SCORE AutoHebdo
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DESIGN8/10
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Sécurité7/10
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HABITABILITÉ7/10
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CONVIVIALITÉ7/10
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CARACTÉRISTIQUES8/10
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PUISSANCE7/10
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CONFORT8/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE7/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT6/10
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VALEUR8/10
Les sages vous diront qu’on apprend plus de ses échecs que de ses succès – peu d’entre vous se souviendront du Borrego, grand VUS sur châssis-échelle offert par Kia de 2009 à 2011. Kia, si. Après des critiques tièdes et ventes plus que discrètes pour ce costaud, personne ne s’attendait à une suite aussi renversante. Sous la gouverne de Peter Schreyer, Kia a tiré leçon de cette expérience en livrant un Telluride bien abouti que personne n’attendait. Nommé d’après une ville de carte postale sise au pied des Rocheuses, réputée pour ses activités de plein air et tournages du réseau Hallmark, le bel inconnu aux yeux ambrés a fait tomber la mâchoire de plus d’un badaud alors que j’en réalisais l’un des tout premiers essais à l’automne 2019. Depuis, le Telluride accumule les prix de l’industrie – dont celui du VUS de l’année 2023 de l’Association des journalistes automobiles du Canada (AJAC) – et a su générer de longues listes d’attentes bien avant la pandémie et les pénuries de puces électroniques! En fait, il est si convoité chez nos voisins du Sud qu’il n’apparaît que rarement ici dans les flottes de presse – ou dans les concessions canadiennes tout court. On profite donc de sa mise à jour de mi-mandat pour voir s’il vieillit en beauté, et pour lui faire affronter l’hiver, question de voir de quel bois il se chauffe!
Design : 8/10
« Range Rover? Volvo? BMW? » – cette question est survenue à plus d’une reprise lors de mon essai initial de 2019. Et moi de répondre : « Non, Kia » et d’attendre la réaction! Le Telluride est la version VUS de ces beaux gosses ténébreux des films Hallmark. Musclé et de bonne carrure sous son complet casual chic, le Telluride use de chanfreins et de moult détails pour ajouter un chic fou à sa coque bicorps. La révision stylistique de 2023 lui fait perdre ces feux de jour géométriques ambrés à DEL qui faisaient la signature du modèle – dommage! Ce changement est induit par de nouveaux phares à DEL un peu reptiliens, des boucliers avant et arrière revus et un noircissement très « tendance du jour » des garnitures des nouvelles livrées X-Line et X-Pro, question de donner un air plus baroudeur au Telluride. Ces révisions nous laissent mi-figue, mi-raisin, car les ajouts façon « aventurier » s’assortissent comme des bottes de randonnées à un complet-cravate; la moue du nouveau bouclier avant, en particulier, n’est pas très bien assortie au design d’ensemble. À l’intérieur, la portion supérieure de la planche de bord, qui était inspirée de classiques européens, est passée au pic des démolisseurs et a été remplacée par un long écran numérique autoportant, fort répandu chez Kia et plus lisible qu’élégant. Le Telluride reste l’un des plus beaux VUS sur le marché avec son esthétisme léché et durable, mais il n’avait nul besoin de ce lifting façon fast fashion.
Puissance : 7,5/10
La fiche technique du Telluride se colle à celle des ténors usuels de la catégorie : construction monocoque, architecture à moteur transversal à traction avant prédominante, traction intégrale sur demande, boîte automatique conventionnelle à huit rapports. Si le conglomérat Hyundai / Kia se plaît à pousser des solutions techniques de pointe dans des véhicules grand marché, pour le Telluride, il a eu l’heureux réflexe d’offrir un groupe propulseur éprouvé, solide en la personne d’un gros V6 de 3,8-litres à bloc aluminium. Modernisé depuis l’époque du Borrego par l’ajout de l’injection directe et d’un fonctionnement sous le cycle Atkinson, usuellement réservé à des hybrides, ce moulin offre 291 chevaux et 262 lb-pi de couple, des statistiques quasi identiques à celle du Honda Pilot. Même en mode Eco, le moulin convient bien au poids de près de 2 000 kg du Telluride et c’est seulement lors d’une manœuvre de dépassement que l’on constate que la mécanique est compétente à défaut d’être épatante. Notre beau costaud reste un véhicule à vocation familiale, pas l’un de ces VUS sportifs que les européens se plaisent à nous offrir. Le Telluride offre de série une capacité de remorquage de 5 000 livres, alors que la livrée X-Pro pousse la note à 5 500 livres.
