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DESIGN9/10
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Sécurité7/10
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HABITABILITÉ6/10
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CONVIVIALITÉ6/10
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CARACTÉRISTIQUES8/10
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PUISSANCE7/10
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CONFORT7/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE6/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT4/10
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VALEUR7/10
De tous les produits Lexus, le GX – l’un des rares VUS à châssis-échelle sur le marché – est sans doute le moins connu au pays, même si la génération précédente a passé 14 ans sur le marché. C’est qu’il ne s’en vend que quelques dizaines par année dans la belle province. Pour 2024, Lexus a profité du reboot du Land Cruiser sur une plateforme plus compacte pour en concocter sa propre version et transformer le discret GX en véritable Geländewagen japonais, aussi rectangulaire que l’original, mais passablement plus sobre et séduisant! Cette refonte va-t-elle sortir le GX de l’anonymat?
Design 9/10
Le G-Wagen de Mercedes n’est pas né pour les chromes et les quartiers huppés, mais bien pour le service militaire, d’où ses proportions parfois maladroites. Les studios Lexus n’ayant pas d’héritage à honorer, ils ont repris le costard bien équarri du Land Cruiser et lui ont greffé une partie avant à la fois fonctionnelle, autoritaire et chic. Ajoutez des feux arrière simples, mais élégants, des jantes sorties d’un bijoutier et le chanfreinage de toutes les arêtes et vous avez ici une boîte d’un chic fou qui a fait tourner des têtes de tout âge, sexe ou origine dans mon sillage. Un restaurateur est même sorti de son commerce juste pour le complimenter! Le GX est universellement beau, surtout dans sa robe Vert nori nacré d’essai. L’intérieur, sobre, est nettement plus terre à terre, et fait plus Toyota que Lexus. Les sièges manquent de punch, tout comme la planche de bord.
Puissance 7,5/10
Ne cherchez pas le 4 cylindres du Land Cruiser, car Lexus emploie en exclusivité un V6 biturbo de 3,4 litres, bon pour 349 chevaux et 479 lb-pi de couple et qui tasse le vent comme un joueur de football pour abattre le 0-100 km/h en un peu plus de six secondes. Une boîte automatique à 10 rapports envoie la puissance aux quatre roues via un boîtier de transfert central débrayable, le châssis échelle de camion permettant d’atteindre une capacité de remorquage de 9 063 livres. Dans ce but, le GX reçoit des différentiels plus costauds que ceux du « Land » et une version Overtrail offre toute la quincaillerie dont rêvent les amateurs de tout-terrain. Sur le bitume, ce moulin offre une voix virile et des prestations relevées, mais les reprises ne seront pas à la hauteur de concurrents plus « bitume ».
Agrément de conduite 6/10
Rappelant un bus où ça cogne sec et tout brasse à l’intérieur, le GX550 n’aime pas les défauts de chaussée omniprésents de l’ouest de Montréal. Vibrations harmoniques du châssis-échelle, bruits de caisse, lourdes godasses de 22 pouces qui dansent à l’autre bout de la direction… Ce baroudeur ne lime pas les défauts du bitume, au contraire : il les amplifie! C’est après avoir trouvé de meilleures routes qu’on apprécie mieux le GX. Sa conduite n’est point sportive, mais sa tenue de cap est bonne et son assise en virage est rassurante; mais quand les mauvaises chaussées prévalent, le GX est limite insupportable. On vous conseille de favoriser la monte pneumatique de base aux flancs plus souples.
Convivialité 6,5/10
Au quotidien, on apprécie beaucoup l’excellente position de conduite, les vues dégagées par le parebrise passablement vertical et surtout ce rayon de braquage serré, hérité d’une plateforme à propulsion destinée aux sentiers. Les marchepieds à déploiement automatique facilitent l’escalade à bord, mais l’accès à la troisième rangée est quelque peu acrobatique, surtout que Lexus a cru bon d’installer une console semi-utile au plancher entre les deux baquets du centre. Dommage aussi que l’infodivertissement soit aussi lent à réagir et complexe à déchiffrer, les autres commandes étant plus simples et bien en vue.
Sécurité 7/10
Le GX550 possède toute l’armada de sécurité attendue d’un véhicule de ce prix, telle la surveillance des angles morts, piétons, cyclistes, motos et de la circulation transversale arrière, détection de conflits avec freinage en virage à gauche, l’aide au stationnement avec freinage automatique et le régulateur de vitesse dynamique s’adaptant à la route. Mais à trop vouloir bien faire, on vient créer de nouveaux problèmes. En voulant me faufiler entre un panneau « 40 km/h » boulonné au centre de la chaussée et une voiture stationnée trop près du truc, le GX m’a cru en danger imminant de collision et a braqué à bâbord toute de lui-même – j’ai dû le retenir avec force pour qu’il n’aplatisse pas le pauvre panneau.
