.
Confort 7/10
La boîte automatique à huit rapports fait du bon boulot, abaissant le moteur à 1 900 tours/min à 100 km/h, et seulement 2 100 tours à 119 km/h. Mais on s’en fiche un peu, car il y a tellement de boucan à bord qu’on n’entend pas le moteur. Le fameux toit Sky fait entrer les bruits de la circulation comme si on était à découvert, et ajoutez ceux du vent au roulement des grosses gommes charnues et vous n’avez pas ici le destrier idéal pour de longs parcours. En échange, ces pneus ballons se moquent des crevasses ou autres nids-de-poule et, conjugués au flou de la direction, rendent le Rubicon étonnamment serein en ville, sous le silence du groupe 4xe. Ah oui – méfiez-vous des flaques et du gravier, car toit ouvert les gros pneus dégagés vous balancent le tout dans l’habitacle!
Économie de carburant 8,5/10
59% de nos déplacements se sont faits en mode électrique, le Wrangler engloutissant pas moins de 60,6 kWh depuis notre borne de recharge domestique, pour environ 25 kWh/100 km observés, et une moyenne hors-tout dans les 5 L/100 km. En conduite mixte urbaine et, hum, agricole, le 4xe s’avère donc passablement économique, même si Jeep recommande l’usage d’essence super, comme pour la plupart des PHEV.
Valeur 7/10
Moins rustre que ses ancêtres, le raffinement du Wrangler 4xe se paie. Les tarifs débutent à 60 000 $ environ pour un Sport, et flirtent avec les six chiffres pour notre Rubicon X avec options. Ces dernières permettent toutefois de personnaliser à souhait un Wrangler, et pour qui fréquente plus bitume que boue, un Sport ou Sahara avec quelques options s’avère intéressant, surtout avec les subventions gouvernementales pour le groupe enfichable. On arrive aux environs de la note d’un Mazda CX-70 PHEV, plus logique au quotidien, mais moins extroverti.
Conclusion
Le Wrangler 4xe est sans équivalent sur le marché. Personne en effet ne produit de baroudeur aussi poussé avec une mécanique hybride enfichable, du moins pour le moment. Le Bronco n’est qu’essence, le Land Cruiser qu’hybride. Cette icône fait donc cavalier seul, et le « salut Jeep » quand vous en croisez un autre démontre votre appartenance à un club sélect, 4xe ou pas. Tout comme l’achat d’un gros Tonka au lieu d’un jouet éducatif pour votre enfant, choisir un Wrangler n’a rien de « logique ». Mais la vie est si sérieuse, alors, faut bien rigoler un peu, même si un tel choix impose quelques compromis. Bon, je vous laisse, j’ai de la « bouette » à laver avant de retourner le Jeep à son manufacturier!
Cylindrée | 2.0L |
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Nb. de cylindres | L4 |
Puissance | 375 ch @ 5 250 tr/min |
Couple | 470 lb-pi @ 3 000 tr/min |
Consommation de carburant | 11,6 / 11,9 / 11,7 L/100 km ville/route/comb |
Volume de chargement | 784 L / 1 909 L |
Modèle à l'essai | Jeep Wrangler 4xe Rubicon X 2024 |
Prix de base | 85 315 $ |
Taxe climatiseur | 100 $ |
Frais transport et préparation | 2 095 $ |
Prix tel qu’essayé | 94 920 $ |
Équipement en option
7 410 $ (Peinture Rouge pétard, 195 $; Ensemble remorquage, 0 $; Treuil Warn, 2 495 $; Toit Sky électrique, 4 495 $; Tapis protecteurs toutes saisons, 225 $)
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