Agrément de conduite : 7,5/10
Plus de trois ans se sont écoulés depuis notre dernier séjour à bord d’un Telluride. Comme la sagesse croit avec l’expérience, nous avons remarqué cette fois quelques hésitations tangibles de la boîte à huit vitesses, qui semblait parfois s’empêtrer entre le choix de deux rapports. Et aussi un matin très froid où le moteur a marqué une légère hésitation quand est venu le temps de s’élancer. Mais ce ne sont là que les seuls bémols à la conduite du Telluride. La position de conduite n’est pas sans rappeler celles des produits Land Rover, avec cette vue plongeante sur le capot, ce qui ajoute confiance aux manœuvres avec ce grand VUS. Contrairement à l’Atlas, le Kia possède un amortissement plus ferme qui élimine rebonds et tangages, ainsi qu’une direction plus précise, ce qui inspire confiance au conducteur. Sans être véritablement sportif, le Telluride évite toute tendance nautique et se montre stable sur chaussées glissantes et avec la motricité attendue dans la neige. Si l’écart entre les modes Confort, Eco, Sport et Smart sont subtils, on sent nettement l’adaptation du rouage intégral quand on passe le mode « neige » du côté Terrain de la molette sise près du levier de vitesses.
Convivialité : 7,5/10
À voir le duo d’écrans de 12,3 po qui ont remplacé l’élégante nacelle d’instruments du design d’origine, on craignait perdre au change pour la simplicité d’usage des commandes. Mais d’un produit Kia à l’autre, les menus du vaste écran tactile restent assez conviviaux. Heureusement, les commandes analogues de la ventilation et de la chaîne audio sont demeurées en place avec la refonte, mais on note que quand vient le temps de syntoniser une chaîne de radio, la molette est vraiment trop loin du conducteur. Le revêtement noir piano du rangement de la console peut provoquer des reflets dérangeants par temps ensoleillé – vaut mieux le laisser ouvert! Le Telluride se révèle d’une étonnante agilité dans les parcs de stationnement grâce à un rayon de braquage plus serré qu’attendu, et sur notre modèle d’essai, ces manœuvres sont facilitées par la présence des caméras périphériques, actionnées par un bouton sur la console, et les radars de proximité. Les passagers, eux, seront choyés par des sièges chauffants au centre, la climatisation thermostatique triple zone et des petits plus tels ces ports USB-C intégrés aux dossiers des sièges avant, parfaitement placés pour charger un appareil intelligent déposé dans les pochettes des baquets.
Sécurité : 7,5/10
Le Telluride a obtenu un « Top Safety Pick » de l’IIHS, la médaille d’argent si on veut de l’institut des assureurs américains. Les retouches esthétiques du modèle 2023 ne changeront rien aux résultats des épreuves de sécurité, mais on note avec surprise que ce grand VUS n’obtient qu’une cote marginale sous le nouveau protocole de collision latérale, qui simule l’impact … d’un VUS. Il faudra voir si les nouveaux phares introduits pour 2023 amélioreront la note moyenne attribuée aux blocs optiques de l’an dernier. Comme à l’habitude pour Kia, la suite d’aides à la conduite obtient la cote « supérieure », elle qui comprend de série une alerte de perte d’attention du conducteur, des assistants pour l’évitement des collisions frontales avec détection latérale aux carrefours ou encore dans les angles morts, la surveillance des mouvements transversaux à l’arrière et la conduite assistée sur autoroute. On retrouve même un assistant de sortie sécuritaire pour les passagers qui peut même verrouiller les portières. La livrée SX ajoute l’affichage des angles morts grâce à des caméras fixées aux rétroviseurs et un rehaussement des assistants du modèle EX. De son côté, la NHTSA a accordé cinq étoiles au modèle 2022, soit la note parfaite.
Caractéristiques : 8/10
La gamme Telluride s’ouvre avec le niveau EX, déjà fort bien garni. Preuve que Kia a visé haut avec ce modèle, l’entrée de gamme offre déjà les jantes de 20 po, le verre acoustique, l’éclairage totalement à DEL, le toit ouvrant, le précâblage pour remorque, une suite d’aides à la conduite complète, la navigation embarquée, le toit ouvrant, le hayon mains libres, un rétroviseur autogradateur, la climatisation thermostatique sur trois zones, la configuration huit places et quatre glaces à ouverture et fermeture rapide. Le SX ajoute un toit panoramique, des caméras périphériques, une chaîne audio Harman/Kardon et le cuir véritable. La porte du luxe est franchie avec le SX Limitée, drapé de cuir Nappa, pourvu d’une suspension arrière autonivelante, de sièges capitaines chauffés et ventilés au centre et d’un affichage tête haute. Nouveautés 2023, le X-Line ajoute un esthétisme de baroudeur au SX Limitée, en perd le Nappa, mais ajoute un mode remorquage et rehausse la garde au sol à 213 mm; le X Pro rajoute des aptitudes tout terrain avec des pneus adaptés de 18 po et 500 livres supplémentaires en capacité de remorquage. Rien ne manquait à bord de notre X-Line d’essai dont la prestation était celle d’un véhicule de luxe, de multiples petites touches trop longues à énumérer ici ajoutant à ce contenu archicomplet.
