Mercedes-AMG GLA 35 2024: essai routier
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Depuis quelques années, on observe un recul du côté des marques de luxe. Les voitures d’entrée de gamme sont petit à petit retirées de l’offre nord-américaine, à cause de chiffres de ventes en deçà des attentes. Les utilitaires à vocation urbaine, en revanche, connaissent plus de succès auprès de cette clientèle qui ne recherche pas nécessairement un véhicule encombrant. Rappelons aussi que ce créneau des multisegments de taille sous-compacte attire aussi ces acheteurs qui lorgnent du côté luxueux pour la première fois, essentiellement ce que proposait la voiture d’entrée de gamme, mais avec un format pratique.
Et pour ceux qui en veulent résolument plus sous le pied droit, il est possible – dans certains cas du moins – de passer à la vitesse supérieure. Chez BMW par exemple, le tandem X1/X2 peut être commandé avec l’ensemble M35i qui ajout une bonne dose de sportivité au véhicule. C’est un peu la même histoire pour le GLA 35 concocté par les sorciers de l’aile AMG. Certes, l’annulation de la version très pimentée GLA 45 en a certainement déçu quelques-uns, mais le GLA 35 n’est pas piqué des vers non plus.
Portrait d’un VUS urbain qui se comporte comme une voiture sport… ou presque.
Design: 8/10
Fidèle à ce que nous a offert la division sportive dans le passé, le GLA 35 préfère la discrétion à une formule extravertie. Et même si cette coloration Bleu spectral métallisé est un peu plus voyante, le GLA 35 n’en fait pas trop pour attirer l’attention… avec des appendices aérodynamiques par exemple. Notez tout de même la présence du bouclier avant plus agressif avec cette grille de calandre truffée de bandes verticales chromées, ainsi que la présence de cet ensemble Nuit qui assombrit les bas de caisse. Les jantes de 20 pouces à cinq doubles branches de couleur noir mat sont également dignes de mention. Le seul autre indice du côté plus joueur du GLA 35, c’est la présence de ces deux pots d’échappement sous le pare-chocs arrière, ainsi que ses écussons sur le coffre.
Confort: 8/10
D’habitude, ce passage à un niveau plus explosif signifie que les sièges de la première rangée proposent un dossier plus enveloppant. Bien que les baquets du GLA 35 soient enveloppants, on ne parle vraiment pas d’un siège plus « étroit », contrairement à ce que BMW offre par exemple. La première rangée est donc sous le signe du confort, quoiqu’il existe des options plus confortables sur le marché. Autre point à souligner : le constructeur propose des sièges de performance AMG, mais ceux-ci ajoutent une somme très salée à la facture de 3 175 $.
Derrière, la forme du GLA force l’intégration de cette banquette plus verticale, mais l’espace est dans la bonne moyenne du segment. Notez tout de même cette bosse au plancher pour le tunnel de la transmission. Le passager du centre sera ainsi un peu moins bien assis que ses voisins de rangée. En revanche, le dégagement pour la tête des occupants est très bon.
Habitabilité: 7/10
Malheureusement, pour l’espace optimal, il faut plutôt jeter un coup d’œil au GLB, avec sa carrure affirmée et son coffre plus grand, surtout lorsqu’il est commandé en variante cinq places seulement. Disons seulement que l’espace cargo – à bord du GLA 35 – est comparable à celui d’une voiture compacte. Heureusement, en repliant la banquette vers l’avant, il est possible de charger des objets plus encombrants à bord.
Convivialité: 7/10
Comme c’est de plus en plus le cas à bord des modèles récents Mercedes-Benz, la planche de bord est flanquée de ce panneau rectangulaire composé de deux écrans, un derrière le volant et l’autre, tactile celui-là, au centre de celle-ci. Son maniement est acceptable, mais ce n’est pas encore aussi simple que chez les marques américaines par exemple. La faute ne va pas à la qualité des graphiques ou à la réactivité de l’écran, mais bien à la complexité de certains menus. Heureusement, le pavé tactile de la première version du multisegment a été envoyé à la retraite au profit d’une console centrale dépourvue de connexion avec l’infodivertissement.
Le volant multifonctions AMG est très riche en commandes de toute sorte, la plupart étant de type haptiques. Ici aussi, le volant requiert un certain temps avant que son utilisateur ne se sente en confiance avec ce dernier. Précisons aussi que même s’il est plus sportif avec sa base aplatie, la prise en main ne risque pas de plaire à une majorité, car celle-ci est simplement trop grosse. Et si vous vous demandez encore où se trouve le levier de la boîte de vitesses, celui-ci est logé du côté droit de la colonne de direction, ce qui libère justement tout cet espace entre les deux passagers avant.
