Avec l’introduction de l’Audi A 6 e-tron 2025, le constructeur prend l’électrification au sérieux.
Jusqu’à présent, le programme de véhicules électriques (VÉ) d’Audi s’est concentré sur les VUS. Certes, la berline Audi e-tron GT existe depuis quelques années, mais cette berline de très haute performance dotée d’un prix élevé n’est pas vraiment pour une clientèle élargie. Tout cela change avec l’arrivée de l’A 6 e-tron d’ici la fin de l’année, qui marque la première voiture électrique d’Audi dans le segment C, destinée à concurrencer des modèles comme la BMW i5 pour ne nommer que celle-là.
Le meilleur coefficient de traînée de sa catégorie
Alors que la version plus conventionnelle offre un espace impressionnant – 502 L qui passent à 1 330 L avec les sièges rabattus – la version familiale prévue pour l’Europe n’arrivera malheureusement pas en Amérique du Nord. Malgré tout, la forme Sportback de la voiture que nous recevons est très aérodynamique.
Avec un coefficient de traînée de 0,21, le meilleur de sa catégorie, l’A 6 e-tron Sportback est le véhicule le plus aérodynamique du portfolio du groupe Volkswagen. Comme tous les véhicules électriques de la marque, celui-ci arbore une calandre Singleframe inversée, plus basse qu’à l’habitude et flanquée de feux de jour OLED qui lui confèrent cette paire d’yeux à la voiture. Les phares principaux sont intégrés dans un masque sombre en dessous, ce qui les rend pratiquement invisibles.
Plateforme haut de gamme
L’A 6 e-tron projette à peu près la même ombre que son homologue à essence, mais la Plateforme Premium Electric (PPE) du groupe Volkswagen sur laquelle elle repose permet aux roues aux extrémités de la carrosserie, ce qui donne à cette fastback racée un profil saisissant. Cette plateforme utilise une architecture de 800 volts avec une batterie lithium-ion de 100 kWh (94,9 kWh nets).
Elle utilise un moteur asynchrone à l’avant et un moteur synchrone à aimant permanent à l’arrière, qui, selon Audi, avec un refroidissement direct de l’huile, nécessite 30 % d’espace d’installation en moins et réduit le poids d’environ 20 %. De même, la batterie de nouvelle génération – avec 12 modules contenant 180 cellules lithium-ion de type prismatique – est plus dense en énergie et utilise moins de métaux de terres rares. Avec des vitesses de charge maximales de 270 kW, l’A 6 e-tron peut passer de 10 à 80 % en 21 minutes dans des conditions idéales et sur une borne de recharge rapide à courant continu appropriée.
Alors que l’A 6 e-tron sera lancée sur d’autres marchés avec un modèle (à deux roues motrices arrière) à longue portée, les modèles canadiens seront uniquement à traction intégrale. La version normale devrait donc développer 375 chevaux, tandis que la S6 en produira environ 500. Aucun chiffre officiel pour l’Amérique du Nord n’était disponible au moment de la rédaction de ce rapport.
Signatures lumineuses spéciales
Les phares à matrice complète d’Audi seront disponibles au Canada depuis que la technologie est légale ici. Cela signifie qu’il ne sera plus nécessaire de baisser les feux de route, car la myriade de diodes électroluminescentes de chaque phare, associée à des capteurs orientés vers l’avant, suit le véhicule qui vient en sens inverse (ou le véhicule qui le précède), éliminant ainsi la lumière aveuglante qui va généralement de pair avec cette technologie. Cela signifie également des coûts de remplacement élevés.
Le logo Audi éclairé au centre de la calandre est une exclusivité canadienne. Aucun autre marché au monde ne dispose d’un tel dispositif. Le designer principal de l’extérieur, Sasche Heyde, était particulièrement ravi de l’annoncer au petit groupe de journalistes canadiens présents à l’avant-première. En revanche, nous n’avons pas droit aux rétroviseurs extérieurs virtuels, comme le montrent les photos ci-contre.
À l’arrière, la nouvelle barre lumineuse 3D d’Audi comporte cinq groupes OLED par côté, chacun contenant 45 éléments. Les possibilités visuelles sont stupéfiantes et Audi en profite avec huit signatures lumineuses distinctes. (Il existe également un programme animé très sympathique qui, vous l’aurez deviné, n’est pas légal au Canada).
Un habitacle gagnant
Audi a mis au point une toute nouvelle architecture intérieure qui, dans un souci de rationalisation, se retrouvera dans tous ses produits à l’avenir. Et c’est une bonne nouvelle. Oui, le tableau de bord est dominé par un vaste écran numérique OLED (instrumentation de 11,9 pouces et écran tactile de 14,5 pouces) doté de toutes les technologies les plus récentes qu’Audi puisse mettre à sa disposition, mais l’esthétique de l’habitacle est également fluide, avec des surfaces en tissu « soft wrap », une métallerie fine, un éclairage d’ambiance artistique et une qualité de fabrication de premier ordre. Il reste à voir comment tout cela fonctionne dans le monde réel, mais tout indique qu’Audi a repris du poil de la bête en matière d’intérieurs.
Un habitacle sans cuir
L’A 6 e-tron est équipée de série d’un habitacle sans cuir dont les surfaces sont fabriquées à partir de matériaux recyclés. L’espace pour la tête et les jambes à l’arrière est plus que généreux pour ce correspondant de 1,80 mètre. J’ai eu l’occasion d’essayer la chaîne stéréo à 20 haut-parleurs, disponible en option, qui comprend deux haut-parleurs dans chaque appui-tête avant et dont le son est vraiment spectaculaire. Une autre option intéressante est le nouveau toit ouvrant panoramique à opacité électronique commutable qui, pour une fois, fait office de pare-soleil.
L’A 6 e-tron est équipée d’une suspension à ressorts en acier (suspension pneumatique en option), tandis que la S 6 e-tron bénéficie d’une suspension pneumatique adaptative qui fonctionne en conjonction avec son rouage intégral qui privilégie l’essieu arrière pour une conduite plus sportive.
Le mot de la fin
L’Audi A 6 e-tron 2025 arrivera sur le marché contre les Mercedes-Benz EQE, BMW i5 et Genesis G80 Électrifiée comme principales rivales. Plus de détails sur le Canada et les prix seront disponibles à l’approche de la date de lancement, à la fin de 2024.
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