Mercedes-Benz EQB 2023 : essai routier

8,0

10

SCORE AutoHebdo

Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture

• DESIGN

  7/10
• Sécurité

  9/10
• HABITABILITÉ

  7/10
• CONVIVIALITÉ

  8/10
• CARACTÉRISTIQUES

  9/10
• PUISSANCE

  8/10
• CONFORT

  9/10
• AGRÉMENT DE CONDUITE

  8/10
• CONSOMMATION DE CARBURANT

  8/10
• VALEUR

  7/10

Stuttgart, Allemagne – Dans les prochaines semaines, Mercedes va ajouter à sa gamme de véhicules électriques l’EQB, une version zéro émission du modèle à essence GLB. Ce dernier est en effet basé sur le modèle à essence où le moteur à combustion interne est remplacé par des batteries. Le premier modèle 350 4Matic arrive dans quelques semaines et sera suivi l’an prochain par un modèle 250 à deux roues motrices.

Design : 7/10

Visuellement, l’EQB est en tout point semblable au GLB, ce qui ne lui donne pas une très grande originalité. Mercedes a rapproché les roues des quatre coins pour étirer un peu la longueur totale. Pour glisser un peu mieux dans le vent et offrir moins de résistance pour ajouter un peu à l’autonomie, Mercedes inclut un parebrise plus agressif et un panneau de soubassement lisse en aluminium. La calandre du modèle à essence a été remplacée par un panneau lisse avec une barre lumineuse qui s’étend sur le nez et même à l’arrière comme les modèles électriques de la famille. On distingue aussi des jantes propres à ce modèle EQB.

Sécurité : 9/10

Le système de navigation électrique intelligent peut calculer le meilleur itinéraire et prévoir des arrêts en cours de route, si nécessaire, pour recharger la batterie. Il peut prendre en compte le trafic et même la météo et la topographie le long de l’itinéraire. Comme tous les produits Mercedes, vous avez droit à un assortiment de dispositifs de sécurité actifs et avancés, notamment le freinage d’urgence automatique, l’assistance au maintien de la voie, l’assistance aux angles morts et l’assistance au freinage actif.

Habitabilité : 7,5/10

Tout comme l’extérieur, l’intérieur de l’EQB est à l’image du GLB. Bien que l’habitacle soit un peu plus spacieux, notamment en raison de la disparition de la bosse centrale (dans le plancher), le bloc-batterie empiète légèrement sur l’espace de chargement, ce qui lui fait perdre quelques litres dans le coffre. Pour ceux qui ont besoin de sièges supplémentaires, il existe une option sept places. Mais ne vous attendez pas à mettre des adultes à l’arrière. Les enfants sont les seuls à y avoir accès et si vous utilisez cette troisième rangée, l’espace de chargement se transforme en peau de chagrin.

Convivialité : 8,5/10

Les gens vont apprécier son côté facile à vivre. Même si on le classe comme un VUS, sa structure et son pedigree sont plus proches d’une familiale. Pas très haut sur pattes, son accès est facile. Les portes s’ouvrent largement pour l’entrée et la sortie. L’accès à la troisième rangée est plus compliqué en revanche. C’est pourquoi nous recommandons ce modèle dans une configuration à cinq places. Les grandes vitres assurent une bonne visibilité, et l’empattement est suffisamment long pour que vous vous sentiez serein et stable lorsque vous roulez à vitesse d’autoroute.

Confort : 9/10

L’intérieur est luxueux sans être ostentatoire. Il est devenu à la mode d’offrir de l’éclairage d’ambiance avec un éclairage à DEL qui donne l’impression d’être dans votre boîte de nuit préférée. Les matériaux sont de belles factures et confortable en cuir véritable ou similicuir MB-Tex et plastiques de haute qualité avec des touches telles qu’une sellerie garnie de microfibres et des boiseries rétroéclairées ou en grain naturel. Des éléments comme un affichage tête haute et une vidéo augmentée pour la navigation peuvent aussi être ajoutés en option.

Agrément de conduite : 8,5/10

Notre journée d’essai s’est déroulée derrière le volant d’une version 350 4Matic. Cette version quatre roues motrices offre 288 chevaux et 384 lb-pi de couple. Le silence de roulement est la première chose que l’on remarque. Le seul bruit qui franchit l’habitacle est le roulement des pneus sur la route. Son poids plus imposant ne se transfère pas dans le volant. Il faut attribuer cela à un centre de gravité plus bas en raison de la batterie placée sous le véhicule qui offre une excellente agilité pour prendre des virages plus rapides et plus doux que les versions à puissance comparable du Mercedes GLB. Vous avez différents modes de régénération qui permettent de retourner de l’énergie aux batteries. Son format qui n’est ni trop petit, ni trop grand vous permet de vous faufiler partout. Le mode Confort est celui qui est en fonction par défaut. Le mode Sport a bien paru sur les petites routes sinueuses de la banlieue de Stuttgart. Il existe également un mode Eco pour économiser de l’autonomie, et un mode Individual qui permet à l’utilisateur de choisir ses propres paramètres. Les palettes situées à l’arrière du volant permettent d’augmenter ou de diminuer le freinage par récupération, mais le mode Auto se comporte de manière intelligente, vous empêchant de descendre trop vite une côte ou de vous approcher trop près d’une autre voiture.

