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Les pires routes du Québec en 2024 sont connues

Le CAA-Québec a publié son palmarès annuel des pires routes de la belle province. L’édition 2024, la neuvième depuis que l’organisme répertorie ces données, fait encore appel à la participation des gens. Selon le CAA-Québec, cette méthodologie « reflète mieux les expériences et les frustrations que vivent des milliers d’usagers de la route » québécois. Cette année, 4 465 votes ont été comptabilisés.

La pire route de 2024 se trouve dans la municipalité de St-Adolphe-d’Howard, dans la région des Laurentides. Il s’agit en fait d’un tronçon de la route 329 qui s’étend sur plusieurs kilomètres entre Lachute et Saint-Donat-de-Montcalm. Au deuxième rang de la médiocrité, on retrouve le Chemin du Contour-du-Lac-à-Beauce non loin de La Tuque dans la région de la Mauricie. Finalement, le podium est complété par le Chemin Pink à Gatineau, dans l’Outaouais. Mentionnons tout de même que la route 329 à Saint-Adolphe-d’Howard et le Chemin du Contour-du-Lac-à-Beauce étaient aussi dans le palmarès de l’an dernier, respectivement aux rangs 2 et 7.

Le CAA-Québec a aussi interrogé deux experts dans le cadre de ce palmarès 2024. Alan Carter, professeur et responsable du laboratoire sur les chaussées et les matériaux bitumineux à l’École de technologie supérieure (ÉTS). Guy Doré, quant à lui, est professeur titulaire à la Faculté de génie civil de l’Université Laval.

Malgré la croyance populaire, M. Doré estime que les quelques études placent le Québec en queue de peloton face aux autres provinces. Il faut également tenir compte de la disparité entre les routes entretenues par les municipalités et celles assurées par l’état. Les deux experts s’entendent sur le manque de financement flagrant pour le réseau municipal.

L’un des problèmes soulevés par M. Carter est relié au fait qu’une majorité de routes sont seulement réparées en surface. Il est possible de construire des routes plus durables lorsque la reconstruction est effectuée en profondeur, mais cette méthode est plus longue et plus coûteuse.

Il sera intéressant de voir si le Québec fera appel à de nouvelles technologies, notamment des matériaux recyclés pour recouvrir nos routes. Des produits comme le verre et les plastiques recyclés, le bardeau d’asphalte, les fibres, la lignine, les rajeunissants, les additifs pour enrobés tièdes ou anti-désenrobage, toutes ces solutions pourraient s’avérer prometteuses pour réduire les coûts et l’impact sur l’environnement.

Pour en savoir plus sur ce palmarès, cliquez ici.

10e position : Route 321 – Chemin de l’Ascension, à l’Ascension dans les Laurentides.

9e position : Chemin Klock, à Gatineau, en Outaouais.

8e position : Chemin Édouard-Roy, à Sherbrooke, en Estrie.

7e position : Chemin Cal-des-Lacs, à Sainte-Sophie, dans les Laurentides.

6e position : Chemin des Mille-Isles, à Mille-Isles, dans les Laurentides.

5e position : Boulevard Albiny-Paquette, à Mont-Laurier, dans les Laurentides.

4e position : Chemin Notch, à Chelsea, en Outaouais.

3e position : Chemin Pink, à Gatineau, en Outaouais.

2e position : Chemin du Contour-du-Lac-à-Beauce, à La Tuque, en Mauricie.

1ère position : Route 329, à Saint-Adolphe-d’Howard, dans les Laurentides.