Caractéristiques 8,5/10
D’emblée, le GX comprend hayon assisté, démarrage à distance, projection et recharge sans fil, infodivertissement de 14 po avec 10 haut-parleurs, sièges avant chauffés et ventilés, le toit ouvrant, la stabilisation de remorque et des jantes de 20 po. Le groupe Premium comprend sommairement le hayon mains libres et un rehaussement des sièges. Le groupe Luxe embarque les massages à l’avant, le cuir véritable, la chaîne audio Mark Levinson à 21 haut-parleurs (correcte, sans plus) et les jantes de 22 po. Avec l’Exécutif, on passe à six places, au toit panoramique fixe et aux marchepieds escamotables. Les deux versions Overtrail se distinguent avec leur configuration cinq places et leurs équipements tout-terrain, dont des pneus de 18 po aux flancs plus généreux.
Habitabilité 6,5/10
Contrairement au Land Cruiser, le GX550 offre une configuration à trois rangées de sièges, avec de série une banquette trois places au centre et deux sièges à assises séparées en troisième rangée. Cette dernière, trop près du sol, est peu accueillante pour des adultes et une fois relevée, elle élimine à peu près tout espace pour des bagages. Pour l’utiliser, il faut retirer du véhicule le cache-bagage, faute d’espace pour le ranger. Le troisième rang escamoté électriquement, on retrouve un coffre bien fini et de bon volume, mais on se limite à seulement quatre places assises avec l’option des sièges capitaine. De plus, l’espace pour les jambes en seconde rangée est étonnamment limité, et ces baquets fixes ne peuvent pas coulisser. Chose certaine, l’espace pour la tête ne manque nulle part avec ce toit qui est à 1,92 m du sol!
Confort 7/10
Les ruades du jour de prise en main nous ont incitées à vérifier que les pneus étaient bel et bien gonflés à la pression recommandée de 33 psi (ils l’étaient). Étrangement, pour autant que les revêtements collaborent, le roulement est d’une grande douceur, sans les sautillements associés à des suspensions fermes, mais le moindre joint de pavage sera ressenti, et entendu. Quelque chose cloche dans les tarages, c’est sûr. Tant qu’il y a plus de bitume que de trous, cela confère néanmoins une certaine personnalité au GX face aux multisegments à caisses monocoques, nettement plus isolantes. L’autre surprise est l’absence de bruits éoliens sur autoroute, signe que les arrondis de toutes ces arêtes ont été bien fignolés. Les passagers avant seront en première classe, surtout avec les massages livrables, mais les places du centre sont correctes sans plus tandis que les strapontins arrière seront difficilement supportables par des adultes. La boîte à dix rapports garde le moteur sous les 2 000 tours sur autoroute, diminuant les bruits mécaniques, mais elle saccade abruptement à l’occasion ses changements de rapport.
Économie de carburant 4/10
Malgré le beau temps, la température idéale et la circulation fluide des vacances de la construction, nous n’avons pu faire mieux que 16,2 L/100 km pendant notre semaine à bord du GX 550, très loin de la moyenne combinée RNCan, et ce beau gosse demande de l’essence super en plus – vivement la version hybride annoncée! Le Sequoia hybride consomme moins et possède la même capacité de remorquage, un pensez-y-bien.
Valeur 7/10
Le GX 550 est difficile à classer. Plus luxueux que les Bronco et Wrangler, il ira presque aussi loin qu’eux dans les sentiers. Nettement moins cher que le G-Wagen, il en offre la classe et fait moins m’as-tu-vu / nouveau riche. C’est surtout dans une salle d’exposition Toyota qu’il trouvera concurrence, avec les proches cousins que sont les 4Runner et Land Cruiser. Parmi cette cohorte, son tarif d’entrée est juste, encore plus quand on le compare à un Jeep Grand Cherokee L Summit, mais le groupe Exécutif optionnel vaut-il autant qu’une voiture d’appoint? Nous n’en sommes pas sûrs.
Conclusion
Lexus réussit ici un doublé : sortir son GX de l’anonymat et répondre à la clientèle qui modifiait les anciennes versions pour le tout-terrain. D’un chic fou, le GX 550 est aussi beau qu’il a soif, et pourra affronter tous les terrains imaginables, surtout en livrée Overtrail. On se garde toutefois une réserve pour ses suspensions hypersèches sur mauvaise chaussée, son habitabilité limitée et les tarifs salés des groupes d’option. Reste qu’avec la version hybride promise et sa gueule de star, il faut vraiment avoir du fric à flamber pour lui préférer un Geländewagen … allemand.
Cylindrée | 3.4L |
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Nb. de cylindres | V6 |
Puissance | 349 ch @ 4 800 tr/min |
Couple | 479 lb-pi @ 2 000 tr/min |
Consommation de carburant | 15,3 / 11,2 / 13,5 L/100 km ville/route/comb |
Volume de chargement | 292 L / 1 138 L / 2 178 L |
Modèle à l'essai | Lexus GX 550 2024 |
Prix de base | 83 500 $ |
Taxe climatiseur | 100 $ |
Frais transport et préparation | 2 205 $ |
Prix tel qu’essayé | 108 155 $ |
Équipement en option
22 350 $ (Groupe Exécutif (caméras 360°, affichage tête haute, hayon mains libres, aide au stationnement, volant à réglages électriques, chaîne audio Mark Levinson à 21 haut-parleurs, sièges capitaine et troisième rangée rabattable électriquement, toit panoramique à gradation, marchepieds assistés, lunette arrière relevable)
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