Puissance : 8/10

Au moment de son arrivée en concession dans quelques jours, la seule version livrable sera le modèle 350 4Matic. Son prix de base est fixé à 75 700 $, ce qui veut dire que vous n’avez droit à aucune subvention. Il fournit un total de 288 chevaux et 384 livres-pieds de couple. Cela permet au véhicule d’atteindre les 100 km/h en 6 secondes environ. Au chapitre de l’autonomie, les tests de Ressources naturelles Canada annoncent une distance de 365 km, ce qui n’est pas énorme, considérant que la concurrence est plus près des 400 km. Ceux qui veulent un peu plus d’autonomie et un prix plus abordable peuvent attendre l’an prochain. Il y aura une version 250 du modèle EQB. Ce modèle à un seul moteur offrira une puissance de 188 chevaux et une autonomie prévue de 400 km. Le prix n’a pas encore été annoncé, mais Mercedes a précisé qu’il serait plus abordable. Notre modèle 350 à l’essai est doté d’une architecture électrique de 400 volts, ce qui autorise une recharge à une puissance maximale de 100 kW, faisant passer la batterie de 10 à 80 % en 32 minutes sur une borne de recharge rapide à courant continu. Sur un chargeur de niveau 2 de 240 volts, elles peuvent passer de 10 % à 100 % de charge dans votre garage en sept heures et 45 minutes.

Économie de carburant : 8/10

Notre journée d’essai s’est divisée entre des petites routes secondaires qui relient de petits villages du nord de l’Allemagne et quelques bouts d’autoroute où il est possible de rouler plus rapidement que chez nous. Notre moyenne de consommation de la journée s’est terminée tout juste sous la barre des 20 kWh/100 km avec des points à 24,4 sur l’autoroute à environ 130 km/h.

Caractéristiques : 9/10

Il ne manque pas grand-chose dans ce petit utilitaire. Vous avez droit à un double affichage numérique pour l’instrumentation et l’infodivertissement avec l’assistant vocal Mercedes MBUX qui est de série. Vous pouvez aussi naviguer via l’écran tactile, ou en utilisant un pavé tactile (toujours aussi mal conçu) sur la console centrale. Apple CarPlay et Android Auto viennent aussi de série. Nous n’aimons pas certaines des commandes au volant, comme les boutons tactiles au pouce qui rendent trop facile le changement accidentel de station de radio lors d’un virage à main levée. La commande pour les changements de rapports à droite du volant est trop souvent confondue avec celle des essuie-glaces qui est à gauche. Le tableau de bord comporte deux écrans numériques de 10,25 pouces placés sous une seule vitre. Le groupe de jauges est lumineux et facile à diriger, des touches de chrome brossé et d’or rose confèrent à l’intérieur de l’EQB une touche d’élégance, complétée par des sièges et des panneaux de portières en cuir.

Valeur : 7/10

C’est ici que le bât blesse. Malgré ses grandes qualités, l’EQB offre moins d’autonomie que ses concurrents et commande un prix plus élevé. Considérant qu’un modèle comme le Cadillac Lyriq qui est loin devant au chapitre de luxe de l’élégance et de la finition, sans parler de l’autonomie, se vend 5 000 $ de moins que l’EQB, nous sommes en droit de nous poser des questions. Si Mercedes veut vendre ce modèle, il faudra trouver le moyen d’amener le prix sous la barre des 60 000 $ où le modèle aura droit aux rabais provinciaux et fédéraux et sera en mesure d’attirer une plus forte clientèle.

Conclusion

Si nous mettons de côté le prix trop élevé et l’autonomie insuffisante pour nos conditions québécoises, l’EQB offre une belle douceur de conduite, un bel espace de vie et quatre roues motrices qui fera en sorte que le véhicule sera apprécié tout au long de l’année.

Benoit Charette

Benoit Charette

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Sur la route depuis 1992, Benoit est copropriétaire et rédacteur en chef de l’Annuel de l’automobile et l’auto d’occasion. On peut le voir à RPM+ et aux Légendes de la route ou l’écouter sur le 98,5 FM ou Radio-Canada. Dans ses rares temps libres, il aime s’évader à vélo, ou en ski de fond selon la saison.

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