Habitabilité : 7,5/10
Les livrées EX et SX du Telluride exploitent mieux l’espace disponible avec leur configuration à huit places, obtenues grâce à la banquette centrale. Les SX Limitée, X-Line et X-Pro proposent plutôt la configuration sept places, plus populaires, avec sièges individuels en seconde rangée. Si deux adultes peuvent se loger sur la banquette de troisième rangée, ils devront faire avec une assise plutôt basse, ce qui en limite l’usage pour de longs parcours – dans cette catégorie, l’Atlas domine, mais tous pâlissent face aux minifourgonnettes. Comme pour la plupart de ses concurrents, le coffre du Telluride est assez menu derrière la troisième rangée, et tous sièges rabaissés, le volume offert dépasse à peine 50% de celui d’une Odyssey. Ces pourquoi les VUS ont souvent une boîte cargo sur le toit… Avec quatre adultes à bord, le Telluride est royal, avec dégagements amples et suffisamment de rangements à la portée de tous. Le compromis entre passagers et cargaison restera toutefois toujours au menu.
Confort : 8/10
Notre X-Line a beau être dépourvu du cuir Nappa du SX Limitée, l’arôme des peaux naturelles vous caresse les narines dès l’ouverture d’une portière. Notre première impression reste : à bord d’un Telluride, on se sent (presque) en Range Rover. La boîte à huit rapports abaisse le régime moteur à moins de 1 700 tours sur terrain plat à 100 km/h, et à vitesse de croisière plus soutenue, lire 119 km/h, le moulin atteint à peine les 2 000 tours. Pas de bruits mécaniques donc, et peu de bruits éoliens grâce au verre acoustique. Avec ses baquets au support excellent, le Telluride est tout indiqué pour les longs parcours, et le conducteur d’un X-Line pourra choisir de recevoir un traitement lombaire antifatigue toutes les 30 ou 60 minutes. Ajoutez les tarages justes des suspensions, autonivelantes à l’arrière, et vous avez ici un vaisseau amiral dans lequel vous traverserez le quotidien en première classe.
Économie de carburant : 6,5/10
Évidemment, l’étiquette de vaisseau amiral sous-entend une soif conséquente. Si notre essai estival de 2019 s’était soldé par une admirable moyenne de 11,0 L/100 km, cette fois avec des trajets surtout urbains et généralement courts, de la neige et beaucoup de froid, notre note finale est de 14,1 L/100 km. C’est nettement moins reluisant, mais avec 3,8 litres de cylindrée et une masse considérable à arracher de l’immobilisme des feux rouges, le cycle Atkinson ne peut effacer les lois de la physique. À quand une variante hybride?
Valeur : 8/10
Le Telluride EX se détaille à 50 195 $, un tarif compétitif pour un véhicule de cette catégorie offrant un tel niveau d’équipement. Les cuirs et accessoires du SX ajoutent 5 000 $ à cette facture, mais il faudra ajouter un autre 4 000 $ pour atteindre le nirvana du cuir Nappa dans le SX Limitée. Notre X-Line d’essai de 61 195 $ est à un cheveu du sommet de la gamme, où loge le X Pro, tarifé à 62 795 $. Les VUS intermédiaires à vocation familiale ne sont pas donnés, et la gamme de prix de notre sujet d’essai s’inscrit dans la moyenne de la catégorie, le Telluride n’étant ni le moins cher ni le plus cher de son segment. Vu son contenu très complet pour un modèle de base, le Telluride EX représente le choix valeur de la gamme tout en offrant un moteur V6 costaud et une capacité de remorquage intéressante. Sa mécanique conventionnelle devrait rassurer plus d’un acheteur et elle livre une économie d’essence intéressante sur de longs parcours en retour de sa puissance et sa simplicité face aux petits moteurs turbocompressés à qui les V6 cèdent de plus en plus leur place.
Conclusion
Depuis son arrivée pour l’année-modèle 2020, le Telluride reçoit année après année les éloges de la critique et l’appréciation du public. Étant très populaire, il faut jouer de patience pour s’en procurer un, mais pendant ce temps, la concurrence se renouvelle et vise aussi ce raffinement poussé que Kia a su offrir avant tout le monde. Le nouveau Pilot prend le pari de la robustesse, alors que le Mazda CX-90 offre un design à l’européenne et une mécanique hybride rechargeable qui fait défaut au Telluride. D’ici à ce qu’il se « branche », le Telluride offre une expérience de haut niveau avec une mécanique éprouvée et une élégance affirmée. Reste, comme pour tous ses compétiteurs, à balancer l’équation passagers vs bagages, car ces grands VUS pâtissent d’utilité face aux efficaces minifourgonnettes.
| Cylindrée | 3,8L |
|---|---|
| Nb. de cylindres | V6 |
| Puissance | 291 ch @ 6 000 tr/min |
| Couple | 262 lb-pi @ 5 200 tr/min |
| Consommation de carburant | 12,8 / 9,8 / 11,4 L/100 km ville/route/comb |
| Volume de chargement | 601 L / 1 304 L / 2 455 L derrière la 3e/2e/1re rangée |
| Modèle à l'essai | Kia Telluride X-Line 2023 |
| Prix de base | 61 195 $ |
| Taxe climatiseur | 100 $ |
| Frais transport et préparation | 1 900 $ |
| Prix tel qu’essayé | 63 695 $ |
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Équipement en option
500 $ – Peinture Blanc glace nacré, 250 $; Intérieur Brun terre cuite, 250 $
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