Sécurité: 7/10
Comme c’est de mise en 2024, l’aspect « sécurité » est mis de l’avant avec quelques systèmes de sécurité comme le freinage d’urgence, le système ATTENTION ASSIST (pour l’attention du conducteur), les sept coussins gonflables et le rouage intégral 4MATIC, notamment. Toutefois, l’inclusion de l’ensemble optionnel Finition exclusive (1 750 $) facilite la vie du conducteur avec la navigation intégrée, le service Live Traffic, la mise à jour des cartes intégrées sans frais pendant un an, la vidéo augmentée MBUX et le détecteur de panneaux de signalisation. La caméra à 360 degrés n’est pas de refus pour les manœuvres de stationnement plus compliquées.
Ironiquement, malgré le fait que le GLA soit en service depuis l’année-modèle 2021, aucune des variantes du véhicule n’a été testée par l’IIHS ou la NHTSA du côté américain.
Puissance: 9/10
Avec sa mécanique qui frôlait les 400 chevaux, le défunt GLA 45 AMG semait la terreur partout où il roulait, mais comme prix de consolation, le GLA 35 AMG n’est vraiment pas à ignorer. Avec 302 chevaux (et 13 chevaux additionnels avec l’hybridation légère) et un couple de 295 lb-pi, le GLA 35 n’a rien d’une tortue, surtout lorsqu’il est placé en mode Sport+. La boîte de vitesses double embrayage à huit rapports fait passer les vitesses à une cadence impressionnante, même en mode Confort en ville.
Agrément de conduite: 8/10
Armé de son rouage intégral 4MATIC, de cette étonnante unité à huit rapports et de ce 4-cylindres turbo de 2,0-litres de cylindrée, le Mercedes-AMG GLA 35 sort de l’usine avec une fiche technique à la hauteur des attentes, mais qu’en est-il de sa prestation sur nos routes?
Le premier constat concerne la suspension qui, malgré une bonne fermeté pour négocier les virages à une vitesse décente, ne brasse pas trop ses occupants. Disons que c’est plus doux que dans l’ancien GLA 45. C’est là l’attrait de cette version médiane, transformée en version la plus onéreuse. La direction est relativement précise, mais il manque cette étincelle qui fait briller les authentiques sportives. N’oublions pas que le GLA 35 est une Classe A plus haute, plus lourde et donc moins agile. Malgré tout, le rouage 4MATIC veille au grain lorsqu’on pousse trop fort, ce dernier étant aidé par les pneus SportContact 6 de l’équipementier Continental, qui n’ont jamais bronché durant cette semaine d’essai.
La sonorité du 4-cylindres turbo de 2,0-litres est très convaincante lorsque le mode de conduite Sport+ est sélectionné, tout comme l’efficacité des changements de rapports qui, doit-on le rappeler, peut aussi s’effectuer via les palettes installées au volant.
Économie de carburant: 7/10
Avec cet engagement plus élevé derrière le volant vient également une consommation en carburant plus gourmande. Entre 9,9 L/100 km (moyenne globale du GLA 35) et 8,6 L/100 km (moyenne globale du GLA 250), il y a tout de même plus d’un litre par tranche de 100 km d’écart.
Pendant cette semaine d’essai au mois de juillet, l’ordinateur de bord affichait un résultat de 11,1 L/100 km, ce qui démontre cette soif plus importante.
Caractéristiques: 8/10
La livrée AMG peut bien entendu être commandée avec une panoplie d’options, ce qui a une incidence sur le prix d’achat, mais à la base, le modèle plus dynamique reçoit quelques luxes bienvenus comme les sièges avant électriques à fonction mémoire, les sièges sport avec sellerie chauffante, la climatisation automatique, le démarreur à distance, l’éclairage d’ambiance à DEL avec un choix de 64 couleurs, le volant chauffant, la clé intelligente, le hayon électrique, l’éclairage d’accueil, le régulateur de vitesse et bien plus encore.
Dans ce cas-ci, le véhicule était rehaussé par la sellerie en cuir noir, l’ensemble Exclusif, les jantes AMG, la chaîne audio Burmester, l’ensemble Nuit AMG, la couleur de la carrosserie Bleu Spectral, l’ensemble Conducteur AMG, la caméra 360 degrés et l’éclairage étoilé sur la planche de bord.
Valeur: 7/10
À un prix de 76 810 $ (ce qui inclut les multiples frais), le Mercedes-AMG GLA 35 2024 n’est pas exactement la définition d’un modèle abordable. Avec les taxes en vigueur et quelques options de plus, le diminutif utilitaire s’approche dangereusement du cap des 100 000 $, un non-sens il y a quelques années à peine. Mais, dans le monde hyper dispendieux de l’automobile, l’acquisition d’un VUS au tempérament sportif requiert un montant équivalent. C’est la triste réalité!
Conclusion
Le modèle sport du multisegment le plus abordable de la marque demeure une option plus nichée face au plus accessible GLA 250, mais pour les conducteurs qui en veulent plus tout en conservant un gabarit intéressant pour les imprévus du quotidien, le GLA 35 représente un choix intéressant, quoique pour l’aspect sportif, le représentant de BMW fait mieux en ce sens, tandis que le récent Alfa Romeo Tonale démontre son attachement à l’agrément de conduite.